Catégorie: Anecdotes

Vu en allant prendre le bus au terminus jeudi après midi...

Je marchais à une quinzaine de mètres derrière une jeune fille de 17 ou 18 ans, avec de très long cheveux, un petit pull blanc, et un jean serré avec des chaussures à talons haut dont je ne voyais que les talons. Je la regardais marcher avec son sac à l'épaule, plutôt élégante et décontractée. Elle allait surement en cours, quelque part. Une jolie fille par un bel après midi d'avril...

Elle passe alors à côté d'un groupe de trois hommes en costume, un chauffeur de bus et deux superviseurs tous les trois dans la bonne quarantaine bien sonnée, en train de discuter devant un des arrêts du terminus. Des messieurs semble-t-il très bien, sauf qu'au passage de la demoiselle, ils ne se sont pas génés pour la mater ostensiblement, allant jusqu'à se retourner carrément pour regarder son postérieur qui s'éloignait, d'autant plus ouvertement qu'il ne m'avaient pas calculé. Ils l'ont regardé passé comme si elle était une marchandise à l'étalage, avec des yeux de pervers, les mains dans les poches et la b... en avant. Dégueulasse.

La fille a fait comme si de rien n'était, alors que les regards étaient insistant à son passage, elle est passé la tête droite, le regard fixé loin. Elle n'a pas vu ensuite les yeux lubriques collés à son postérieur, mais ma tête à couper qu'elle les savait sans même les voir.

Le plus étonnant dans cette histoire, c'est qu'elle n'était vraiment pas provocante ni sexy, elle était juste habillé correctement. Mais faut croire qu'avec le printemps qui arrive, la moindre fesse moulée dans du jean ça excite les hommes. Et après ça on s'étonne que je préfère les pantalons informes et les rangers... on est quand même plus à l'aise pour botter le cul des pervers!

Voyant que j'avais tout vu, ils se sont empressés de reprendre leur conversation et m'ont littéralement ignoré quand je suis passée à côté d'eux. Et je sais qu'ils n'ont pas regarder mon postérieur s'éloigner... ça sert à ça aussi les pantalons informes.

Catégorie: Petits Bonheurs

Un Christ les bras levés au ciel, comme en acclamation, comme une victoire. Parce que je le regarde la tête à l'envers, dans les halos de lumière blanche et violette, dans la pénombre. Un Christ vainqueur offrant le monde. Et à la radio une chanson de Clapton.

"If I could change the world,
I would be the sunlight in your universe.
You would think my love was really something good,
Baby if I could change the world."

Parce que d'un seul coup je me suis sentie mieux. Parce que d'un seul coup le reste n'avait plus d'importance, et que rien n'était grave.

Merci pour la Pâques.

Et puis juste après la dernière chanson de Cabrel. Merci pour tout.

Catégorie: Interludes

The truth is outside of this world: it's part of you.

La vérité est en dehors de ce monde: c'est une part de toi.

Catégorie: Anecdotes

Vu dans le bus vendredi en fin d'après midi...

Une maman et sa fille d'une dizaine d'année qui montent en début de ligne. La mère, chargées de quelques courses, achète les tickets au chauffeur. C'est la gamine qui les valide, le nez collé sur la poinçonneuse, visiblement ravie de ce petit jeu. Ensuite elle va s'asseoir à côté de sa mère, avec un grand sourire. Juste à la périphérie de mon champ de vision. Une femme quelconque de la classe ouvrière, une brune au type slave, la trentaine marquée sur un visage aux traits tirés, souriante, aussi bien apprêtée que sa condition le permet. La gamine a de bonnes joues et une dent en moins, des yeux aussi noirs que sa mère et une queue de cheval défaite par une journée d'école. Fagotée elle aussi de manière modeste, avec le visage lumineux des enfants heureux.

Toutes les deux très complices, elles passent tout mon trajet à s'amuser l'une de l'autre, la fille chatouillant un peu la mère, la mère recoiffant un peu la fille. Elle sont discrètes, rien de très effusif. La gamine se tortille sur son siège en jetant des sourires plein de sous-entendu à sa mère, des sous-entendu de tendresse, des sous-entendu d'amour. La mère regarde sa fille avec des yeux de madone.

Dans mes oreilles, la radio passe un air tzigane arabisant, un violon se languissant pour une voix lointaine et mystérieuse, le ryhtme entêtant du tambourin à cymbalettes, alors que je les regarde toutes les deux se chipougner avec pudeur au milieu de ce bus de fin de journée. Je n'oublierai jamais cet image du bonheur, quelques minutes éternelles. Instant d'amour volé. Tableau vivant. Suspendu à un violon.

Catégorie: Petits Bonheurs

Une des choses que je préfère sur le net, ce sont les expos en ligne. Parce que d'un seul coup j'ai le musée au bout des doigts, tranquillement installée avec mon thé et de la bonne musique, le musée rien que pour moi.

Ce soir j'ai visité cette expo là, avec ravissement, comme d'habitude. L'interface est très agréable, très interactive. Les commentaires sont explicatifs juste ce qu'il faut, rien d'ennuyeux ou de trop savant. Les pièces sont magnifiques, tout simplement, et très variées, elles se complètent très bien autour du thème central de l'expo.

Le plaisir de flâner à la rencontre d'autres civilisations, d'autres temps, de leurs trésors. Qu'internet nous livre sur un plateau qui plus est, avantage de notre civilisation! Ce serait dommage de passer à côté, si on aime... et moi j'aime!

Catégorie: Anecdotes

J'avais dans l'idée d'aller voir "La Passion du Christ" cette semaine. J'avais, mais j'ai plus du tout.

Rien à voir avec la polémique de "antisémite ou pas antisémite", pour le dire faudrait voir le film, et comme je le verrai pas... Mais juste une idée en passant comme ça: si y'a autant de gens qui disent que le propos du film est antisémite que de gens qui disent qu'il ne l'est pas, c'est qu'à mon avis le propos du film ne permet pas de trancher, et dans le doute... et bien on s'abstient. Autrement dit, ça rejoindrait les réserves émises par certaines autorités religieuses qui déclarent que le film n'est pas antisémite mais qu'il peut prêter à confusion... il y a là un sérieux problème.

Il peut d'ailleurs d'autant plus prêter à confusion (s'il ne s'agit que de confusion...), que Gibson a confondu la passion du Christ avec Gladiator. Si d'habitude j'aime bien la grosse artillerie hollywoodienne, là faut dire que c'en est bétifiant. De la violence à tour de bras, et je me demande pourquoi finalement c'est pas Stalone qui joue le rôle de Jésus. A ben oui, c'est parce que Stalone n'a pas un visage d'icône byzantine... suis-je bête.

Après avoir visionner la bande-annonce, et vu les extraits à la télé, j'avais donc un sérieux doute. Le mieux, pensais-je, c'est encore d'y aller, de voir, et ensuite je pourrais parler. Parce qu'il ne suffit pas d'être mauvaise langue, il faut l'être en étant honnête.

Sauf qu'il y avait autre chose encore... Mel Gibson dit avoir fait ce film pour montrer à quel point Jesus nous aimait, quel sacrifice il avait fait pour nous... Voilà que Mel Gibson a versé le sang du Christ, une fois de plus, à grand renfort de dolby suround, histoire qu'on imprime bien le message. Ok j'imprime. Pour tout dire, merci monsieur Gibson, mais je vous avais pas attendu pour imprimer... mais bon d'accord, je prend note de l'intention du réalisateur.

Là où je coince, c'est à l'annonce des bénéfices déjà énormes générés par le film. Tiens donc. Il va en faire quoi de tout cet argent, monsieur l'évangeliste? Peut être que je critique à l'avance hein, peut être qu'il va annonçait qu'il donne tout pour la recherche ou pour la famine, peut être qu'il fera vraiment preuve de charité et de compassion sur ce coup là. Mais sans rire, j'ai des raisons de douter.

Parce que ça c'est pas très orthodoxe. C'est carrement atterrant. Et qui plus est d'un très mauvais goût. Au bout du compte un petit tour par là a fini de me dissuader, je n'irai pas voir le film. Reste que grâce à lui j'ai réalisé que je n'avais pas relu ce passage des évangiles depuis un moment, et que je vais le faire. La Passion du Christ, je vais laisser les apotres me la dire. Parce qu'au bout du compte, leurs écrits suffisent à ceux qui s'intéressent vraiment, pas besoin d'un réalisateur pour faire l'explication en images. Je n'ai finalement pas besoin du film pour me transmettre le message, un message que je connais déjà, un message que je peux retrouver à loisir dans la lecture des évangiles...

Surtout que si on fait la synthèse de tout ça, on se rend compte que le message ici n'est pas clair. On en retient plus la violence des hommes que le sacrifice de Jesus, on soupçonne d'antisémitisme alors qu'on devrait y voir de l'amour, on entend claquer les dollars quand il devrait être question de compassion. Cette passion là c'est celle de Mel Gibson, et elle ne me plait pas. C'est dommage. Un film sur la Passion du Christ aurait du n'avoir qu'un écho: le silence.

Pour ça, et parce que chaque homme concerné devrait se faire sa propre idée de la Passion du Christ, la seule chose que je vais dire pour finir reste ceci: au lieu d'aller voir le film, prenez plutôt deux heures de votre temps pour lire les passages des évangiles se rapportant à la Passion. Le message qu'ils contiennent se suffit à lui même, il n'a pas besoin de messager mais d'un destinataire. Soyez le destinataire, pas le consommateur.

Catégorie: Petits Bonheurs

Dans la nouvelle playlist d'Asymetrick [dans mes liens muzic on line!] j'ai un coup de coeur pour Aaron Neville avec "Hercules" et Me'shell Ndegeocello avec "Love Song 1"...

Je les ai écouté en boucle toute la nuit alors que je surfais sans fin au pays de la photographie. Il est temps pourtant d'aller au lit.

Lundi matin, 5h et quelques... je vais me coucher, ravie par cette douce nuit, ivre de musique et d'images.

Catégorie: Au boulot!

Ouaip, revenons sur mon épreuve de samedi pour un petit topo. J'aimerai dire que ça c'est bien passé, mais en réalité j'ai plutôt l'impression d'avoir été en dessous. En fait à cause d'un petit manque de temps j'ai paniqué un chouilla sur la fin, rien de très grave mais bon, je perds sans doute quelques points dans l'histoire. Pas grave. En sortant j'étais partagée entre contentement et déception, mais avec du recul je dois dire que je suis plutôt dans l'expectative. Je serai bien incapable de dire si j'ai fait bien, suffisant, moyen ou nul...

J'aurai dû être plus zen, je savais que question temps je serai juste, parce que je suis pas une flèche. N'empêche qu'à voir le temps défiler alors que les questions s'éternisaient... ou plutôt que je m'éternisais sur les questions... et bien c'était pas pour me rassurer, et dans les dernières minutes j'ai fini en cochant quelques réponses au hasard, tenter la chance dans ces cas là c'est tout ce qu'il reste!

Maintenant de là à savoir si la chance sera avec moi ou pas... les résultats sont le mois prochain. En attendant si je réussis à trouver le courage je pourrais toujours reprendre les questions et tenter d'estimer ma note. Sauf que j'ai vraiment peur d'avoir une mauvaise surprise... ma curiosité va sans doute l'emporter mais je vais tout de même attendre quelques jours pour ça!  

Reste le point positif dans tout ça: alors que je me retrouvais dans cet environnement inconnu, au milieu de tous ces étudiants et des surveillants, j'ai réalisé que j'étais à l'aise. D'habitude je suis pas à l'aise dans ces cas là, je ne me sens pas à ma place et je n'ai qu'une envie: fuir! Mais pas cette fois, j'étais bien. Enfin disons étonnamment bien vu les circonstances. Du coup je me demande si en l'espace de quelques semaines je ne suis pas devenue plus adulte, dans ma tête en tout cas. Je ne sens plus l'adolescente décalée et maladroite, mine de rien je m'affirme plus. Rien d'extravagant, non! Il s'agit seulement d'avoir une vie normale, et pas une vie rongée par l'inquiétude du regard des autres. Je serai jamais quelqu'un d'exubérant, c'est pas ma nature. Mais pour une fois, je ne me suis pas sentie comme une petite souris perdue et terrorisée. Finalement même si j'ai foiré mon épreuve, ça valait le coup, rien que pour ressentir ça.

Catégorie: Anecdotes

Vu et entendu dans les allées "librairie" d'un AliceMediaStore, samedi en fin d'après midi...

Une fille à la petite vingtaine, aux allures de bobo [avec un truban rose fushia noué dans les cheveux], déambule à la recherche d'un vendeur, suivi à la trace par son chéri au look hard-rock, beaucoup plus prolo que bobo. Quelques pas derrière suit la mère de mademoiselle, au parler hautement bourgeois mais l'air plutôt sympatique et visiblement amusé, en grande conversation avec une amie du même acabit, surement croisée dans la place. A leur passage je chaparde une bribe de conversation...

"Gaëlle s'est mis en tête d'apprendre l'hindi, elle est vraiment décidée tu sais [sourire plein d'indulgence maternelle]. Je sais pas si elle le fera vraiment mais elle s'interresse au moins..."

La mère a l'air septique, on le serait à moins. Mademoiselle veut apprendre l'hindi? Je dois dire que je trouve l'idée plutôt marrante, moi. Surprenante et farfelue également, au milieu de cette agitation commerciale frénétique, et de penser en moi même que pauvre d'elle c'est pas ici qu'elle va trouver un manuel pour apprendre l'hindi...

Quelques minutes plus tard, après avoir personnellement trouvé ce que je cherchais, je recroise mademoiselle en compagnie d'un vendeur...

"L'hindi facile, oui, on a un exemplaire en réserve. On va vous l'apporter"

Et la demoiselle était tout excitée, ravie d'avoir trouvé.

Moi j'en suis encore étonnée. Y'a vraiment des bouquins pour apprendre l'hindi qui s'intitulent l'hindi facile? Et on trouve ce genre de bouquins dans n'importe quel Fnac, Virgin ou Alice de France? Et y'a vraiment des gens aussi occidentaux que cette bobo là qui veulent apprendre l'hindi? Soit. Je trouve ça plutôt chouette, en définitive. Les gens s'interressent sans doute plus qu'on ne le croit, comme dit madame.

La mondialisation n'a peut être pas que des inconvénients...

Catégorie: Anecdotes

Vu et entendu au rayon hygiène du supermarché en faisant les courses aujourd'hui...

Un gars d'une trentaine d'années, look décontracté en jeans, polo et basket, lunette qui lui donne une allure de premier de la classe en week-end et l'air plutôt paumé devant l'étalage oh combien fourni des serviettes hygiéniques en tout genre. On le dirait en face d'un casse-tête géant, il est là incrédule et désemparé, sa petite note de courses à la main, le nez rivé sur les étiquettes et le portable vissé à l'oreille, visiblement en conversation avec sa tendre-moitié:

"Oui je sais chéri qui tu as dit des ...biiiiip... -on ne donne pas de marque svp!- super absorbantes, ...mais y'en a avec trois gouttes et d'autres avec quatre gouttes... T'es plutôt trois ou quatre gouttes toi?"

Ah le mystère féminin... forcément ça laisse perplexe!