Catégorie: Poésie

De toutes les mains qui tenteront de me retenir
Aucune d'assez proche.
Ce ne sont pas les mots l'ami,
Ce ne sont pas les mots.
Juste la cadence
Qui n'est jamais la bonne,
Qui n'est jamais la mienne.
Et de toutes les mains qui tenteront de me retenir
Aucune d'assez juste.
Trop aveugle,
Trop sourde,
Ce ne sont que des mains.
Il m'aurait fallu des yeux.
Il m'aurait fallu des cœurs.
Et qu'ils puissent savoir ce qui ne se dit pas,
Sentir.
Ce ne sont pas les mots l'ami,
Mais les sentiments.

                                                   Piano by Unknown

Catégorie: Poésie

Personne sur mon chemin
Vils scélérats passez donc
Je ne veux pas vous voir
Ni vous entendre
Rampants et faux sourires

Ah! Lâchez donc mes semelles et mes manteaux
Vous n'être que fatigue et vils mots
Epuisement sans fin cherchant mes mains
Je ne donne rien aux voleurs
Ni aux menteurs

Sales chiens, foutez le camp
Je ne veux personne sur ma trace
Je n'ai besoin d'aucun troubadour
Ni d'aucun amuseur

Pas besoin non plus de compagnons
La route est à moi
Je ne veux pas entendre vos niaiseries
Elles me fatiguent, pauvres cons

Vos dés, je vous les ferais bouffer
Hors de ma vue
Hors de ma vie
Sales chiens

                                                                The Black Coat Fanart by Unknown

Catégorie: Au Boulot!

Ca donne quoi une directrice d'école qui débauche tous les soirs à huit heures, et qui continue de bosser chez elle, qui fait quinze kilomètres à vélo par jour avec un vélo chargé comme une mule, qui se fade les papiers de la direction et tente de tenir une école à peu près debout, et qui se coltine sans arrêt aussi les parents énervés pour un oui pour un non, et ceux qui menacent de porter plainte, et qui bosse tous les weekend pour tenter d'organiser ses cours, qui a une tonne de cahier à corriger tous les soirs mais pas le temps, et qui en dors très mal, qui doit organiser la fête de noël sans vider la coopé, et préparer les équipes pédagogiques pour les élèves en difficultés, qui a des réunions en plus, et qui fait comme si tout allait bien...

Ca donne un arrêt de 10 jours pour surmenage.

Et je sais même pas comment j'en suis arrivée là.

Catégorie: Bright Side

Je n'aurai pas de survivant, si je ferme les yeux, je balaierais tout sur leur passage. Eteindre le monde, simplement à bout de souffle, respirer dans le noir c'est moins douloureux, et le silence me rendrait sage, pour disparaître. J'irai m'allonger, sans penser à rien, dans le cocon de chaleur plissée quelque part là haut. Dans le noir, au fond, tout au fond, le souffle court des souffrant devient celui des enfants. Paisible, pour tout éteindre, je n'aurai qu'à m'étendre, enrouler mon corps sur lui-même, replier ma vie, sans crainte, dans le silence calme du monde, et je n'aurai pas de survivant. Aucune parole n'est nécessaire, il n'y a rien à justifier, quand seulement fermer les yeux permet de respirer un peu. Quand le reste cède, que les barrages sont débordés et les sentinelles plus que vaines. Ne reste qu'un refuge, là haut, là bas. Et j'irai m'y étendre. Sereine. Puisque tu veilles.

                                                       Earth - Nasa Photo Satellite

Catégorie: Anecdotes

Aujourd'hui, et c'est la deuxième fois que ça m'arrive, j'ai été jusqu'au Pasclerc pour faire mes courses, soit un quart d'heure de vélo aller et pas que des plats, pour me rendre compte arrivée devant l'entrée que j'avais oublié mon antivol à la maison. T'es nulle ma fille...

Donc demi tour, soit de nouveau un quart d'heure de vélo et pas que des plats, pour aller chercher le dit antivol et demi tour encore pour retourner au Pasclerc... et pas que des plats... et au final j'ai donc fait une heure de vélo au lieu de ma petite demi heure.

C'est décidé, ça en plus du vent de face de hier soir - parce que oui on devrait rajouter une lois à celles de Murphy déjà existantes: quand on fait du vélo on a TOUJOURS le vent de face - ben je peux vous dire que le vélo, même si j'adore me balader avec IonIon - qui fait toujours autant de bruit d'ailleurs faut que je jette un coup d'oeil - ben le vélo j'en ai ma claque et je vais me motoriser.

Reste un problème: je fais comment pour aller voir les particuliers qui vendent leurs scooters - oui hein parce que l'ironie du sort c'est qu'une voiture j'en ai une mais j'ai pas le permis qui va avec - donc je fais comment puisque j'ai pas de moyens de locomotion?

Raaaa c'est un cercle vicieux!

Catégorie: Poésie

Nuits vagabondes
Qui s'éternisent,
Tranquilles, mon ami,
Et improbables.

Rêver, rester debout, et aller
Avec la course des nuages,
Paravents irréels
Harnachés aux ailes des anges.

Passant la lune,
Prenant la lumière comme un souffle divin,
Poussés vers notre avenir,
Regarde les se hâter lentement.

Si sûrs, et silencieux,
Chevaux blancs galopants, célestes,
S'étirant dans le nuit,
Prairie d'océan

D'un bleu magnétique.
Etrange,
Immense cavalcade sereine,
Inaccessible beauté

Que ne suis-je le cavalier au flanc de ces rebelles,
Passant sans mot dire,
Digne, indifférent,
Rejoignant l'horizon.

Pris dans la horde,
Il suffirait de fermer les yeux.
Fantastique équipage
Qui m'emporterait,

Vague d'éther
Filant, pour l'éternité.
Accroché à leur crinières triomphantes,
Je serai libre, ami.

Je serai.

                                                              Clouds by Unknown

Catégorie: Bright Side

T'as raison, tu me connais, le reste on s'en fout. T'as raison, les soleils, les jours de pluie au fond du lit, monologues et vent de face, le pincement au cœur, le voile noir, les sortilèges au bout des doigts, tout ça tu sais, et le reste on s'en fout. Le cœur des poètes, la morgue qui sert à parer toute la peine, quand je te flingue c'est bien que je te cherche, et putain quand tu balayes tout ça comme ça fait du bien. J'suis qu'une petite conne qui braille et qui trépigne, tu me connais, tu sais que si je braille c'est encore après toi. Tu bouges pas souvent, t'as raison. Parce que si tu bougeais de trop je finirais par avoir mal au cœur. Quand ton immobilité est le rocher qui cale mon océan. Mon horizon. Peut importe ce qu'ils disent. Ils peuvent avoir les mots, ils peuvent avoir les livres. A mon cœur d'enfant, tu n'es que l'horizon. T'as raison. Et le reste, on s'en fout.

Catégorie: Dark Side

Vas-y fous le camp, vas-y j'écoute même pas tes mensonges, même pas que ça me fait mal. J'men fous, aller dégage. Non mais c'est bon même pas je t'entends, même pas, je veux même pas, c'est bon, tais toi, tais toi et sors, sors d'ici. Vas-y dégage. Même pas que j'ai peur, même pas que je sui énervée, de toute façon c'est toujours pareil, alors vas-y fous le camp, j'entends rien, j'écoute même plus, blablabla c'est ça allez dehors, sors d'ici, dehors, fais pas chier j'te dis, dégage. Même pas que j'y crois, c'est ça, vas-t-en, fous le camp, rien à foutre. Même pas que je suis à toi, branleur. C'est bon aller dégage! Casse toi, même pas que je t'écoute, même pas que tu vas me manquer. Dehors, vas-y aller, bouge, ras le bol de tes conneries, même pas que j'y crois. Fous le camp, vas-y, même pas que j'ai peur. Même pas.

Catégorie: Dark Side

J'ai connu des silences, mais aucun si bruyant. Qui me colle mal au cœur. Des silences épais à vous couper le corps, jamais comme celui là. A vous couper à tord, qui me passe au travers, m'implose. Je connais tes silences, et je ne les aime pas. Celui là tu le gonfles juste pour qu'il m'étouffe. A quoi tu joues? Je ne bougerais pas. Tête de bois. Et même si ça me ronge, j'ignore, j'ignore cette absence si lourde, quand tu remplis les pièces autour de moi. Et mon coeur triste. Je ne te comprends pas. J'ai connu tes replis, tes mises à l'écart, mais celle là me fatigue. A quoi tu joues? Je ne veux pas savoir. J'en ai posé des questions, jamais tu ne réponds. Si j'avais des couilles, je dirais va au diable. Ou bien j'irai moi.

Ca te ferait les pieds.

Catégorie: Au Boulot!

Aujourd'hui un de mes élèves parmis les plus difficiles était absent. Comme le veut la procédure, à 9h30, toujours sans nouvelle, j'ai donc demandé à Loupiote d'appeler chez lui pour savoir s'il y avait un problème. La réponse m'est revenue dans la figure comme un boomerang. Le gamin est placé en famille d'accueil et ne reviendra pas à l'école. En fait il change d'école bien sûr, mais tout se fait tellement brutalement que je ne le reverrais pas.

Le plus triste à dire c'est que sur le moment j'aurai presque poussé un YES! de joie, tellement ce gamin est un cauchemar au quotidien.

Seulement au fil de la journée, l'idée faisant son chemin, et réalisant que je ne le reverrais plus, j'peux vous dire que ça fait réfléchir. Le plus étrange a été de vider son casier, ranger ses affaires, au cas où la mère passerait les chercher. Rien n'est moins sûr. Mettre ses dessins de côté, le ballon que je lui ai confisqué, récupérér les livres de la bibliothèque qu'il planquait dans son casier.

Y'a des existences qui font l'effet d'étoiles filantes. Déjà filées.

Heureusement que j'ai aussi les colliers fantaisies fait avec amour et les dessins à paillette pour me rappeler que "Maitresse je t'adore"...

Parce que y'a des trucs qui me rincent.