Catégorie: Etats d'âme
Le plus compliqué dans ma vie en ce moment, c'est de rester cohérente. Et surtout d'arriver à relier tous les petits bouts de moi qui, à la base, n'auraient rien à voir les uns avec les autres. Reste que pour avoir quelque chose qui ressemble à une vie normale, faut que j'arrive à les mettre bout à bout, à un faire un tout, ordonné ou plutôt articulé, et non pas un amas merdique. Des fois j'ai l'impression de m'éparpiller, non pas dans mes actions, mais dans mes états mentaux, quelque chose qui pourrait à force s'apparenter avec de la shizophrénie... j'en finis par me demander si je ne suis pas un peu toquée sur les bords.
Ma raison s'esclaffe, un poil énervée: "Ma pauv' petite, t'es surtout qu'une rêveuse fainéante qui veut pas grandir!" C'est pas faux. Finalement je fuis la vie réelle du mieux que je peux, je recherche cet état étrange où on se sent en marge de la société, en marge de la vie, où on a l'impression de toucher quelque chose de métaphysique, dumoins de l'approcher. Seulement on peut pas vivre comme ça, enfin moi je peux pas, je n'y suis pas bien. Je pourrais me taper un trip marginal à fond, artiste bohème, et dire que je me fous de la société, que je peux vivre de petits boulots tant que je peux bosser sur mon manuscrit, que je crois à mon rêve, être dedans à deux cent pour cent... sauf que non, je peux pas. Expliquer pourquoi c'est compliqué. D'un côté c'est parce que j'ai quand même un sacré besoin de me sentir importante dans la société, de l'autre côté c'est parce que mon entourage serait mort d'inquiétude si je prenais ce parti là. L'un dans l'autre ça donne quelqu'un qui essaie désespérement de grandir, de redescendre sur terre un peu, pour arriver à faire quelque chose.
Parfois la vie me semble moche ou compliquée, parfois elle me semble simple, et pas si moche, logique. Pourtant la vie en elle même ne change pas, c'est juste ma vision des choses qui varient, en fonction de l'humeur. Je travaille sur moi. Changer l'angle de vue, la couleur de l'optique, voir tout ça plus simplement, plus sainement, au lieu de se sentir agréssée et stressée par tout, par rien, des conneries qui me bouffent la vie, et la tête. Totalement stupide.
Il faut que j'ai ce concours, il faut que j'arrive à sortir de cet état attentiste alors que j'ai tellement de choses à faire, tellement de chose que je voudrais faire et le pire: la possibilité réelle de pouvoir le faire! la seule chose qui merde c'est moi, j'ai tout pour être heureuse... alors pourquoi je le suis pas? Surtout après ce que j'ai vécu, je devrais profiter de la vie, de chaque jours, au lieu d'être là plantée et abasourdie. Je me déteste pour ça! Etre aussi molle, c'est pas possible. Et surtout c'est indigne, presque irréspectueux vis à vis de tous ceux qui n'ont pas ma chance. Alors tous les jours j'essaie de m'accrocher du mieux que je peux, de me bouger, mais c'est jamais assez, c'est surtout très difficile... on change pas du jour au lendemain, mais des fois je me dis que jamais je ne tiendrais la distance à ce rythme là. Ne pas se décourager, profiter des petites victoires, tellement nombreuses d'ailleurs, mais tellement petites aussi. Je ne suis plus sûre de savoir où j'en suis, ni qui je suis... un vrai truc de dingue.
Ce que je déblatère là je crois bien que tout être humain doit se le dire de temps en temps, ou alors au moins une fois dans sa vie, je veux dire par là que j'ai conscience de ne rien écrire de très original, en plus de ne faire qu'un post décousu et brouillon. J'avais juste besoin de dire un peu ce que j'ai dans la tête. Un blog c'est fait pour ça non? Du coup j'inaugure une nouvelle catégorie, et je crois qu'elle va être très prolifique désormais. Avant je ne m'étalais pas de la sorte en public, mais maintenant j'en ai besoin, c'ets presque comme une thérapie. Faut bien le dire à quelqu'un, faut que ça sorte, y'a rien à comprendre. Epuisant, déstabilisant, je gère comme je peux, je comprends pas tout, le vol est mouvementé, et beaucoup trop long à mon goût. Mais je vais pas sauter en plein milieu de l'océan atlantique!
Je sais pas nager.