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25 décembre 2004

Hors catégorie

Catégorie: Etats d'âme

Merveilleux Noël à tous!

"Mais tu ne communiques qu'à travers un cérémonial. Car si, distrait, tu écoutes cette musique et considères ce temple, il ne naîtra rien en toi et tu ne seras pas alimenté. C'est pourquoi je n'ai point d'autre moyen de t'expliquer la vie à laquelle je te convie que te t'y engager de force et de t'en allaiter. Comment t'expliquerais-je cette musique quand l'entendre ne te suffit pas, si tu n'es pas préparer pour t'en faire combler? Si prête à mourir en toi l'image du domaine, pour ne laisser d'elle que des gravats. Le mot d'ironie qui n'est que de cancre, un mauvais sommeil, un bruit qui te gène et te voilà privé de Dieu. Te voilà refusé. Te voilà assis sur ton seuil avec en arrière ta porte close, et totalement séparé du monde qui n'est plus que somme d'objets vides. Car tu ne communiques point avec les objets mais avec les nœuds qui les nouent.

Comment donc t'y ferais-je accéder quand tu t'en décroches si aisément?

D'où l'importance de mon cérémonial, car il s'agit de te sauver de tout détruire quand il t'arrive d'être à la porte de chez toi."

 

Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle, CVI

 

 

 

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19 décembre 2004

Ton absence

Catégorie: Etats d'âme

Dimanche soir, les rues mouillées, la nuit, les lumières colorées qui se reflètent dans toutes les flaques et toutes les vitrines humides. Les gens qui vont, qui viennent, ambiance tranquille, la circulation légère, le vent un peu, et je rentre chez moi.

Il y a des moments comme ça où l'autre vous manque... même s'il n'y a pas vraiment d'autre dans ma vie.

 

5 décembre 2004

Abonné absent

Catégorie: Etats d'âme

Dimanche la tête dans le pc. Levée très tard, pour pas changer, et puis plancher sur mon bouquin, encore et toujours. En ce moment je suis lente à l'écriture, il me faut des heures pour pondre quelques pages. Rien fait d'autre.

L'appart est en bordel, je suis à moitié endormie, Michel Berger tourne en boucle depuis que la nuit est tombée. Dimanche tranquille, en totale immersion. Carotte a appelé, j'ai dit que j'allais courir pour pas qu'il se ramène avec Dulcinéa. Il lui demande si elle veut venir courir et je réplique du tac au tac que non ce soir je préfère courir toute seule. Pourquoi? demande Carotte. Parce que je veux être tranquille. Ah bon. Finalement ils ne viendront pas. Je culpabilise un peu de leur avoir dit non, j'aime pas dire non à Carotte, j'ai toujours l'impression que je lui crève le coeur à chaque fois. Je sais que c'est pas vrai, mais j'aime pas. Sauf que vraiment j'avais pas envie de les voir débarquer dans mon royal bordel léthargique du dimanche, vraiment pas.

J'aurai du aller courir ce soir, mais je suis absolument crevée, absolument pas en jambe. Pas grave, pour une fois. Y'a des jours comme ça où j'ai les yeux qui se ferment tout seuls, où je dors debout tout du long, où je marche au radar total. Je pense à rien, je veux rien, aucun soucis, aucune tension. Je suis absente, tout simplement pas là. Et pendant que Michel Berger chante sans fin, je vais mettre un peu d'ordre, et je vais me faire un apéro aussi. Histoire de savourer jusqu'au bout ma nonchalante léthargie.

Des dimanches comme celui là, ça vaut son pesant d'or.

23 novembre 2004

Corpus malus

Catégorie: Etats d'âme

Cette nuit en zappant je suis tombée sur un documentaire à la télé -me demandez pas quelle chaîne j'ai oublié- un doc sur un chorégraphe qui monte un ballet moderne, j'y connais pas grand chose mais ça devait être un truc dans ce genre là, enfin de la danse contemporaine quoi.  

Et je suis restée scotchée en voyant l'aisance de ses danseurs avec leurs corps, la facilité avec laquelle le chorégraphe, danseur bien sûr, bougeait dans l'espace, presque à l'intérieur de lui même, sans barrière, à l'aise, tout simplement. Il n'y avait pas de faux mouvement, pas de tabous, juste le corps qui exprime librement toutes ses possibilités. Et c'était beau.

Pourquoi je suis pas aussi à l'aise dans mon corps moi? Oui bon d'accord j'ai pas des années de pratique de danse derrière moi, mais c'est pas une raison! Je pourrais être un tout petit peu moins coincée que je ne le suis quand même... moi je suis maladroite comme pas deux, je pèse deux fois mon poids rien que parce que je sais pas me tenir, et puis je surveille tous mes gestes comme si c'étaient des crimes à eux tout seuls. En fait mon corps est presque un crime à lui tout seul parfois, dumoins c'est l'impression que j'ai. pathétique. Sans doute que je pourrais arriver à être un tout petit peu plus à l'aise avec mon lui, ou alors un tout petit peu moins emmerdée.

Au moins je pourrais essayer.

 

14 novembre 2004

Blackout

Catégorie: Etats d'âme

Me revoilà après une grosse baisse de forme. Non disons la vérité, c'était carrément la traversée du tunnel. J'avais pas eu de dépression comme ça depuis très très longtemps. Envie de tout plaquer, envie de zigouiller tout le monde, de mordre, de distribuer des claques et de vomir ma bile en non stop sur n'importe qui, trouver tout très moche, avoir envie de rien, se détester, détester les autres, crises de nerfs et crises de larmes, et toujours et encore la sensation de n'être personne, de n'être capable de rien, et qu'il n'y a rien devant moi, rien que je puisse faire non plus, pas de solution, prises de tête en série, ça tourne en boucle, ça prend à la gorge, et tout devient irrationnel, j'en deviendrais presque folle...

Reste que heureusement tout ce merdier a fini par passer, sans doute parce que je l'avais beaucoup mâchonner avant, et puis grâce à une super journée passée en famille, et hop, on est repartie. J'espère que c'est pour de bon cette fois, même si c'est normal d'avoir des coups de blues de temps en temps, faut pas pousser non plus.

Enfin, c'est pour ça que j'ai pas fait de post ces derniers temps. Remarque il s'est pas passé grand chose non plus puisque je faisais plus, rien, je sortais même plus, le blackout total. Déjà que ma vie n'a rien de trépidante à la base, si en plus j'en fous plus une rame ben forcément y'a plus rien à en dire. Bien sûr j'aurais pu m'étendre en lamentations et vilipender à tout va sur ce blog, mais même ça j'avais pas envie, et puis ça m'aurait pas apporter grand chose alors...

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26 octobre 2004

Errance statique

Catégorie: Etats d'âme

J'écoute Hawksley Workman à fond la caisse tout en me lamentant sur ma désespérante nature de mollusque... une semaine que je ne suis pas sortie de chez moi, et absolument pas l'envie de le faire. Le ciné est juste à côté, le jardin public est pas loin, je pourrais aller flâner dans les boutiques sympas, mais non, je suis dans mon bocal tel le poisson rouge de base, à concentrer toute mon énergie pour arriver à bosser un minimum par jour. Le nombre de choses que je pourrais faire si j'étais un peu plus vaillante! Mais j'ai toujours pas trouvé la formule magique qui me fasse passer de limace à working girl.

En attendant ben c'est pas tout ça mais faut que je m'y mette moi, les exos de maths se font pas tout seuls, ça serait trop beau... j'ai pas de formule magique pour ça non plus. Note pour plus tard: si j'ai des enfants, leur interdire de sécher les cours de formules magiques! Après on se retrouve dans la merde...

13 octobre 2004

Tempête sous un crâne...

Catégorie: Etats d'âme

Le plus compliqué dans ma vie en ce moment, c'est de rester cohérente. Et surtout d'arriver à relier tous les petits bouts de moi qui, à la base, n'auraient rien à voir les uns avec les autres. Reste que pour avoir quelque chose qui ressemble à une vie normale, faut que j'arrive à les mettre bout à bout, à un faire un tout, ordonné ou plutôt articulé, et non pas un amas merdique. Des fois j'ai l'impression de m'éparpiller, non pas dans mes actions, mais dans mes états mentaux, quelque chose qui pourrait à force s'apparenter avec de la shizophrénie... j'en finis par me demander si je ne suis pas un peu toquée sur les bords.

Ma raison s'esclaffe, un poil énervée: "Ma pauv' petite, t'es surtout qu'une rêveuse fainéante qui veut pas grandir!" C'est pas faux. Finalement je fuis la vie réelle du mieux que je peux, je recherche cet état étrange où on se sent en marge de la société, en marge de la vie, où on a l'impression de toucher quelque chose de métaphysique, dumoins de l'approcher. Seulement on peut pas vivre comme ça, enfin moi je peux pas, je n'y suis pas bien. Je pourrais me taper un trip marginal à fond, artiste bohème, et dire que je me fous de la société, que je peux vivre de petits boulots tant que je peux bosser sur mon manuscrit, que je crois à mon rêve, être dedans à deux cent pour cent... sauf que non, je peux pas. Expliquer pourquoi c'est compliqué. D'un côté c'est parce que j'ai quand même un sacré besoin de me sentir importante dans la société, de l'autre côté c'est parce que mon entourage serait mort d'inquiétude si je prenais ce parti là. L'un dans l'autre ça donne quelqu'un qui essaie désespérement de grandir, de redescendre sur terre un peu, pour arriver à faire quelque chose.

Parfois la vie me semble moche ou compliquée, parfois elle me semble simple, et pas si moche, logique. Pourtant la vie en elle même ne change pas, c'est juste ma vision des choses qui varient, en fonction de l'humeur. Je travaille sur moi. Changer l'angle de vue, la couleur de l'optique, voir tout ça plus simplement, plus sainement, au lieu de se sentir agréssée et stressée par tout, par rien, des conneries qui me bouffent la vie, et la tête. Totalement stupide.

Il faut que j'ai ce concours, il faut que j'arrive à sortir de cet état attentiste alors que j'ai tellement de choses à faire, tellement de chose que je voudrais faire et le pire: la possibilité réelle de pouvoir le faire! la seule chose qui merde c'est moi, j'ai tout pour être heureuse... alors pourquoi je le suis pas? Surtout après ce que j'ai vécu, je devrais profiter de la vie, de chaque jours, au lieu d'être là plantée et abasourdie. Je me déteste pour ça! Etre aussi molle, c'est pas possible. Et surtout c'est indigne, presque irréspectueux vis à vis de tous ceux qui n'ont pas ma chance. Alors tous les jours j'essaie de m'accrocher du mieux que je peux, de me bouger, mais c'est jamais assez, c'est surtout très difficile... on change pas du jour au lendemain, mais des fois je me dis que jamais je ne tiendrais la distance à ce rythme là. Ne pas se décourager, profiter des petites victoires, tellement nombreuses d'ailleurs, mais tellement petites aussi. Je ne suis plus sûre de savoir où j'en suis, ni qui je suis... un vrai truc de dingue.

Ce que je déblatère là je crois bien que tout être humain doit se le dire de temps en temps, ou alors au moins une fois dans sa vie, je veux dire par là que j'ai conscience de ne rien écrire de très original, en plus de ne faire qu'un post décousu et brouillon. J'avais juste besoin de dire un peu ce que j'ai dans la tête. Un blog c'est fait pour ça non? Du coup j'inaugure une nouvelle catégorie, et je crois qu'elle va être très prolifique désormais. Avant je ne m'étalais pas de la sorte en public, mais maintenant j'en ai besoin, c'ets presque comme une thérapie. Faut bien le dire à quelqu'un, faut que ça sorte, y'a rien à comprendre. Epuisant, déstabilisant, je gère comme je peux, je comprends pas tout, le vol est mouvementé, et beaucoup trop long à mon goût. Mais je vais pas sauter en plein milieu de l'océan atlantique!

Je sais pas nager.

11 octobre 2004

Le lundi au soleil...

Catégorie: Etats d'âme

Y'a des jours comme ça où c'est la zone, je fous rien, je plane, je zone. Pourtant je me suis levée tôt, mais après tout a merdé. Impossible de me décider pour un film au ciné, le temps de choisir la séance était passée. Tant pis je me rabats sur mon pc, je lis mes blogs préféré avec mon petit déjeuner, et puis de fil en aiguille je me dis "tiens je devrais refaire une beauté au mien"... J'y passe toute l'aprem, le résultat est un compromis parce que sinon j'y serais encore. Après ça ben évidemment je suis un peu en caraffe, j'ai pas étudié, et puis Maman au tél me dit qu'il n'y aura pas de shopping demain. Et merde. Alors ben je me remets à zoner sur le net, j'écris quelques lignes de mon manuscrit mais en regardant la télé en même temps. Forcément ça avance pas. Et là je réalise qu'il est 22h30 et que j'ai vraiment rien fait, absolument rien. C'est dingue j'arrive toujours pas à comprendre comment je fais ça. Je vois passer certaines journées à la vitesse grand v en ne faisant rien, c'est un truc pour lequel je suis super douée.

Sauf qu'après ça me laisse un drôle de goût dans la vie, une espèce d'insatisfaction aigrie, qui me bouffe le moral. Donc ben si je veux pas que ma journée soit totalement pitoyable il faut que je lève mes fesses de devant ce pc et que je m'agite un peu, histoire que je puisse me mettre au lit tout à l'heure en me disant que quand même, j'ai pas perdu ma journée non plus, pas toute ma journée.

Bon d'un autre côté c'est lundi... et en plus il pleut.

7 octobre 2004

Maudite

Catégorie: Etats d'âme

Rien foutu aujourd'hui... je suis comme les crèpes. Quand je m'élève c'est pour me retourner, mais je retombe à plat tout de suite après. Nulle je vous dis. Bon aller, on se démoralise pas, on pense à la journée de shopping avec Maman demain, et puis que je ferai ce devoir d'ici ce weekend, pas grave.

Quand je pense qu'il y en a qui cravachent comme des malades au moment même où moi je fous rien... c'est pas comme ça que j'aurai la place. Et comme je suis pas super bien lunée aujourd'hui, j'aurai des envie de dire que je la veux pas, la place, que je m'en tape, que tout ce que je veux c'est qu'on me foute la paix. Très productif tout ça.

J'en peux plus de me sentir comme ça, à plat, enfermée, jamais contente de ce que je peux faire, trouvant tout très chiant ou trop dur, être sans arrêt à chercher des subterfuges pour oublier que ça va pas, enfin pas des masses, me mentir à moi-même allégrement en pratiquant la méthode du "je vais bien tout va bien" alors que ben non, ça cloche, c'est usant tout ça. Des fois j'ai l'impression d'être aussi fatiguée de la vie que si j'avais déjà vécu une vie, alors que non. J'ai aussi l'impression très désagréable d'être indéfiniment en crise d'adolescence, trouvant tout moche, sans but et sans envie particulière, avec des tas de questionnement à la con et jamais d'énergie. Nom de dieu mais qu'est-ce qui cloche en ce moment hein?

Faut tout simplement grandir je crois. Malédiction.

30 septembre 2004

Chambre vide

Catégorie: Etats d'âme

Y'a des jours comme ça où on aurait envie de se faire câliner, dans l'intimité, rien que nous deux. Sauf qu'il n'y a pas de bras à portée de main. Pas d'autre corps.

Pas de câlin.

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