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7 août 2006

Promenade dominicale

Catégorie: Petits Bonheurs

Promenade du dimanche soir, soleil d'été s'étirant dans l'herbe, ciel bleu virant au rose. Volée d'oiseaux piaillant à tout va. Le raisin qui commence à prendre des couleurs. Et des mûres sauvages grapillées le long des fourrés, sucrées, acidulées. Comme c'est bon d'être chez soi.

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6 août 2006

Gros bonheur!

Catégorie: Petits Bonheurs

Week end de trois jours passé en ville chez mes parents. Au menu un tour en ville avec Tzarine, à qui j'avais donné rendez-vous dans un café centre ville. Conversation anodine en terrase avec cette collègue seule rescapée de mes relations d'iufm de cette année. Et puis ensemble petite balade professionnelle, petit reprérage de divers manuels dans une grande librairie bordelaise que j'adore, visite d'une librairie enfantine super où j'ai grapillé quelques idées d'activités pour mes élèves. Forcément je suis rentrée de là avec des bouquins achetés, encore des bouquins. Vu tout ceux que je n'ai pas encore lu... Sans commentaire. Le 5° règne de Maxime Chattam parce que je venais juste de parler de lui avec Tzarine en disant que j'avais jamais lu Chattam alors qu'elle adorait, Papillon d'obsidienne de Laurell Hamilton parce que nouvelle aventure d'une de mes héroine préférée, et un manga intitulé Claws of Darkness, journal d'un chasseur de vampires, parce que forcément. Maintenant faudrait que j'arrive à lire un peu avant la rentrée, histoire d'en profiter.

Ensuite y'a eu les travaux. Quel calvaire ce truc. A la fin du mois je dois rendre mon appart de Bordeaux et comme j'aurais vraiment besoin de récupérer la caution y'a du boulot. Quelle idée j'avais eu aussi de repeindre une des deux fenêtres en rose hein? Pfff... Et puis avec la super fuite d'eau que j'ai eu y'avait des méga traces d'infiltration, donc obligée de refaire la peinture du plafond et du mur du fond. Galère. Et puis j'ai encore des affaires qui sont restées là bas et qu'il va falloir bouger. Heureusement que mes parents m'ont filé un coup de main! Un sacré coup de main même. Du coup ce soir en partant ça avait repris de la gueule, et je pense que j'ai de bonne chance de finalement récupérer ma caution.

Et puis au passage mon frère m'a refilé son ancien ordi, donc je vais peut être - car il faut que j'arrive à le formater - avoir un pc digne de ce nom. Et un portable digne de ce nom aussi, avec le wifi ça serait le top!

Bref que du bon. Je suis contente, sereine, ravie d'avoir vu ma mère, mon père, mon frère, d'avoir rigolée, d'avoir profité d'eux, de la maison, et de la ville grouillante, juste ce qu'il faut. Contente de rentrer chez moi ce soir, au calme, de retrouver mes vignes. Je vais aller faire une super promenade histoire de m'aérer un peu de tout ça.

2 août 2006

Du vent dans la tête

Catégorie: Petits bonheurs

Jour gris, jour d'orage. Petite promenade dans un paysage humide. Le silence alentour, le vent sur le visage, les effluves marines venant de l'estuaire. Rentrée les pieds mouillés. La tête aérée.

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1 août 2006

Qui a tué Roger Rabbit?

Catégorie: Anecdotes

Bon aller la suite de mon histoire de lapin...

Hier soir - enfin plutôt cette nuit parce que 2h du matin quand même hein - donc je sors le chien avant d'aller me coucher. J'explique que là où je vis maintenant - nb perdu au milieu des vignes - l'éclairage public que dalle - un peu logique ouais - donc je sors dans le noir armée de ma super lampe torche. Et là bizarrement au lieu d'aller sur le terre-plein faire son affaire comme d'habitude, Touille file direct vers chez le voisin et impossible de lui faire décoller le nez du grillage. Je râle mais fini par me résoudre à braquer la lampe électrique vers le dit grillage pour voir quand même et là oh surprise: le voisin avait foutu la cage du lapin dehors dans son patio, avec le lapin dedans bien évidemment. Je trouve ça louche, et puis je me rappelle à quel point ça peut faire du bruit un lapin la nuit - expérience vécue - et en déduit que le voisin doit pour une fois dormir ici et donc a viré le lapin pour être tranquille. Ok. Sauf que moi je me dis que bon, vu les chats - gros matous de campagne - que j'ai vu gambader dans les vignes, vu le serpent trouvé l'autre jour enroulé sous la poche poubelle laissée dans mon patio, vu tous ces prédateurs potentiels rodant aux alentours, laisser un lapin comme ça dehors, même en cage, je trouvais ça pas prudent. Mais c'est pas mon lapin, je pouvais rien faire.

Et puis ce matin au réveil en sortant le chien - bon ok j'avoue à une heure de l'aprem au réveil en sortant le chien - surprise: la cage était vide. Plus de lapin. Et plus de voisin non plus. Là ça commence à être louche. Mais peut etre que le voisin a décidé de mettre le lapin à l'aise dans l'appart le temps qu'il est pas là. Pourquoi pas. La cage était ouverte, encore toute pleine de copeaux de bois avec les gamelles et tout. Bon. Un vague doute me traverse l'esprit mais je me dis que quand même...

Et tout à l'heure en sortant le chien pour la promenade du soir, nouveau rebondissement. La cage a été vidée et nettoyée, et appuyée retournée contre le grillage pour sécher. Les gamelles et bonbonne d'eau disparues. Et toujours pas de lapin. Alors d'un coup j'ai vraiment un doute. Et si le lapin était mort? Bouffé par je ne sais quelles bestioles, ou plus simplement mort de peur pourquoi pas. Imaginez-vous être un lapin d'animalerie, habitué au confort sécurisé, et d'un seul coup on vous fout dans une petite cage en plein milieu de ce qui vous parrait être l'endroit le plus hostile qui soit, avec au minimum plein de bruits bizarres, des mouvements bizarres, dans la nuit noir. Si ça se trouve ce lapin a fait une attaque.

Et moi j'ai peut être reporté mon séjour à Bordeaux pour un lapin mort entre-temps. Pffff...

Ouais. Ben au moins c'est pas moi qui l'ai tué.

30 juillet 2006

Poupées de chiffons

Catégorie: Bright Side

Suivre les courbes des corps jusqu'à en trouver la chute, la fin, le secret. Respirer. Reprendre le fil, tisser. Ce que nous croyons être nous attache à ce monde, nous tresse à l'intérieur, incrustations absurdes de nos inquiétudes et de nos considérations. Les erreurs dans la maille, les accros, les retours à la ligne impossibles et tous les nœuds qui se nouent aux extrémités ou en plein milieu. S'enrouler dans nos vies, tenir le bon bout et se draper d'autant de souvenirs que de principes, de vœux difficiles à démêler, et les rubans qui nous retiennent par pans entiers. Façonner l'habit, l'endosser, prendre part à la pièce d'étoffe qui nous définit, nous délimite, nous fait. Les épingles qui ferment les pansements, recouvrir les plaies, les peurs, emmailloter ce qui reste vital. Ce que nous croyons être nous enveloppe comme un linceul vivant, respirant avec nous, les fantômes de nos êtres sont quelque part en dessous. Et toutes ces peaux ne les protègent pas, morceaux de tissu qui déchirent et s'effilochent, inutiles, étouffant nos âmes. Ce que nous sommes souffre d'être habillé de ce que nous croyons être. Encore vaudrait-il mieux suivre la courbe des corps jusqu'à nous retrouver. Et en éprouver la paix, le repos, et la beauté. Se dénuder, et offrir le pâle reflet de nos âmes affleurant à nos flancs, à la surface de nos peaux, comme le miroir unique de notre profond visage. Oser laisser glisser les linges morts et stériles, se défaire de la vanité de leur étreinte. Apprendre à respirer. Que la chair fragile que nous sommes s'extirpe de la gangue des voiles mensongers de nos costumes d'apparat, et qu'elle respire enfin seule. Libérée. Vivante.

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                             Saint Jérôme by Lubin Baugin

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29 juillet 2006

La bête et la bête

Catégorie: Anecdotes

Mon charmant nouveau voisin vient de venir me demander un service: nourrir le lapin de sa fille pendant trois jours, parce que son ex lui a confié la gamine avec le lapin, mais il avait pas prévu le lapin. Donc il laisse le lapin ici, dans son nouvel appart où il ne vit pas encore d'ailleurs - donc il n'est en fait jamais là, c'est un voisin à mi temps pour le moment - avec moi comme bonne poire pour nourrir la bête.

Franchement, j'étais ravie de lui rendre ce service. Ca fait la fille cool et sympa, et j'imagine combien ça a du lui coûter de venir me demander ça quand on sait que dans la vie j'ai surtout l'air de la fille "venez pas me faire chier" autant dire pas sympa du tout. Pour preuve il a d'ailleurs répété plusieurs fois que ça l'embêtait de me demander ça vraiment, quand même, ça l'embêtait, mais il ne savait pas comment faire mais quand même ça l'embêtait de me demander ça. Ok. Jusque là donc c'est no problem. Il est gentil, il demande ça poliment, c'est mon voisin donc j'ai envie de lui rendre service. Ok.

Sauf qu'il faut que je nourrisse la bête mardi, mercredi et jeudi.

Sauf que je suis chez mes parents à Bordeaux mardi, mercredi et jeudi.

Et j'avais déjà dit ok, je pouvais pas faire marche arrière.

Ca met combien de temps à mourir de faim un lapin?

29 juillet 2006

Mon royaume

Catégorie: Au Boulot!

Pendant tout ce temps où j'étais réduite au silence forcé, il s'en est passé des choses. Et notamment j'ai rencontré celle qui va être ma collègue pour au moins cette année scolaire. Ouaip. Bon. Au téléphone elle avait l'air trop sympa. En vrai lors de ce qui a été notre unique rencontre, elle a été aussi chaleureuse qu'un ours polaire coincé dans un camion frigorifique, quelque chose comme ça.

C'est une jolie brune, bien de sa personne, qui se déplace déjà avec ce fameux cartable de prof élimé jusqu'à la corde et avec son mec, lui aussi prof mais beaucoup plus cool qu'elle. Elle prend les choses en main quand ça l'arrange, genre pour filer la liste des commandes à la secrétaire de mairie et faire son intéressante, et me balance un "assume ton rôle de directrice!" en rigolant dès que le téléphone sonne à l'école. Y'a pas à dire elle calcule bien ses coups, et je vous jure qu'elle calcule pour sa pomme et au service minimum. J'ai pas eu de nouvelles depuis qu'on a passé cette fameuse commande. Ce jour là, elle n'a pas ri une seule fois à mes ébauches d'humour, elle avait plutôt le sourire crispé des gens qui se veulent polis mais qui estiment que l'humour des abrutis est une perte de temps. Charmante sensation.

A vrai dire je ne sais pas trop ce que ça va donner cette année avec elle, mais ça commence pas fort. Ca m'étonnerait bien qu'on s'entende comme larons en foire tellement on n'a pas la même conception du job, enfin je crois. Je ne voudrais présumer de rien surtout.

Pour l'instant je continue de me prendre la tête avec mes commandes de manuels... c'est dingue le nombres de manuels scolaires qui existent, et surtout leurs prix! Tu parles d'un attrape-con ça. La poule aux oeufs d'or oui. Alors moi avec ma petite école - ah oui parce que j'ai pas fait mention de l'état des lieux mais cette école c'est quand même un trou temporel menant directement vers les années 70 hein... bon j'exagère mais à peine! - va donc falloir tout acheter. Du moins essayer d'en acheter un max parce que qui dit petite école d'un petit village dit petite mairie avec peu de moyens. Je ne compte donc plus les heures passées à décortiquer les manuels pour tenter de choisir au mieux, sachant qu'à tout moment la mairie peut dire stop n'en jetez plus, et qu'en ayant été trop optimiste je me retrouverai avec la moitié des choses nécessaires. Calculs savants donc.

Dois-je aussi parler du casse-tête géant que constitue la mise en place d'un emploi du temps d'une classe à trois niveaux tout en respectant scrupuleusement les quotas horaires des programmes officiels? Je me suis vue sur le tapis du salon éparpillant des dizaines de petites papiers représentant tous les quarts d'heures de chaque journée de chaque niveaux et tentant d'aligner ça au mieux pour que ça puisse ressembler à la fin à quelque chose de raisonnable autrement dit un vrai emploi du temps que je vais pouvoir vraiment tenir, et dieu sait que même si je m'en approche du mieux possible je me leurre déjà en disant ça. Aucun emploi du temps ne peut survivre à une classe élémentaire de 3 niveaux. déjà qu'avec un seul c'est une illusion.

Enfin bon. ne vous y trompez pas, j'adore ce métier. Parce que oui quand même, c'est un fantasme de longue date que de pouvoir fureter dans tous les coins d'une école, partout dans le bureau de direction, et dans les remises, et dans tous les endroits où on n'a pas le droit d'aller quand on est gosse. Et même qu'en faisant l'inventaire j'ai trouvé le carton avec tous les lots pour la prochaine kermesse!

Et même que c'est un plaisir inimaginable que de pouvoir s'asseoir au bureau de la maîtresse en plein mois de juillet et regarder cette classe vide et tranquille, en se rappelant que gamin on se demandait bien à quoi pouvait ressembler une école pendant les vacances d'été. Maintenant je connais la réponse.

C'est chez moi.

28 juillet 2006

Et la lumière fut

Catégorie: Home sweet home

Est-il seulement besoin de préciser que j'ai de nouveau une connexion internet?

La réponse est oui. Rien que pour le plaisir.

Donc edit: j'ai de nouveau une connexion internet.

Aaaaaaaaaaaaaaaah...

28 juillet 2006

Chair à canon

Catégorie: Dark Side

Quand la vie s'impose. A grand coup de sarbacane, à grand coup de cimeterre. Comme la guerre. La vie ce n'est que ça. Un combattant implacable. A grand coup de poing dans la gueule, elle s'impose avec sa sale humeur, et sa mauvaise foi. Rien à foutre, et elle bouscule ce qu'elle veut, comme il se doit. Grand coup de tranchant, dans le vif du sujet. Pas d'anecdote. Elle ne sait faire que du cordeau, tendue à casser, à couper, elle ne sait faire que de l'incisif. Elle ne vient pas, elle passe. Elle vous passe au travers, à vous couper le souffle, et ne reste que cette douleur aigue du dard planté en plein corps. Quand la vie vous lâche, vous éventre, quand elle vous dénie, et s'en détourne. Il ne restera que nos dépouilles. Malgré tout le bonheur aussi qu'elle est capable de faire, elle finit par vous passer au travers comme un alien affamé, et il n'en restera que nos dépouilles. Et je ne suis pas sûre même que nos âmes y survivent.

Quand la vie s'impose. Je la sens me passer au travers et m'arracher déjà des morceaux de ma chair. Et user mon âme comme on râpe des os. Et je ne suis pas sûre même que mes croyances y survivent.

La vie nous mène une drôle de guerre, frénétiquement tournée vers l'avant, à la proue de notre univers, consommant nos existences pour nourrir celles futures. Nous ne vivrons jamais que pour alimenter cette machine, vorace, sans jamais comprendre le combat qu'elle mène, qui nous dévore, alors même qu'elle n'a rien contre nous. Nous ne sommes que des détails. Des détails qu'elle émiette dans ses tempêtes sans même en faire cas. De la matière pour ses champs de bataille. Nos dépouilles. Et tout ce qu'elle avale avec. Ce que la vie nous impose. Sa course folle. Nos entrailles sur ses rouages. Quand elle nous passe au travers. Sans état d'âme.

Quand la vie s'impose. A grand coup de canon.

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Childhood Loss By Unknown

8 juillet 2006

Dockers

Catégorie: Poésie

Juste avant de partir, pour ces deux années écoulées sans que je m'en rende compte et qui ont été pourtant si difficiles aussi. Parce que tout se gagne. Et que tout s'efface. Ne reste que les souvenirs brillants et métalliques des blessures, et celui lourd et plein des victoires. Et que partir en ayant conquis c'est aussi emporter le fantôme de ses douleurs.

J'avais arraché les dents de tous les cargos.
Le métal souillé, arraché.
Et la vase dans le ventre,
La marée qui vient,
Les carcasses fumantes aux soleils de l'hiver.
Le froid dans les mains.
Les lames parallèles à l'horizon,
Le quai.
Et les cordages au corps.
Boucher de métal,
J'ai désossé des voyages,
Des tonnages.
Charognes coupantes.
Le silence hurlant des soleils immobiles,
Le froid.
Les lames parallèles à l'horizon.

dockers

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