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5 novembre 2005

Volontaire

Catégorie: Poésie

C'que j'avais à l'intérieur,
Personne pour le voir.
Arrache moi le coeur,
Pour remplir ton réservoir.
Il ne restera rien des machines acharnées.
Fallait pas pousser, faudrait pas t'étonner.

Droite devant la plaine,
La peine,
Les flammes, l'arrosoir.
J'ai vidé mon coffre,
Fauché,
Jetté mes viscères dans l'entonnoir.

Trop tard, trotteur.
S'échapper des planches,
C'est carnivore.

Tu parles d'honneur.
Répond moi je flanche,
Le diable au corps.

the_embrace_by_gil_marosi1
                                                       The Embrace by Gil Marosi

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5 novembre 2005

Maîtresse

Catégorie: Au Boulot!

Semaine de folie. Trois premiers jours de stage. Premier "Maîtresse" à mon intention toute personnelle. Premier cours donné. L'accroche avec les enfants, magique comme dans mon souvenir, l'âge et la légitimité du statut en plus. Un univers à part où je me sens enfin à ma place. Un truc indescriptible. Exactement ce que j'attendais depuis des années, ce que j'ai cherché tout ce temps. Une évidence. Une raison de vivre. Quelque chose que je sache bien faire, et pour laquelle je sois faite. Tout simplement. Un art que je puisse exercer. Me voilà rendue.

Bien sûr tout n'est pas gagné. Mon premier cours, une leçon de géographie, a été une catastrophe. Je l'avais bien préparé mais ça ne s'est pas du tout déroulé comme prévu et je me suis retrouvée à devoir faire du ski nautique sous l'avalanche de réponses inatendues des mômes. Du coup j'ai du rattraper le truc, couper dans le vif de ma séance, et évidemment débordé de mon temps mais c'était prévisible, cette leçon là était un peu trop maousse pour être faite en 55 minutes seulement. J'ai quand même réussi à rester en selle et à mener le galop tant bien que mal, clôturant de manière à laisser un bon terrain pour la maîtresse qui devra poursuivre derrière. Dans l'ensemble, et au vu de la tournure imprévisible qu'a pris ma séance, je m'en suis bien sortie. Mes collègues - nous sommes 4 stagiaires dans la classe- m'ont dit qu'elles n'avaient pas du tout vu que j'étais aux galères et qu'elles avaient trouvé ça super bien tellement les mômes ont participés. Personnellement j'ai eu un super feeling avec les gamins, je me suis sentie vachement bien dans la rôle de la maîtresse. Je dis pas que j'ai tout fait parfait c'est loin d'être le cas et certaines choses - tenant entre autre à l'autorité ainsi qu'à la personnalité des enfants et leurs relations entres eux - me laisse un peu dans l'embarras. Y'a encore de quoi réfléchir et de quoi faire ma pauv' dame!

Mais c'est tout simplement génial. J'aurai jamais cru me retrouver là un jour. C'est totalement dingue et absolument génial. Je suis "La Maîtresse".

Maîtresse!

31 octobre 2005

Règlement de compte

Catégorie: Poésie

Pauvres fous pauvres chiens
Pleureurs de vie je retiens
Claque des dents, voleur
Courir vite, courir loin
Pauvres crétins
Arracheurs de sorts
Décoction à relant à rebour
Fleur de mort
Mauvais tour
J'enroule, redis et tranche
Pousse en touche
A la faute
Menteur, buveur de rhum
Saqué à pleine bouche
Avale, avant
Garrotter par l'écailleur
Joueur
Faut pas penser à l'arrêt
Station pompage
Bavardage
Le retour par le tronc
Morceaux dans la flaque
Pleine claque
Claque des dents, flingueur
Pauvre fou pour les chiens.

mafia_by_gaetano_fasciano
                                 Mafia by Gaetano Fasciano

22 octobre 2005

Dealing

Catégorie: Interludes

Le sacré c'est comme le rêve: c'est forcément de la contrebande.

Sacred and dream are the same: smuggling.

st_j_r_me_by_sassetta5
                                                     Saint Jérôme by Sasseta

22 octobre 2005

La poisse

Catégorie: Santé

Premier jour de vacances et je suis balaaaaaaaade!

Bouhouhouhouhouhouhou...

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21 octobre 2005

Claquée

Catégorie: Au Boulot!

Finalement j'ai survécu à la première période de cours et je suis enfin en vacances. De petites vacances, avant d'attaquer la mise à mort. Le premier stage. Ce soir je suis trop crevée - et un peu malade aussi- pour envisager la chose. Mais il faudra bel et bien que je prépare un minimum ce foutu stage.

Surtout que pour le coup je me retrouve en binome avec une fille grave stressée de la vie qui a besoin de tout préparer à l'avance pour être tranquille et qui a déjà commencé à me casser les pieds avec ça. Elle a déjà été voir notre maître formateur - le prof qui va nous accueillir dans sa classe - elle a donc été le voir deux fois en une semaine (alors que c'est pas obligatoire)! Elle a récupéré tout plein d'infos, histoire de bien se foutre la pression. Mais elle est pas super enthousiaste à l'idée de devoir bosser à deux, et le binome elle s'asseoit un peu dessus on dirait. Elle m'a déjà foutu sa séquence d'arts visuels sous le nez en me laissant pas trop le choix quand à la possibilité de l'appliquer en classe.

Le plus marrant c'est que ça me laisse assez stoïque. Trop fatiguée pour m'accrocher aux branches.

J'ai vraiment besoin de vacances.

8 octobre 2005

Trio Brio

Catégorie: Movies

C'est parce que j'avais pris la décision de résilier ma carte d'abonnement ciné que comme par hasard ben je me mets à y aller de nouveau. Cherchez pas, y'a rien à trouver. Donc comme j'ai un peu de temps ce soir -week end oblige- et que j'ai envie d'en causer, vous aurez trois critiques pour le prix d'une!

Revolver de Guy Ritchie

184432811Attention les yeux c'est du lourd. C'est le genre de film pour lequel y'a deux possibilités: soit on y va avec tous les neurones débranchés et on se prend le truc pleine face, brut de brut et ça vous coiffe direct, soit on y va avec tous les neurones qui ont la dalle, une grosse soif de matière et on avale ça plein coffre pleine poire et ça remplit à ras bord. Inutile de jouer les intellos, plutôt se laisser bluffer par cette partie d'échec schizophrène qui distille son poison sans en avoir l'air. Ca ressemble à la vie ou à un mauvais rêve, on s'accroche et ça nous traîne, on cherche à comprendre en étant pas tout à fait sûr qu'il y ait bien quelque chose là dessous. C'est tellement épais qu'on en garde un goût profond dans la bouche une fois que la lumière se rallume, et l'impression d'avoir pas tout compris. Des sentiments instinctifs qu'on reconnait, qui nous décalquent et nous collent, la condition humaine en quelques coups. On sent bien qu'il y a quelque chose, mais faudrait revoir le film douze fois pour saisir le truc. Reste qu'il fonctionne par onde de choc et qu'elles vous traversent comme des vagues pour faire écho à la partie de nous qui sait sans pouvoir l'expliquer. Un instinct de survie. La soif de l'être. Oubliez les bons et les méchants, c'est hors propos et de toute façon ça n'existe pas. Il n'y a que des situations. Et des retournements de situations. Il n'y a que des hommes. Des hommes et des revolvers. Et ça fait du bien.

Collision de Paul Haggis

18441574

Si vous n'allez voir qu'un film ce mois-ci, ce bijou vaut le détour. Ce film là c'est l'impact à rebours. Un upercut de maître. Un film parfaitement exécuté, comme un opéra tragique, un requiem. Du grand art. Ca commence sur une collision et on se dit que voilà, vu le titre du film, forcément, on a là un des points clefs de l'histoire. Erreur. Ce n'est qu'un symbole. Et quel symbole. La collision est ailleurs, violente, abrupte, et elle nous percute sans qu'on l'ait vu venir. Quand on comprend, quand tout bascule, c'est déjà trop tard. On bascule avec, et on se rend compte que nous aussi on conduisait trop vite. Les acteurs sont tous hallucinants, ne vous laissez pas avoir par certains noms qu'on a trop vite catalogués. Tout le film est un contre emploi, un contre pied. Critique à la fois cinglante et pleine d'un espoir absolument humain. La réalité, implacable. Incroyable. Une démonstration magistrale. De cinéma d'abord, parce que tout passe en douceur, comme sous anesthésie locale. On est assis à l'arrière d'un taxi et on ne se rend pas compte qu'il nous embarque dans le traffic, dans son traffic, et on y va de tête, absolument insouciant. Inconscient. Vraiment, belle démonstration de la nature humaine et de toute sa complexité. Devant la caméra, et dans la salle. Emprise direct sur le spectateur. Nous c'est eux, forcément. Trajectoire parfaitement ajustée. On ne voit rien venir et c'est l'impact. Touché.

Night Watch de Timur Bekmambetov

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Russe? Vous avez dit russe? Exactement oui. J'ai dit russe. J'ai dit russe et je dis да! Quel pied! Ce film c'est un peu comme lire du Dostoyevsky quand on en a marre de Superman. Accrochez vous aux branches, la consistance va vous en foutre un coup. A croire qu'il n'y a aucun mot en russe pour dire manichéen. Et c'est tant mieux! Quand on n'en peut plus des films courrus d'avance qui suivent point par point le manuel du parfait petit blockbuster - genre le héros peut pas mourir vu le montant de son cachet et la taille de son nom sur l'affiche ou encore le sacro saint quota de un bon pour un méchant avec forcément la bataille finale ou le méchant meurt - ben on passe à l'est. Du côté obscure de la force. Ouvrez vos frigos parce que le génie vient du froid. C'est du très bon, ça part dans tous les sens et on en reste baba tellement ça dévisse tous les schémas habituels. C'est jubilatoire. Un univers à découvrir, unique, une identité visuelle et scénaristique. Rien ne résiste au passage de cette tornade démente, décalée. Dense, efficace, différent. Du bon fantastique qui fait fi des bonnes intentions. Tortueux, complexe, tressé serré, le tout en vo. Ambiance. Rien à voir avec les trucs lisses des studios d'hollywood. Ici ça dépasse par tous les côtés, englué dans un décor soviétique qui dégouline et s'émiette et qui sent le souffre, éventré parfois par les pointes capitalistes qui sont comme des anachronismes. On en a du mal à savoir où on est vraiment. Hier ou aujourd'hui. La réalité ou la fiction. Tout est vrai. Rien n'est facile. Y'a une âme là dedans, une vraie qui colle. C'est rare pour un film du genre. Et c'est délicieux.

5 octobre 2005

Life goes on

Catégorie: Etats d'âme

Décidemment je poste plus des masses. Y'en aurait des choses à dire pourtant... comme pourquoi je ne suis pas allée au repas de classe de ce soir alors que j'avais dit que j'y allais, pourquoi je fais semblant de m'être cassée le petit orteil du pied gauche, pourquoi je ne fais quasiment aucun des devoirs qu'on nous donne, pourquoi je prend le bus pour rentrer alors que je pourrais me faire ramener en voiture, pourquoi en un quart de seconde je suis passée du statut de célibataire au statut de fille casée pour de faux, pourquoi à peine payée je suis déjà presque fauchée...

Avec tout ça je crois que je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi je suis à deux doigts de la crise de nerf.

Pour changer.

5 octobre 2005

Reach for heaven

Catégorie: Soundtrack Lyrics

Be And Be Not Afraid - Tracy Chapman

I believe in mistakes and accidents
That the nature of life is chaos and confusion
That man's rules of law and order may not stand
I should be and be not afraid to reach for heaven

I may think that I know the true hearts needs
My pride may bring me low, unable to see
No closer than yesterday, but tomorrow I may stand
Be and be not afraid to reach for heaven

I'll see the black eyed cavalcade, lights on in the morn
I'll run fast and far away, I'll run without stopping
Till heart and feet fail or until I can stand
Be and be not afraid
Be and be not afraid
Be and be not afraid to reach for heaven

tunnel_by_petri_de_pit_
                                                                                   Tunnel by Petri di Pità

19 septembre 2005

Pilote automatique

Catégorie: Au boulot!

En ce lundi j'ai encore lâché du leste. Quelque chose qui décroche, qui se détache, qui part se perdre dans l'univers, dans l'infini de l'espace. A la place je gagne un m'en foutisme teinté de résignation. Du laisser faire, laisser aller. Pas pisser plus loin que nécéssaire, et le nécessaire pisse pas bien loin. Se contenter du peu, puisque c'est suffisant. Acte de présence, phrases de circonstance. Ni plus, ni moins. C'est convenu comme en société, c'est du vent pour rien, comme en société. Pas vraiment efficace, quand même un peu utile. Un peu je crois. Quoi que. Se dire que tout ça ce n'est pas l'essentiel.

Je me demande pas ce que je fais là, au moins ça je le sais. Je les calcule pas plus que ça, ils sont là c'est tout. Je me sens un peu le cul entre deux mondes. C'est même pas plus génant que ça. Je commence à comprendre qui je suis. A comprendre comment ça marche. Et à l'intérieur je suis mieux que jamais. Les autres autours, finalement, ne sont que les autres autours. Je ne fais pas plus d'efforts que ça. Je navigue dans le courant. Parce que le reste ne vaut pas la peine.

J'envisage pas, j'ai jamais su faire.

Ce que je sais, c'est que rien n'est vraiment grave. Et que demain n'existe pas.

Et tout le contraire me fatigue.

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