Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
In my Pocket
Archives
30 septembre 2004

Chambre vide

Catégorie: Etats d'âme

Y'a des jours comme ça où on aurait envie de se faire câliner, dans l'intimité, rien que nous deux. Sauf qu'il n'y a pas de bras à portée de main. Pas d'autre corps.

Pas de câlin.

Publicité
Publicité
25 septembre 2004

Sauvée des eaux!

Catégorie: Home sweet home

Le couvreur est enfin passé aujourd'hui... rapport à ma fuite d'eau qui ne s'était pas arrangée, mais le temps que mon syndic d'immeuble bouge, et que le couvreur arrive à me caser quelque part, ben ce n'est qu'aujourd'hui que ce brave homme a enfin pu venir constater le problème. Verdict: des tuiles cassées et du ciment à refaire. Il a arrangé tout ça pour que je n'ai plus de fuite d'ici à ce qu'il obtienne l'accord du syndic pour faire les travaux de répération définitive. Moi je dis: merci môsieur! Parce que là je vivais avec des plocs plocs dès qu'il pleuvait un peu, le mur qui a des superbes traces, et obligée bien sûr de sortir tous mes cds et mes bouquins qui étaient juste sous la fuite. Un peu le merdier quoi. Pas cool...

Donc une bonne chose de faite, c'est pas trop tôt. En croisant les doigts pour que j'ai pas à refaire des pieds et des mains pour qu'il vienne finir le travail.

25 septembre 2004

Mes volutes partent en fumée

Catégorie: Petits Bonheurs

Regarder les volutes de fumée de l'encens qui se consumme sur la table basse devant mon nez, comme elles montent et prennent leur essort dans la lumière orange du soleil de cette fin d'après midi de septembre, longues chimères grises et blanches qui s'entrelacent et se défont avec grâce, emplissant quelques instants l'espace au grè du petit souffle d'air des fenêtres entrouvertes, avant de s'éfilocher négligemment et de se fondre dans la réalité, disparaissant comme elles sont apparues. Et le bruissement d'une fin de samedi après midi au dehors, musique choisie pour ces demoiselles légères qui n'en finissent pas de renaître encore et encore.

Moment suspendu au milieu de la vie.

24 septembre 2004

Positive karma

Catégorie: Au boulot!

Je sors de mon trou après 1 heure et demi de boulot, bien malgré moi. Au total aujourd'hui j'en suis à 3 heures, et j'ai pas fini puisque juste après ce post je vais me coltiner de la lecture pendant au moins une bonne heure, de l'histoire et un peu de pédagogie aussi. Super programme!

C'est dingue que je sois obligée de compter mes heures comme ça, mais si je le fais pas, ben je travaille beaucoup moins et je suis incapable de positiver la chose, de me dire que c'est bien et qu'il faut continuer, de m'encourager moi même en quelque sorte devant le résultat probant, façon de pas lâcher prise et de garder confiance. Elles sont comme les croix que font les pilotes de chasse sur la carlingue de leur coucou: la preuve du devoir accompli. Moi je scalpe les heures, à coup de minutes, et si mes victoires sont certes bien dérisoires, elles n'en sont pas moins des victoires.

Aujourd'hui donc 3 heures au compteur, et sans doute 4 après mes lectures, ce qui me parait plutôt un bon score pour moi qui suis si lente à embrayer et à prendre le rythme. Faut pas désespérer, avec un peu de tenacité je vais finir par culminer à mes 6 heures par jour d'ici à la mi-octobre. Et même si j'ai l'impression de me trainer et que ça n'avance pas, je sais que c'est une vue de l'esprit, forcément, il me suffit de regarder les petites croix sur la carlingue pour m'en convaincre. Et ça me rassure, moi qui ai tendance à trop douter.

En fait, compter les heures c'est un moyen de ne pas douter, et allez savoir pourquoi ces minutes sont plus réelles que les pages. Je pourrais compter les pages englouties, il y en a pas mal aussi, mais pour moi les heures sont plus parlantes, parce qu'elles sont des morceaux de ma vie, et que je suis sûre que ces morceaux là je les ai passé à étudier. Pour certains le temps c'est de l'argent, pour moi c'est une preuve. Une preuve que je fais des efforts, que ça me coûte, mais que je le fais quand même, pour de vrai. J'ai de quoi être fière de moi et ça fait du bien.

YES!

21 septembre 2004

Stigmata

Catégorie: Bright Side

Des coeurs innocents et des corps froids, est-ce là tout ce qu'il reste de nous après la fin, après la mort. Je voudrais le croire. Je voudrais croire encore que lorsque nous inspirons pour la dernière fois c'est l'enfant en nous qui le fait, et que les pires d'entre nous expirent en étant des coeurs innocents, comme ceux qui ont inspiré la première bouffée, et que nous mourrons aussi purs que nous sommes venus au monde.

 

Que l'avant dernière de nos expirations crachent hors de nous tout le mal et la haine, la argne, la peur, qu'on expurge, la rancune et les remords, l'acide des erreurs et des actes manqués, la bile des refus, des trahisons, de la douleur qui suinte de nos tripes et nous empoisonne, et la peine qui nous noient, et le non-sens de nos esprits qui tournent en rond et se mordent la queue, que tout ceci nous l'expirons à l'avant dernier souffle, et que l'inspiration que nous prenons juste après est aussi pure que la lumière d'un soleil d'hiver. Pour que nous puissions expirer ce souffle là l'âme en paix, et mourir tranquille. Que ce dernier souffle que la vie nous donne la force de respirer ne soit que de l'amour, et que ce que l'homme expire par la mort ne soit qu'amour. Un souffle d'éternité.

 

La vie nous ferait gonfler nos poumons de cette dernière respiration parfaite, comme un fil de soie immaculée qu'on tendrait à point dans la lumière et la mort coupant le fil et la lumière, coupant le souffle suspendu, nous permettrait d'expirer. D'expier. Tout le mal. Même pour les pires d'entre nous.

 

Qui nous pardonnerait alors? Qui pour faire ce dernier souffle, le souffle magique qui ne laissera que des coeurs innocents et des corps froids? Qui pour emporter nos âmes? Car quand le rasoir tranche le fil et coupe la lumière, c'est notre âme qui change de peau, elle mue et se redessine, se déploie en d'autres possibilités. Il y a deux fils désormais. A retendre dans la lumière.

 

Qui pour nous donner cette chance? Qui pour nous aimer à ce point que c'est l'enfant en nous qui prend le dernier souffle, parce qu'à lui on ne peut rien reprocher, parce que lui est innocent, parce que lui seul est éternel.

 

C'est pour ça que je crois. Parce que je veux que lorsque nous mourrons, il ne reste que des coeurs innoncents et des corps froids. Parce que quand nous mourrons, je sais qu'il ne reste que des immortels.

 

                                                                                                   Unknown

Publicité
Publicité
17 septembre 2004

Faites passer

Catégorie: Interludes

1. Prenez le livre le plus proche de vous.
2. Ouvrez le livre à la page 23.
3. Trouvez la cinquième phrase.
4. Publiez cette phrase dans votre carnet, ainsi que ces instructions.

Ma petite phrase à moi...

"Les portières du train restaient obstinément fermées." 

Donna Leon , Le prix de la chair, Edition Calmann-Lévy, 1998

 

C'est dingue comme ça colle à ma vie en ce moment...

15 septembre 2004

Tortue ninja

Catégorie: Au boulot!

Au lieu d'étudier, je me la joue sale gosse et le nez collé à mon pc je préfère bosser sur mon roman. Vraiment sale gosse. Je me dis que je commence par là et que tout à l'heure j'irai bosser. Est-ce bien la bonne méthode?

Tous les jours je vais jeter un oeil sur le forum du cned réservé aux candidats libres comme moi, et j'ai l'impression que tous étudient beaucoup plus que moi, beaucoup mieux, je sais pas. Ils sont tous beaucoup plus doués ou quoi? Ou alors je suis seulement beaucoup plus lente au démarage. Ouais. Je connais une fable dans ce goût là, une histoire de tortue et de lapin... N'empêche dans la fable, la tortue, en plus d'être lente, elle est pas atteinte d'une fainéantise chronique et d'une tendance à la rêverie quasi pathologique.

Je fais une drôle de tortue moi. Comme dirait Carotte, sale tortue ninja va! Et c'est pas un compliment.

15 septembre 2004

Baby Blues

Catégorie: Soundtrack Lyrics

C'est quand qu'on va où - Renaud

Je m'suis chopé 500 lignes :
"Je n'dois pas parler en classe"
Ras l'bol de la discipline !
Y'en a marre c'est digoulasse !
C'est même pas moi qui parlais,
Moi j'répondais à Arthur
Qui m'demandait, en anglais,
Comment s'écrit No Future

Si on est puni pour ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

C'est quand même un peu galère
D'aller chaque jour au chagrin
Quand t'as tell'ment d'gens sur Terre
Qui vont pointer chez "fous-rien"
'vec les d'voirs à la maison
J'fais ma s'maine de soixante heures,
Non seul'ment pour pas un rond
Mais en plus pour finir chômeur!

Veulent me gaver comme une oie
'vec des matières indigestes,
J'aurais oublié tout ça
Quand j'aurai appris tout l'reste,
Soulève un peu mon cartable,
L'est lourd comme un cheval mort,
Dix kilos d'indispensable
Théorèmes de Pythagore !

Si j'dois avaler tout ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

L'essentiel à nous apprendre
C'est l'amour des livres qui fait
Qu'tu peux voyager d'ta chambre
Autour de l'humanité,
C'est l'amour de ton prochain,
Même si c'est un beau salaud,
La haine ça n'apporte rien,
Pis elle viendra bien assez tôt

Si on nous apprend pas ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

Quand j's'rais grande j'veux être heureuse,
Savoir dessiner un peu,
Savoir m'servir d'une perceuse,
Savoir allumer un feu,
Jouer peut-être du violoncelle,
Avoir une belle écriture,
Pour écrire des mots rebelles
A faire tomber tous les murs !

Si l'école permet pas ça
Alors je dis : 'Halte à tout ! '
Explique-moi, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

Tu dis que si les élections
Ça changeait vraiment la vie,
Y a un bout d'temps, mon colon,
Qu'voter ça s'rait interdit !
Ben si l'école ça rendait
Les hommes libres et égaux,
L'gouvernement décid'rait
Qu'c'est pas bon pour les marmots!

Si tu penses un peu comme moi
Alors dit :"Halte à tout"
Et maint'nant, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

Si tu penses un peu comme moi
Alors dit :"Halte à tout"
Et maint'nant, Papa,
C'est quand qu'on va où ?

14 septembre 2004

Perfect night

Catégorie: Etats d'âme

Y'a des jours comme ça où je décolle sans y penser, emportée dans une journée de folie et où je me dépense sans compter, même si j'ai dormi que trois heures, même si je suis pas resplandissante de forme, même si ce que j'ai à faire n'est pas forcément super excitant. Ca va tout seul, sans même que je m'en rende compte. C'est comme un long vol plané. Easy.

Sauf qu'ensuite je suis incapable d'atterrir, il me faut des heures pour revenir sur terre. Des heures pour remettre mes idées dans l'ordre, quand tout le tourbillon est retombé. Des heures pour que mon petit cerveau repasse dans le vert, des fois même je reste un peu agarde jusqu'à ce que j'aille me coucher, un peu suspendue dans le temps et à l'intérieur de moi même. En pause. J'ai décroché quelque part ou je plane encore, allez savoir.

Ce soir je suis comme ça, un peu assomée, après avoir courru toute la journée, être rentrée chargée des paquets de course, tout ranger, et puis mettre un peu d'ordre, grignoter un peu, trainer, de petite chose en petite chose, sans être capable de faire quoi que ce soit de tangible, le nez en l'air, pas vraiment devant mon pc ni devant la télé, une vague impression que peut être j'aurai pu étudier mais pas assez convainquante pour que j'ai le remord de pas l'avoir fait. En stand by, tellement flotante que j'ai même pas envie d'aller me coucher. Juste de rester à floter, rien que ça.

C'est comme si j'étais dans une bulle. Légère et suspendue, quelque part entre ce monde et le paradis. Pour peu j'en oublierai presque qui je suis. Une simpe abstraction de moi-même, une fantaisie, une vue de l'esprit.

J'aime cette sensation d'absolu, d'éternité. La même sensation que celle à la fin des longues réunions de famille, quand on s'est vu toute la journée, qu'on a rit, qu'on a dansé, et que le diner s'éternise dans la nuit, lumière à l'intérieur et les vitres noires, qu'on est tellement fatigué qu'on en a froid mais qu'on est tellement heureux, îvre des autres, de leurs paroles, de cette ambiance, le bonheur tranquille tandis que la piste se vide petit à petit, au fur et à mesure des au revoir et des embrassades, des bambins qui dorment déjà et des morceaux de gâteaux qu'on emmène, et qu'on reste parmi les derniers, témoin transi de fatigue des reliquats d'un moment hors du temps. Les fonds de verres, les miettes, les tâches sur la nappe, et les chaises en bataille. Ce soir j'ai la même sensation. Quand on se sent tranquillement vivant, avec une déconcertante évidence, une facilité légère. Quand on est invincible, seul, juste au milieu de la nuit.

14 septembre 2004

Pas bête!

Catégorie: Anecdotes

En allant prendre le bus pour me rendre chez mes parents ce matin, je remonte gaiement une des plus grandes artères piétonnes de Bordeaux inlassablement livrée aux touristes tardifs et au tramway qui serpente, sous le soleil doux du matin.

Et là je croise un couple de touriste, la cinquantaine plutôt pimpante, avec une poussette, le modèle basique. Rien d'anormal jusque là, sauf que dans la poussette point de marmot mais un chien. Un caniche. A première vue j'en suis restée perplexe, mais à mieux y regarder tandis qu'ils avançaient dans ma direction, ce pauvre chien avait bien besoin d'être promené en poussette, tellement il était gâteux. Un vieux chien, grisonnant et pelé, sans doute incapable de marcher longtemps et de suivre ses maîtres dans leur visite de la ville. Qu'à cela ne tienne, ils avaient la solution.

Osée, mais finalement futée.

Publicité
Publicité
1 2 > >>
In my Pocket
Publicité
Publicité