Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
In my Pocket
Archives
14 septembre 2004

Perfect night

Catégorie: Etats d'âme

Y'a des jours comme ça où je décolle sans y penser, emportée dans une journée de folie et où je me dépense sans compter, même si j'ai dormi que trois heures, même si je suis pas resplandissante de forme, même si ce que j'ai à faire n'est pas forcément super excitant. Ca va tout seul, sans même que je m'en rende compte. C'est comme un long vol plané. Easy.

Sauf qu'ensuite je suis incapable d'atterrir, il me faut des heures pour revenir sur terre. Des heures pour remettre mes idées dans l'ordre, quand tout le tourbillon est retombé. Des heures pour que mon petit cerveau repasse dans le vert, des fois même je reste un peu agarde jusqu'à ce que j'aille me coucher, un peu suspendue dans le temps et à l'intérieur de moi même. En pause. J'ai décroché quelque part ou je plane encore, allez savoir.

Ce soir je suis comme ça, un peu assomée, après avoir courru toute la journée, être rentrée chargée des paquets de course, tout ranger, et puis mettre un peu d'ordre, grignoter un peu, trainer, de petite chose en petite chose, sans être capable de faire quoi que ce soit de tangible, le nez en l'air, pas vraiment devant mon pc ni devant la télé, une vague impression que peut être j'aurai pu étudier mais pas assez convainquante pour que j'ai le remord de pas l'avoir fait. En stand by, tellement flotante que j'ai même pas envie d'aller me coucher. Juste de rester à floter, rien que ça.

C'est comme si j'étais dans une bulle. Légère et suspendue, quelque part entre ce monde et le paradis. Pour peu j'en oublierai presque qui je suis. Une simpe abstraction de moi-même, une fantaisie, une vue de l'esprit.

J'aime cette sensation d'absolu, d'éternité. La même sensation que celle à la fin des longues réunions de famille, quand on s'est vu toute la journée, qu'on a rit, qu'on a dansé, et que le diner s'éternise dans la nuit, lumière à l'intérieur et les vitres noires, qu'on est tellement fatigué qu'on en a froid mais qu'on est tellement heureux, îvre des autres, de leurs paroles, de cette ambiance, le bonheur tranquille tandis que la piste se vide petit à petit, au fur et à mesure des au revoir et des embrassades, des bambins qui dorment déjà et des morceaux de gâteaux qu'on emmène, et qu'on reste parmi les derniers, témoin transi de fatigue des reliquats d'un moment hors du temps. Les fonds de verres, les miettes, les tâches sur la nappe, et les chaises en bataille. Ce soir j'ai la même sensation. Quand on se sent tranquillement vivant, avec une déconcertante évidence, une facilité légère. Quand on est invincible, seul, juste au milieu de la nuit.

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Un peu trop rare à mon goût quand même... mais comme tu dis ça en fait le charme! :))
Répondre
A
c'est si rare qu'il faut en profiter... mais le fait que ce soit pas souvent rend la chose plus agréble encore ! bisous<br /> ps : un chien en pousette ? pas mal...
Répondre
In my Pocket
Publicité
Publicité