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4 septembre 2004

La teigne

Catégorie: Etats d'âme

Ce matin, enfin juste après quatre heure de l'aprem, j'ai ouvert un oeil mauvais, je me suis extirpée du lit en grognant, j'ai été à la salle de bain, me suis regardée dans la glace, et je suis retournée me coucher, en grogant. J'avais une sale tête aujourd'hui, j'étais pas d'humeur, envie de voir personne et surtout pas de sortir, une vraie loque. Y'a des jours comme ça je me déteste dès le réveil, c'est le blackout total d'entrée, aucun courage, même pas celui d'ouvrir les volets, j'ai l'impression que le monde entier m'en veut et qu'il guette à ma fenêtre pour m'agresser à peine j'y mettrais le nez.

Reste que le frigo se remplit par encore tout seul, et non l'option "remplissage automatique" ça se fait pas encore, donc fallait bien que j'aille faire les courses. Au départ, sincèrement, je me suis dit que j'avais de quoi manger ce soir, et que j'irai demain. Ouais mais demain ça sera pareil et en plus on sera samedi et donc t'auras encore moins envie d'y aller et en plus du coup ce soir tu vas bouffer n'importe quoi... oulala c'est bon la mauvaise conscience, on la ferme deux secondes!

Je lui ai cloué le bec en lui répondant que j'avais le droit d'être fatiguée et pas d'humeur, après tout je fais chier personne à repiquer le nez dans mon oreiller, alors pas la peine de jouer les inquisiteurs. Du coup elle l'a fermé. Deux secondes.

Si tu te lèves pas maintenant, t'iras pas faire les courses, et donc après tu seras en rogne contre toi même et t'auras encore moins confiance, et du coup t'iras pas courir alors qu'aujourd'hui on est vendredi et que tu dois aller courir, sinon jamais t'arriveras à avoir ce concours, si t'es pas motivée, regardes-toi... Ok! La ferme! J'me lève!

C'est comme ça que je me suis relevée, et qu'après une heure de tournage en rond, j'ai fini par aller faire mes courses, comme je le devais. Et que ce soir je suis même aller courir, comme je le devais. Au final je m'en sors plutôt bien, sans doute grâce à ma mauvaise conscience, cette teigne. Sauf que allez savoir pourquoi, aujourd'hui elle avait la niak, elle était remontée à bloc, mais c'est pas toujours le cas. Quand elle veut elle mord avec toutes ses dents, d'autres fois elle fuit et me laisse me démerder. Et je me demande comment je vais faire les jours où elle aura une panne d'oreiller, les jours où elle sera aussi minable que moi, et qu'elle ira se terrer dans son trou plutôt que de venir me titiller.

Je dormirai jusqu'à huit heure du soir et après je tenterai un suicide aux tic-tac.

L'année va être longue.

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1 septembre 2004

Dans le mur

Catégorie: Au boulot!

J'aurai du commencer à étudier aujourd'hui, et j'ai rien foutu! Ca promet pour la suite... je me sens un peu nulle sur ce coup là. Pas trop non plus parce que j'ai pas vraiment décidé de m'y mettre encore, je sens bien que ma tête a pas totalement intégré l'idée que c'est la rentrée et qu'il va falloir s'y mettre.

Sauf que si je la laisse faire, ma petite tête, et ben l'idée elle va pas l'intégrer avant mars prochain...

Vite un mur, pour que je me tape la tête contre.

31 août 2004

Chanceuse!

Catégorie: Petits Bonheurs

Je viens de gagner 7 euros sur le site de la Française des Neu(neu)x!!!

Bon d'accord, je venais de perdre presque la même chose... Mais c'est chouette de gagner! C'est comme quand on est gosse et qu'on gagne un truc à la foire, une peluche ridicule ou un gadget quelconque. C'est pas tant le lot qui fait plaisir, que de voir la chance nous sourire.

Je joue pas souvent, et jamais beaucoup à la fois, et d'habitude j'ai pas de chance -peut être pour ça d'ailleurs que je joue pas souvent et jamais beaucoup- mais ce soir, elle m'a fait un clin d'oeil!

J'vous jure je l'ai vu! Un clin d'oeil rien qu'à moi!

Atkinson Grimshaw - Spirit of the night

31 août 2004

Au commencement...

Catégorie: Au boulot!

... était le sport. Qui l'aurait cru? La matière par laquelle j'entame cette année n'est ni les maths ni le français, mais le sport! Alors là, je suis blasée, et je suis aussi vachement fière de moi, quand même. Parce que cette première étape fut tout une épopée.

D'abord j'ai attendu une heure favorable: huit heures du soir, beaucoup moins de monde dans les rues, donc beaucoup moins d'yeux indiscrets! Ensuite j'ai cherché un bon coin, c'est à dire un coin on y'avait pas de passage, et où j'avais un bon terrain pour courrir. J'ai fini par trouver un chouette pâté de maison. Pour commencer c'est pas folichon, mais ça me rassurait, je pouvais tranquillement me concentrer sur ma course. Faut dire que je me sentais pas spécialement à l'aise aujourd'hui, un peu maladroite, et je savais pas ce que ça aller donner, j'avais pas besoin de spectateurs!

Premières foulées, premières sensations. Pas agréables. Au départ en tout cas. C'est comme si je pesais 4 tonnes, et que mes fesses faisaient 500 kilos chacunes. Du mal à trouver mon équilibre, à situer mon centre de gravité, à dérouler le pied, à trouver la bonne longueur de foulée. C'est vrai que je n'avais pas courru depuis longtemps, et que la dernière fois j'avais du poids en moins. Entre temps ma morphologie a changé, les sensations seront forcément différentes. Me mettre dans la tête aussi que le footing c'est pas de la vitesse, on est forcément moins aérien, un peu plus lourd. N'empêche comme j'arrivais pas à prendre mes marques, j'ai fini par taper un sprint, en allongeant comme au bon vieux temps, j'ai fait une pointe, très courte mais qui m'a un peu déraidie, et derrière laquelle j'ai réussi à un peu mieux placer ma foulée. J'ai fini avec une bien meilleure sensation qu'au départ, même si c'est pas non plus encore extra.

Le point positif, et pas des moindres, c'est mon souffle. J'avais peur que ça coince, voir que ce soit problématique -je ne crois pas l'avoir jamais dit dans ce blog mais je suis asthmatique- et n'ayant pas pratiquer d'activité intensive depuis longtemps, je ne savais pas si j'allais arriver à placer mon souffle, à respirer correctement, tout simplement à respirer. je m'attendais à souffler comme un boeuf au bout de deux minutes, obligée de m'arrêter, piteusement. Pas du tout. J'ai un souffle d'enfer! Et le coeur qui suit. C'est plutôt un très bon atout.

Au bout du compte je suis assez contente, j'ai réussi à trouver mon crénaux horaire, mon parcours de chauffe, mon coin de course, mon coeur et mes poumons ont l'air d'accord pour me suivre... mes jambes un peu moins, je les sens déjà! Demain je serai pleine de courbatures! Manque d'entrainement... ça passera au fur et à mesure. Je pense que je vais rapidement retrouver mes sensations, le plaisir en tout cas était déjà là ce soir. Maintenant je n'ai plus qu'à m'y tenir, et je crois que je pourrais faire des étincelles à l'épreuve de sport du concours. Dumoins à la partie pratique, parce que pour le reste, faudrait que j'ouvre un bouquin.

C'est l'étape suivante, et c'est prévu pour demain.

30 août 2004

Lost in translation

Catégorie: Etats d'âme

En ce moment je pense beaucoup, beaucoup trop. Je gamberge à fond la caisse. Je me pose tout un tas de question qui n'ont peut être pas de réponse, mais pourtant je continue de les tourner dans tous les sens et de me les reposer, cherchent une solution, encore et encore. A force je finis par en écarter certaines, je prends des décisions, des résolutions, j'en repousse d'autres, et j'y réfléchis encore. J'essaie de mettre de l'ordre dans ma vie, et j'y perds de l'énergie mais je ne peux pas faire autrement que d'avancer comme ça, éliminant les questions les unes après les autres, en essayant de me noyer le moins possible dans mon verre d'eau.

Avec toutes les choses qui ont changé dans ma vie ces dernières semaines, tellement vite et de façon si inatendue, et si radicale, je crois que j'ai besoin d'une mise à jour. C'est comme si mon cerveau installait la nouvelle version de moi même, sorte d'update égocentrique, et du coup j'ai du mal à faire la jonction, c'est comme si j'avais pas les idées en face des cases, c'est un méli-mélo pas possible là dedans. En fait je ne sais plus qui je suis. J'ai perdu pas mal de repère, sur ce dont j'étais capable ou pas, sur ce dont j'avais envie et ce que je pouvais supporter ou non. Y'a vraiment besoin d'une mise à niveau!

Du coup ben je patauge un peu dans la semoule, mais le truc encourageant c'est que je résiste et que je me défend bien, quand je veux. A force je vais finir par arriver à y mettre de l'ordre, et par me retrouver un peu.

C'est fatiguant de se perdre de vue.

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29 août 2004

Samedi soir sur la terre

Catégorie: Anecdotes

Aujourd'hui petite journée tranquille. J'ai rendu visite à Carotte dans son nouvel appart, surtout pour récupérer le cd que je lui avait prêté et jetter un oeil à leur installation. Je suis pas restée longtemps, ils sont dans leur truc à fond, je n'ai fait que passer. Ensuite j'ai été faire de rapides courses, même pas des courses à vrai dire il me manquait juste du pain et du coca. Du coup au lieu de faire tout le trajet jusqu'à Grochan pour ça, j'ai exceptionnellement été au Nonoprix juste en face de chez moi. Faut vraiment que j'évite de faire ça, parce que c'est beaucoup plus cher et comme j'achète toujours des trucs pas prévus -ce coup-ci les intrus étaient des beignets à la fraise et du jus d'abricot- résultat la note était plutôt salée à mon goût... enfin bon, c'est le prix de la fainéantise! 

Je suis rentrée en louchant sur mon ticket de caisse et dans l'escalier j'ai croisé un voisin, que j'avais encore jamais croisé -ben oui je vois pas beaucoup mes voisins c'est comme ça- et qui est plutôt beau gosse. Il m'a fait un super sourire en me disant bonjour, visiblement surpris -mais agréablement surpris?- de me croiser, et je lui ai rendu son bonjour assez amusée d'ailleurs, ça fait pas longtemps qu'on me fait des sourires comme ça -ndl le genre de sourires qu'on fait aux jolies filles!- et je suis pas habituée... pourvu que je ne le sois jamais! C'est très agréable de se trouver jolie dans les yeux d'un inconnu...

Enfin bon après ça, pour faire passer la pillule du ticket de caisse et parce que je n'avais encore rien mangé de la journée, je me suis fait du pain grillé. D'ailleurs c'est étonnant comme les plaques électriques sont géniales pour griller du pain... et j'ai dégusté tout ça devant les jeux olympiques, c'est mon sport à moi. Ensuite j'ai fini ma journée en rangeant tout le bazar que j'avais mis dans mon dressing, enfin dans le grenier qui me sert de dressing. On aurait dit qu'un tremblement de terre avait eu lieu. Fallait vraiment faire quelque chose, je pouvais plus y mettre un orteil sans écraser un truc.

C'est sûr pour un samedi après-midi y'avait plus excitant à faire, mais bon je suis plutôt casanière moa, et j'ai passé une bonne journée. Tranquille, comme je les aime. Et je vais la finir avec une dose massive de Stargate SG1 et de glace à la mangue. Je vous en garde un peu?

28 août 2004

Generation

Catégorie: Interludes

Between us, there's only time and love. Life.

Entre nous, il y a seulement du temps et de l'amour. La vie.

25 août 2004

Dans la foulée

Catégorie: Au boulot!

Cet aprem j'ai fait du shopping pour me trouver une paire de baskets et une pantalon de jogging, histoire de pouvoir commencer à m'entraîner pour l'épreuve de sport du concours de prof. Parce que oui, il y a une épreuve de sport, dont la moitié de la note correspond à un exercice purement physique qui est, au choix, de la course, du badmington ou de la danse. Ouais... vu que la course a toujours été plus mon truc - et que le reste ne me laisse pas vraiment beaucoup de marge de manoeuvre- y'a pas photo. Bon le truc c'est que mes dernières foulées remontent à loin, très loin même, et qu'il va me falloir quelques temps d'abord pour retrouver mon souffle et mes sensations. N'empêche, j'ai de bonnes chances d'arriver à un résultat satisfaisant, voir mieux, pour peu que je sois régulière à l'entrainement.

Et puis ça me fera du bien de me bouger un peu, en fait ça pourrait même devenir un plaisir d'aller courir le long de la garonne, pour se vider la tête et se dégourdir les jambes, petit à petit je devrais de nouveau apprécier l'effort.

En tout cas maintenant je suis équipée pour. Donc normalement dès demain je m'y met. Ou peut être après demain?

25 août 2004

Helpless

Catégorie: Etats d'âme

Y'a des soirs comme ça où je me sens nulle, vraiment nulle. La journée était plutôt pas mal, mais au final je sais pas pourquoi je me sens nulle, ou plutôt inutile. Sans doute parce que je n'ai pas fait grand chose à part traîner, comme d'habitude. J'ai l'impression que la terre entière fait des trucs super extra sympa pendant que moi je végette. Et je me sens nulle. Comment font les autres pour avoir tellement de pêche et tellement de projets, et toute cette envie, cette énergie. Je suis fatiguée rien que d'y penser. Mais je suis comme ça, fainéante un peu, rêveuse beaucoup, prudente plus qu'il ne le faudrait, méfiante même parfois, et timide forcément, au final ça donne pas quelque chose de vraiment explosif, c'est sûr. C'est moi. Et en ce moment tout me fatigue, et je me fatigue moi même.

Je ne suis qu'un brouillon de moi même, désespérément.

Helpless - By Harro Falkenreck

25 août 2004

Le corps des chimères

Catégorie: Bright Side

Parfois je pourrais me disperser dans la lumière telle la poussière tellement je me sens insignifiante et incapable. Je hais ce sentiment qui se colle sur mon cœur et l'étouffe. Tellement de gens capables de tellement de chose, et moi j'attend quoi. Juste le souffle du vent.

 

Sur mes terres, j'attend qu'il se lève. Je le sais qui souffle à l'horizon, je le vois lever des tourbillons de sable au loin, balayer la mer. Mais il ne vient jamais jusqu'à moi. Jamais. Je reste debout, à le fixer, distant, inaccessible, incapable d'aller le chercher, de le faire venir. Je n'ai plus qu'à attendre.

 

Un jour, sans qu'on sache pourquoi, le vent se lève sur nos terres. Toujours un miracle, une chance. Toujours un mystère. Et avec lui il fait se lever nos rêves, nos plus beaux espoirs, l'essence de notre vie.

 

En attendant, je trace besogneusement au sol le dessin de ceux-ci. Avec tous les pigments que je trouve, qu'on veut bien me donner, je dessine ma vie, ma foi, ce que j'ai au plus profond de moi, qui me fait envie, qui me fait avancer, les chimères figées de mes imaginations, celles qui peuplent mon enfance et mes nuits, qui dansent au fond de moi quand je ferme les yeux, derrière mes paupières elles sont déjà vivantes. Alors je les trace dans la plaine, je leur donne corps. Et j'attend.

 

Demain, dans une année, dans une décennie, dans une vie, le vent se lèvera sur mes terres, et avec lui il lévera mes chimères. De corps elles prendront vie, devant mes yeux, enfin. Je veux les voir danser sur la terre, en ce monde, se gonfler de ce souffle ultime, je veux les voir s'animer pour de bon, être ce qui ne peut être défait, accomplies, qu'elles me survivent. Et qu'elles puissent être pour un autre les sables dansant au loin, ceux qui attisent la foi.

 

A moins que ces sables ne soient que d'autres comme moi qui se sont dispersés dans la lumière, à force d'avoir trop attendu le vent. Alors il vient enfin, et vous emporte vous, c'est votre corps qu'il souffle, votre corps incapable, il le disperse sur l'horizon, sur la mer.

 

Quelque part restent les rêves et les chimères des hommes ainsi balayés. Chimères sans paupières derrières lesquelles danser, elles hantent sans doute d'autres plaines. Ou encore celles tracées au sol que le vent n'est jamais venu lever.

 

Ces chimères là me hantent moi. Je les ai dans le sang, et je les devine, très loin, quand le vent se tait. Les rêves qu'on a abandonné ont un chant à vous transpercer le coeur. Ils se moquent bien eux, de voir venir le vent, à jamais attaché à leur immatérielle nature. Ils sont morts quelque part, nostalgiques, innaccessibles, détachés de ceux qui les ont fait, un jour. Ils ne prendront jamais le vent, ils ne prendront jamais vie.

 

Aucune importance. Les rêves ne sont pas fait pour être vécus, ils sont faits pour être rêvés. Et ceux qui errent sur les terres des vivants le savent, le vent ne lève jamais que du sable et des pigments. Pourquoi alors je m'épuise à attendre le vent?

 

Le corps des chimères est à l'intérieur de nous, mais le vent de leur vie ne nous appartient pas. Et je tiens trop à mes rêves pour les laisser orphelins sur des terres étrangères. Je veux croire qu'un jour le vent passera par là. Je veux les voir danser. Qu'elles me survivent, mes chimères, mes folies. Et qu'elles soient les mères d'autres chimères, pour d'autres rêveurs qu'elles garderont en vie.

 

Sinon, quand le vent dispercera mon corps, elles deviendront éternelles. Elles iront rejoindre les rêves sacrés, irréalisés, ceux qui chantent quand le vent se tait. Et qui poussent encore les rêveurs à tracer leurs dessins, prenant leur revanche en les pressant d'y croire, même si ce n'est que sable et pigments.

 

Parce que le vent n'est que du vent, sans le corps des chimères.

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