Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

In my Pocket

Archives
22 janvier 2008

La parade

Catégorie: Poésie

Ta musique à la con, mandoline et bâton,
Joue la donc, menteuse, les bals sont toujours faits
Pour les mauvaises langues qui aiment se montrer,
Qui se gorgent salaces, sans manière ni grâce.

Ta comédie m'agace, mouche folle sur une vitre
Mais pour que je t'écrase, il te faudrait un titre,
Un quelconque attrait que je te reconnaisse.
Voilà qui plongerais mon âme dans la tristesse.

Hors de question, tenancière des outrances!
Le fou joue sa partie et sur mon territoire,
Un échiquier parfait, ta cour n'est qu'illusoire,
Remplissant tes angoisses; le vide te menace.

Joue la donc, matrone, ta mise en scène gueulante,
Grossière, envahissante, ma ligne affûtée passe,
Tranche à la gorge, ampute, là où c'est dégueulasse,
Ne laissant que silence, et bien nette ma place.

If_I_were_a_fish____by_murkithefrog
                                                    If i were a fish by Murkithefrog

Publicité
Publicité
22 janvier 2008

Ni fait ni à faire

Catégorie: Anecdotes

Pourquoi est-ce qu'en général - et même très souvent en particulier -  je fais toujours tout moi-même, que je n'aime pas délégué, que je n'aime pas expliquer parce que j'ai l'impression de ne jamais donner assez de détail, et que je regarde d'un oeil anxieux quand je n'ai pas le choix et que je dois laisser les autres faire à ma place?

Tout simplement parce qu'à l'arrivée, quand les autres font, soit c'est mal fait, soit c'est pas fait.

Et ça me gonfle.

Ma mobylette est toujours en panne.

21 janvier 2008

J'accumule

Catégorie: Anecdotes

Une mobylette en panne depuis quelques temps maintenant, et je jongle pour me faire amener et ramener, et je tente de la faire réparer. Un mal de gorge plutôt méchant en me levant ce matin, une sensation de pas bien toute la journée, des courbatures, mal de tête, frissons, et une grosse peur de ce que ça donnera demain. Une fatigue qui s'accumule à une vitesse telle que je ne peux pas lutter - d'où les maladies à répétition sans doute - et qui me laisse déjà épuisée alors que j'ai seulement deux semaines d'école dans les pattes. Courage, plus que cinq... Une journée de grève que j'aurais bien faite si j'étais pas maxi dans le rouge à la banque et si ça servait vraiment à quelque chose de faire grève, mais j'y crois pas. Une collègue qui fait pas son taf et qui multiplie donc le mien - et les prises de tête qui vont avec - par deux.

Ben je me demande comment je fais pour avancer encore...

 

16 janvier 2008

Ecriture

Catégorie: Bright Side

Souffle spasmodique et creux, vital et maladif, contraction volontaire d'un inconscient qui se crispe, rituel échappant aux raisons, oraison noire opaque, respiration malgré, respiration contre, râle caverneux des survivants, accrochage violent, violant, lumière tournoyante qui vrille des vérités, claire et pâle, tension tranchante, touchante, vertige à plat, à pic, des veines qui s'infinissent, s'enroulent, écoulement humain, béant, beau, blême. Retrouver le souffle spasmodique de ceux qui naissent. Ecrire.

omarvega
                                            Unknown Tittle by Omar Vega   

14 janvier 2008

Limpiar

Catégorie: Dark Side

Saigner. Parce que je ne sais faire que ça. Je ne suis que du sang, seulement du sang. Le sang rouge des fleuves, le sang noir des canaux. Le sang à n'en plus finir, hémoragie vivante. Je ne suis que le sang, se vidant sans fin, se vidant inexorablement, aveugle au monde, sourd, se vidant sans fin, seulement du sang emportant tout le reste. Du sang sur les mains, du sang au bout des doigts, au bord des yeux, je ne suis que du sang. Noyée visqueuse, glissant, dérivant dans le bouillon criminel. Coupable et meurtrière, victime qui assassine, je ne sais faire que ça. Gisant au milieu de ma dérive. Cadavre inutile et vain, je ne vais pas, je m'écoule. Car je ne suis que du sang. Impossible à rincer.

Chukthula_by_drawrobot
                                  Chukthula by Drawrobot

Publicité
Publicité
13 janvier 2008

Argent, trop cher

Catégorie: Anecdotes

On est le 13 du mois, et il me reste exactement 57 euros sur mon compte.

J'ai pas acheté de jet privé, j'ai pas été au ski, je me suis pas payé d'écran plat pour noël, rien de tout ça. J'ai juste payé mes impôts, payé mon loyer, payé ma bouffe, payé l'assurance, payé l'électrcité et l'eau qui sont hors de prix, payé une partie de mes dettes, payé quelques cadeaux de noël à mes proches, payé mes heures de conduites, et voilà. J'ai plus rien.

Et je suis dans la merde. Vraiment.

Parce que y'a d'autres trucs à payer encore d'ici la prochaine paye.

13 janvier 2008

Légos

Catégorie: Etats d'âme

Construction méticuleuse, déplacer les blocs, enclencher, avec l'assurance de celui qui n'a pas de plan, mais une intuition. D'un seul coup, je sais faire. Il y a du Capitaine là dessous, mais le Capitaine n'est pas là. Et j'assemble, je supperpose, j'accroche, j'emboîte, et ça n'a jamais été aussi droit, aussi beau, à la perfection, au millimètre. Il y a du géni là dedans.

Se débarrasser du superflu, ne garder que les blocs, colorés, inégaux, et ne plus avoir qu'à les placer, sans même avoir à y réfléchir, parce qu'ils sont nets, et qu'ils vont les uns avec les autres, comme si c'était fait pour depuis le début.

Facilité déconcertante d'une efficacité à laquelle je ne croyais plus. Route droite rien que pour moi, et je respire de nouveau. Il y a du travail, de la concentration, du dévouement aussi, mais à l'arrivée il y a un résultat, une réussite. Une légèreté qui fait du bien.

Je tranche dans le vif un peu, je ne laisse plus tout le monde m'atteindre. Et étrangement, je ne me ferme pas non, je m'ouvre. Ecouter les problèmes de tout le monde, c'est ne plus rien entendre vraiment. Alors je sélectionne, je renvoie sur la touche certaines personnes, je dédramatise, et d'un seul coup le monde est plus clair.

Comme un jeu de construction géant qui me simplifie la vie.

11 janvier 2008

Voyageur

Catégorie: Poésie

Depuis les déserts blancs
Je suis venu,
Humble, le front bas,
Je n'ai pas fait de bruit,
J'ai parlé doucement
A ceux qui me parlaient,
Et aux autres.
Je me suis assis
Aux tables qu'on m'offrait,
Je me suis assis
Au bord des maisons,
Pour voir avec d'autres
Se coucher les soleils.
J'ai attendu avec d'autres,
Le sourire tranquille,
En silence, en rire.
Je suis venu
Comme on m'invitait,
Dormir dans ces murs,
Dans ces couvertures
Qui n'étaient pas les miennes,
Dans ces nuits,
Bleu opaque aux étoiles d'or.
Je me suis rendu
Aux portes entrouvertes,
Allant de l'ombre fraîche
A la chaleur des places.
Sous les arbres
Je me suis assis.
Seul, ou bien accompagné.
J'ai raconté,
Des histoires de déserts et d'hommes.
J'ai écouté
Des histoires d'hommes et de déserts
J'ai respiré avec d'autres,
Avec des gestes lents,
Avec des gestes pleins et pudiques,
Avec patience.
Depuis les déserts blancs
Je suis venu,
Pour voir le monde et son coeur.
Simplement, sans question,
En tendant les mains,
En tendant les yeux.
Je me suis assis au bord des routes,
J'ai regardé les caravanes,
Goûté le pain, le sucre,
Le thé brûlant.
J'ai goûté le temps.
Je suis venu
Depuis les déserts blancs
Goûter la vie,
Nonchalante.
Humble et le front bas,
J'ai partagé le pain, le sucre,
La vie brûlante.
Je n'ai pas fait de bruit,
J'ai parlé doucement
Pour raconter
Des histoires d'hommes et de déserts.
Ici, depuis la nuit des temps.
Je parle doucement
Pour raconter
Des histoires d'hommes, et de déserts.

410694_550x550_mb_art_R0
                                                          Desert Light by Unknown                                                         

9 janvier 2008

Que nenni

Catégorie: Anecdotes

Finalement je ne passerai pas le permis à la fin du mois. J'ai eu une discussion hier soir avec mon moniteur de conduite, et il s'avère que d'abord je suis loin d'être prête (traduisez il va falloir que je fasse plus d'heures que prévu) et ensuite, je suis une truffe quand il s'agit de conduire de nuit. Hors très logiquement, il n'y a que le soir que je peux prendre mes heures de conduites, et en hiver, le soir, il fait nuit, donc je ne conduis quasiment que de nuit. Sauf que les heures ainsi conduites ne me sont pas aussi bénéfiques que les quelques heures grapillées de jour, où là je conduis beaucoup mieux.

Tout ça pour dire... que c'est la grosse désillusion.

Heureusement j'ai un mono très pro qui me dit les choses clairement, ce qui va m'éviter de perdre mon temps et mon argent, et qui fait des efforts pour m'arranger puisqu'il va se débrouiller au max pour me caler des heures quand il fait encore jour. Tout plein d'heures.

Aller on encaisse.

Et on enchaîne.

3 janvier 2008

Utile

Catégorie: Short Stories

Nouveau méfait. Yark, yark. Faut bien que mes obsesssions aient quelques avantages. Je ne suis pas sûre de la qualité de cette nouvelle, mais je me suis beaucoup amusée à l'écrire, c'est déjà ça. Et qui sait, c'est peut être même une histoire à vous faire perdre la tête?

Tête_d'homme

Publicité
Publicité
In my Pocket
Publicité
Publicité