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21 octobre 2007

Ta gueule

Catégorie: Anecdotes

Des fois on ferait mieux de se taire, moi y compris.

Des fois on se plaint pour rien, pour des broutilles. On croit qu'on a des ennuis, on croit qu'on est malheureux. On est juste trop gâté. On est juste trop fainéant. On est juste trop con.

Des fois la vie ouvre ses plaies.

Des fois on se retrouve pour de vrai au bord du gouffre, béant, celui plein de dents. La vie ouvre ses tranchées et nous enfonce dans sa boue, dans sa guerre. Là où il fait vraiment mal. Et on réalise qu'on a encore rien vu. Qu'on aurait du se taire.

Par respect pour ceux qui sont au fond.

 

 

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17 octobre 2007

Temps de chien

Catégorie: Shoot Shoot Don't Talk!

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16 octobre 2007

Retour aux sources

Catégorie: Etats d'âme

Je ne dirais pas pourquoi ni comment je me suis retrouvée là aujourd'hui, en plein centre de Bordeaux, ma ville, qui me manque. Je ne dirais pas pourquoi ni comment je n'étais pas où j'aurai du. Mais je peux dire le sentiment de liberté, le souffle du souvenir alors que j'ai marché encore une fois dans ces rues pourtant tellement changées, encore une fois, sous un soleil que je connais par coeur. Je peux dire la jubilation de retrouver ces sensations extraodinaires, comme de voyager dans le temps, en restant soi mais en étant hier, en profitant de ces distorsions temporelles pour reprendre mon souffle, pour reprendre ma vie et me retrouver, retrouver le meilleur de moi, ce qui n'a jamais changé, me retrouver là, au coin d'une rue, et me reconnaître. De savoir d'un seul coup ce qui est important, comme une évidence.

Je ne dirais pas pourquoi ni comment je me suis retrouvée là aujourd'hui. En plein centre de ma vie. Mais je peux dire que j'en avais besoin.

Et j'étais pas la seule.

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16 octobre 2007

Le retour du Capitaine

Catégorie: Au long cours

Le Capitaine a une grande gueule. Une grande gueule qu'il n'ouvre pas pour rien. Je le sais, et pourtant, quand il la ramène pas, j'ai l'impression qu'il est mort. Mais le Capitaine est comme le vent, il ne meurt jamais. Il cesse juste de souffler, pendant un temps. Et puis d'un coup, ça lui reprend, parce que voilà, parce que des fois il faut vraiment, alors le Capitaine l'ouvre. En grand. Et ça balaye tout.

Le Capitaine est à la tête d'un monstre de titane. Il ne craint rien, n'a pas de doute. Il fixe un point sur l'horizon qui est à lui, qu'il n'atteindra jamais mais il s'en fout, ce point là est à lui. Rien qu'à lui. Autrement n'est pas, autrement ne fait pas partie de son monde. La Capitaine n'a pas le choix, il a raison.

Le Capitaine ne pense pas, il sent. Il sent la force sous la coque de son vaisseau, il sent le sens des embruns, il sent la courbure de la voile. Il sait. Depuis l'exacte pointe qui fend la mer en deux jusqu'à ce point à l'horizon, il sait. Il va.

 

- Alors Mousaillon, ça vient?
- Quoi donc Capitaine?
- La suite!
- Quelle suite Capitaine?
- La suite royale, la totale! J'attends!
- Alors là je vois pas Capitaine...
- Comment ça vous ne voyez pas? Et depuis quand?
- Depuis quand quoi Capitaine?
- Votre cessité Mousaillon!
- Ah mais j'ai rien cessé moi Capitaine!
- Parbleu que non! Vous n'avez même pas commencé!
- ...
- Allez plus vite que ça Mousaillon!
- Et je commence quoi alors?
- Et bien la suite sacrediable! La suite!
- La suite?
- J'attends Mousaillon!
- Moi je veux bien faire la suite Capitaine, mais la suite de quoi?
- La suite de tout ça, par tous les démons!
- Quand vous dites tout ça Capitaine, c'est...
- De là jusque là bas.
- Mais bien sûr.
- Une contestation Mousaillon?
- Non non Capitaine. Vous avez bien dit de là jusque... là bas.
- Absolument!
- Jusqu'à l'horizon quoi.
- Absolument!
- Ben y'a que de la flotte Capitaine.
- Qu'ouis-je Mousaillon?
- Vous vous êtes fait mal Capitaine?
- C'est vous qui heurtez mon honneur!
- J'ai rien cogné du tout moi...
- De la flotte?! De la flotte?!
- Ah ça?... Oui je l'ai dit.
- Ce n'est pas de la flotte Mousaillon par tous les diables de l'océan!
- Je sais: c'est l'infini, c'est le monde, c'est l'éternité, c'est...
- C'est de la flotte Mousaillon!
- Ah ben je croyais que...
- Vous croyez mal.
- Ouais de toute façon j'ai toujours tord alors...
- Une contestation Mousaillon?
- Non toujours pas Capitaine.
- Bien! Alors maintenant je peux avoir la suite!
- Oui. D'accord. Donc... euh... pour la suite nous avons... de la flotte?
- Mais quelle flotte Mousaillon! Cette flotte là, c'est l'infini, c'est le monde, c'est la vie!
- Je me disais aussi...
- Quoi donc Mousaillon?
- Non rien Capitaine. Je suppose qu'on fait cap sur... là bas?
- Sur la suite Mousaillon! Sur la suite!
- D'accord, cap sur la suite.
- Que diable, de l'enthousiasme voyons!
- Ouais en même temps, là bas c'est pareil qu'ici hein...
- Et?
- Je vois pas pourquioi on y va, pusiqu'on sait déjà comment c'est.
- ...
- Capitaine?
- Parbleu c'est le voyage qui compte Mousaillon!
- Ouais je me disais aussi...
- Quoi donc?
- Ca faisait longtemps que vous l'aviez pas faite celle-ci.
- Laquelle?
- Celle du voyage.
- Vraiment? Il faut que je me surveille.
- En même temps Capitaine...
- Oui?
- Ces derniers temps vous avez trop rien dit.
- Grand diable voilà qui est bien dit!
- Pour une fois...
- Quelle fois?
- Ben cette fois.
- Parbleu Mousaillon, sept fois c'est trop! Allons donc y voir une fois, après on verra!
- Mais bien sûr. Donc... cap sur là bas?
- Pour une fois, cap sur là bas.
- Et après on verra.
- Ah? Donc vos yeux ça va mieux?
- ...

14 octobre 2007

Salissures

Catégorie: Dark Side

J'en ai plein les veines des appels au secours, des noyades, des brisures sur les glaces, j'en ai plein le corps des encres noires qui envahissent et étouffent, qui remplissent les vides de leurs arcades sombres. Plein le corps, des canaux viciés qui s'écoulent en silence, tortueux et sans fin. Des apics vertigineux plongeant vers les ténèbres. Des grondements sourds derrières les parois de chairs. J'en ai plein la tête des hurlements stidents dans les couloirs étroits sans lumière, sans air. Des murs suintant couverts de pouriture. J'en ai plein les veines, des cadavres bouches ouvertes, des restes, des morceaux qui dérivent dans les miasmes épais. J'en ai plein les veines. Des souvenirs mordants en putréfaction qui n'en finissent pas de me dévorer.

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                                                        Rusty by Designingrossa

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14 octobre 2007

Ado revival

Catégorie: Anecdotes

Demain je suis en stage. Cette idée me contrarie tellement qe ça fait une semaine que je la rumine, et ce soir c'est pire encore.

Toute la journée - enfin je me suis levée seulement à 16h tellement je suis motivée - j'ai trainé, avec un look d'étudiante attardée, j'ai vidé des paquets de gâteaux au chocolat, je ne compte même plus les canettes de coca, j'ai vaguement surfé sur le net, téléphoné un peu, poupouné le chien, zappé sans conviction... un dimanche à attendre en somme.

Je me dis que je devrais être une fille normale de 27 ans, qui se serait préparé un petit déj sympa, aurait fait une lessive, bouquiné un peu, regardé un dvd, préparé quelques notes pour son remplaçant, tout ça en écoutant une musique sympa dans une tenue douillette mais coquette du dimanche, façon sex and the city, l'esprit décontracté et léger.

Sauf que ma vie n'a rien d'une série à la mode. Rien non plus d'une vie normale.

Je me désespère.

11 octobre 2007

Bienveillance

Catégorie: Bright Side

Je n'ai pas eu à prier.
Je t'ai juste pris la main.

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                                                 Feet by Paul Chamberlain

10 octobre 2007

Secours

Catégorie: Anecdotes

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10 octobre 2007

Le doublé

Catégorie: Etats d'âme

Grisaille en ce moment, pour des conneries. C'est toujours comme ça dans la vie, dumoins dans ma vie, je me prends toujours la tête pour des choses qui n'en valent absolument pas la peine, et une fois passées, je me rends compte que franchement... ça n'en valait absolument pas la peine. CQFD.

La semaine prochaine je suis en stage de formation. A 60km de chez moi, sans voiture. J'ai bien appelé quelques collègues du coin qui sont elles aussi en formation la semaine prochaine, le seul hic étant que même si elles bossent par ici, elles sont toutes de Bordeaux et donc ne risquent pas de pouvoir me dépanner. J'ai donc du me rabattre sur la proposition d'une de mes parents d'élèves, qui est en congés et qui a accepté de faire la route spécialement pour moi, matin et soir, pendant les quatres jours. Ce qui est très très gentil de sa part, et qui bien évidemment me gène beaucoup. D'autant plus que question route, on est servi. Pour éviter les bouchons du matin, il faudra partir à 7h... sans commentaire.

Au final tout ce bordel pour aller à ce stage à la con. Un stage où je ne vais pas apprendre grand chose, voir rien, ce n'est qu'une piqûre de rappel de l'iufm. Je pourrais comme tous mes collègues prendre ça comme une "semaine de vacances sans élèves". Sauf que justement moi, dans mon boulot, mes élèves c'est la seule chose que j'aime. C'est tout le reste qui me fait chier. Faire semblant de réfléchir, d'échanger, monter des projets à tout va comme si enseigner ne se résumait plus qu'à ça, sourir pour la photo en somme. Faire semblant qu'on est une grande famille de gens compétants et concernés, quand on est juste des pelés qui se la pètent, ni plus ni moins, chaperonnés par une main de fer dans un gant de fer, des fois qu'on sourit pas assez.

Vous l'aurez compris, le système commence à me gonfler. C'est pas nouveau. Je retrouve juste des sensations d'absurdité que je croyais avoir laissé derrière moi mais qui ont fini par ressortir. Y'a pas. On n'échappe pas à la connerie ambiante, au politiquement correct et à faux-cul land. Même en se plogeant dans la ruralité extrême, la société vous rattrape. Fuck.

Du coup en ce moment j'ai à la fois les emmerdes dues à mon éloignement et à la fois les emmerdes dues à la société. Je cumule l'incumulable.

Et ça me rend argneuse.

9 octobre 2007

Bombe Humaine

Catégorie: Dark Side

Imploser comme une bombe. Imploser. Mortelle. Assassine. Anéantir jusqu'au dernier, anéantir la terre, le temps, et qu'il ne reste rien qu'un chaos sourd et brûlé, qu'un cratère. Mon corps est comme du lait sanglant, s'écoulant à grand remous dans des récipients de plexiglass. Où sont la lave et la fonte qui me faisaient autrefois, les océans à perte de vue que je prenais quand la respiration me manquait? Il n'y a plus que des machines hurlantes, métal qui ravage mes horizons comme on creuse des tombes. Il n'y a plus que ce cri qui ne monte pas, le silence figé derrière la vitre, pendant qu'on me débite, et des envies de tout foutre en l'air. De tous les emmener avec moi, à grand renfort de poudre, que je puisse hurler vraiment, cette fois, hurler jusqu'à ce que je m'en fragmente. Où sont le feu et la chaleur qui m'ont menée jusque là, la foi, mes rêves? Il n'y a que leurs figures criardes dégueulant sur ma vie, et leurs rires j'ai envie de les trancher d'un côté jusqu'à l'autre. De voir leurs têtes rouler. Il n'y a que leurs exigences raides et aveugles, et des choix pointus pour s'empaller dessus. Et des mensonges, de cisaillantes ritournelles qui vrillent l'air ambiant de leurs odeurs d'acide. Mon âme est comme une chair rabotée et jetée, morceaux saignant qui s'en vont pourir, dans ces tranchées vaines que leurs machines borgnes ouvrent dans cette boue. Et leurs sourires, j'aimerais leurs en fendre d'éternels. En travers de la gorge, en travers du corps, définitifs et suintants, des sourires qui ouvrent en deux et font taire. Que je vois l'intérieur de ces monstres hurleurs qui découpent ma vie comme à l'abattoir, sans même que je puisse hurler du haut de mon crochet. Sans même que je puisse hurler ni me débattre. Dans cette désolation à perte de vue, le bruit asourdissant de la fatalité qui vous explose le coeur. Comme les carcasses qu'on broie, jetées par bac entier dans les mâchoires de fer qui laminent et qui crachent. Il n'y a que leurs dents et leurs couperets. Il n'y a que ces champs de bataille où je rampe, plein du fracas meurtrier de leurs rires. Et je voudrais imploser. Le visage dans ces tranchées sans fin. Sans même relever les yeux vers un ciel mort. Comme une bombe. Imploser. Dans un souffle brûlant balayant la terre. Soulevant mon coeur. Sauvant mon âme. Imploser comme une bombe. Mortelle. Pulvériser mon corps. Le leur. Et ne plus les entendre. Qu'il ne reste rien qu'un silence retombant. Mon hurlement.

Scream_by_Grzegorz_Kmin
                  Screm by Grzegorz Kmin

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