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18 février 2013

Refragmentation

Catégorie: Poésie

La force des corps
Ce n'est pas
La façon dont ils s'arqueboutent
Ni celle dont ils respirent
Ce n'est pas
Leur manière d'accélérer
Ou de feindre

La force des corps
Ce n'est pas
La façon dont ils s'engouffrent
Dans le temps qui avance

Ce n'est pas non plus
Comme ils se réinventent
Et se fardent

La force des corps
Ce n'est pas
La façon dont ils tournent
Ni celle dont ils décollent et frappent

Ce n'est pas non plus
Comme ils battent et chantent
Et s'appellent

La force des corps
Ce n'est pas
La façon dont ils se parlent
Ni celle dont ils se pleurent
Ce n'est pas
Leur manière de s'effacer
Ou de mourir

C'est celle de revenir
Encore
En corps

De se ressusciter

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                                   Fingers by Unknown

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19 janvier 2013

Se réchauffer l'âme

Catégorie: Shoot Shoot Don't Talk!

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17 janvier 2013

Poursuite

Catégorie: Poésie

Toi qui sait
As-tu déjà vu la vie
Le temps
Et le reste

Toi qui va comme on respire
As-tu déjà croisé
Tes regrets


Le long des quais
J'ai vu ta silhouette
Qui glisse


Et chaque fois
Je me demande


Toi qui hère
Es-tu déjà sorti de ce monde?

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                                    Au bord du monde by Unknown

17 janvier 2013

S'allonger sur le divan

Catégorie: Anecdotes

Comment fait-on pour revenir quand on a disparue depuis un moment? Que dire? Comment le dire?

Finalement, le plus simple, je crois, c'est de n'avoir l'air de rien. De faire comme si de rien n'était. Je vais faire ça.

Il y a beaucoup à dire. Beaucoup de choses pas drôles. Je suis aussi ici pour ça. Surtout pour ça je crois.

Mais je ne vais pas tout dire d'un coup. Parce que même si je suis ici pour ça, j'en ai pas vraiment envie.

Besoin. Pas envie.

Je ne sais même pas si cette tentative va mener à quelque chose, survivre à ma fainéantise, à mon pessimisme.

C'est ça le plus dur.

Mais je serai bien bête de pas essayer.

3 mars 2012

En apnée

Catégorie: Au Boulot!

Après des vacances formidables, la rentrée se profile à l'horizon.

Pas envie du tout d'y aller.

Une tonne de trucs que j'avais prévu de régler pendant ces vacances et qui comme d'habitude n'ont pas été fait me lorgnent du coin de mon bureau. Je vais encore passer des midis sans manger... à corriger, à taper, à ranger, à compléter, à refaire, à répondre, à compter, à envoyer, à prérarer, à photocopier, à reprendre, à découper, à blancoter, et encore à corriger...

Des midis et puis toutes les soirées aussi. Avec en plus les réunions en pagaille, les projets qui n'en finissent pas de finir, tout ce qui prend plus de temps que prévu, ce qui n'était pas du tout prévu, ce qui était prévu et qui rate, des travaux en attente et dans le cour et dans la classe, une inspection en suspens, et les rendez-vous blabla peu concluant avec des parents trop protecteurs/inquiets/tyraniques/incompétents/intolérants/suspicieux/troptrop...

Vivre un peu comme un zombie, parce que je n'arrive pas à faire autrement tellement ce boulot prend de la place dans ma vie et mange toute l'énergie que je peux avoir. Parce que je veux bien faire, parce que je veux faire meux, parce que c'est important souvent, parce que c'est débile parfois. Parce que je réfléchis les choses dans tous les sens, non stop. Les vacances sont à chaque fois comme une bulle d'oxygène. Qu'il faut bien quitter à un moment.

Pas envie du tout quoi.

Je vais repartir pour 6 semaines en apnée.

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3 mars 2012

Ici bas

Catégorie: Dark Side

Je n'ai pas la force de porter la terre, aucun homme n'est fait pour porter la terre. Et le souffle du monde est si fort dans mes poumons qu'il m'étouffe, lentement. A force de rester debout au bord du gouffre, le temps finit par devenir une sorte d'oubli, une attention qui ne tient plus, une anecdote. On ne regarde plus que le fond, ou l'horizon, ou les deux qui se fondent l'un dans l'autre pour ne devenir juste qu'un flou gênant, une sorte d'erreur, d'aberration qui vous hypnotise, et vous happe. Je n'ai rien voulu de cette folie, de ces questions qui m'entourent comme nuée de mouches et d'or. Je n'ai rien voulu de tout ce bruit et de tout ce silence qui s'alterne comme on berce les enfants qui font leurs dents, en vain. Pas de sens à ces heurts, à ces malheurs, à ce besoin de hurler qui ne vient pas, ou trop peut être, et que je finis par ne plus pouvoir distinguer au milieu de toutes l’eau qui coule à l’intérieur de mes veines. C'est dedans que tout se joue, c'est dedans et c'est comme de regarder au bord du gouffre le plus vertigineux du monde. Personne n'est fait pour porter le monde, alors pourquoi est-il à l’intérieur de nous ? Je finirai presque par arracher ce corps pour en sortir, pour faire sortir ce qu'il y a vraiment dedans, pris dans la peau, pris dans les nefs comme dans une pelote de fils effilés, éméchés, atrophiée. Je devrais pouvoir, je devrais penser, je devrais. Mais c'est comme une transe, une absence, une obligation furieuse et insensée de regarder en bas, de se figer en tout, face au monde, et juste d'attendre qu'on ouvre la porte. J'ai trop de raisons, trop de mots, trop de souffle courts, trop de peurs et d'horreur pour remplir ce vide. Trop de choses me sont passées à travers, emportant des morceaux de moi chaque fois, m’émiettant, me fragmentant, tellement que je ne suis plus assez entière pour être sereine, pour être vraiment vivante. J'ai su, j'ai su et ceux qui savent ne restent pas là, ils ne restent pas heureux, ils ne peuvent pas être ici comme on le serait si on était enfant. On finit par se morfondre, par vouloir retourner au delà, sortir de ce cube, de cette sensation vertigineuse et atroce d'étouffement, de contrition, de confinement. A l'intérieur il y a du vent, dehors il y a du vent. Et si je n'ai pas la force de porter la terre c'est sûrement parce que j'ai trop pensé à tout ça, que mes pieds ont saigné sur trop de chemins secs et inutiles, et que tous les cris coincés en travers de mon corps ont fini par le couper, net. Il faut être entier pour porter le monde. Il faut être un titan pour porter le monde. Il faut être. Je n'existe pas moi, je ne suis pas. Que dans une existence brumeuse, volatile et insignifiante, ridiculement abstraite. Aucun homme n'est fait pour porter la terre. Pour ça, il ne faudrait avoir ni corps ni vertige. Pas de poumons ni de vie pour hurler. Il faudrait être vraiment vivant. De cette vie là bas. J'ai trop de tord, et trop de torture. J'ai trop d'envie, à force de fixer le vide en bas à l'intérieur de moi. J'ai trop d'attente.
Ainsi je n'ai pas la force de porter le monde.
Mais je n'ai pas le choix.

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                    Cambodian Tree by Unknown

31 janvier 2012

Prophète

Catégorie: Bright Side

Du confin des mondes, sais-tu mon nom? As tu jamais entendu prononcer ce souffle, respirer cet espace, assez pour me reconnaître ici? Du confin des mondes, sais-tu vraiment? As-tu jamais senti jouer sous ta peau des lames de vent et leurs prairie ouvertes ailleurs, au point même de t'y confondre quand le bruit vient à cesser au soir et te dilue inexorablement comme les tâches d'encre s'étoilant sur le parchemin des corps absurdes? N'as-tu jamais vraiment douté quand l'eau s'aliène avec la nuit, douter qu'une fois elle puisse s'écarter de l'horizon pour remonter jusqu'au ciel en une pente incurvée et flagrante? Que tu puisses y glisser des espoirs perdus et des mots d'amour, les confier à cette ligne courbe qui les aurait bercé en mon creux jusqu'à ce que tu reviennes de ce voyage imminent? Des confins du monde, n'as tu jamais revu le visage de ceux qui t'avaient parlé de moi, qui t'avaient dit tant d'histoires du bout de leur baton et de leurs yeux miroirs, n'as tu jamais cessé d'attendre ce retour, ce sourire? Du confin des mondes, sais-tu comment se plient les regrets quand on les arrose de pluie et de cendres, comment ils fuient et meurrent à la lumière des crêtes enneigées? As-tu jamais surpris cet appel, celui qui remonte du fond et que les surfaces n'atteignent jamais? Des confins du monde, as-tu jamais eu peur de ne pas me savoir, de ne pas m'atteindre ou me reconnaître? Car je te le dis, tu m'as déjà su, il y a longtemps. Avant même de t'en souvenir. Et mon souffle jadis a fait de ton attente ce parcours imprécis et lourd, destiné. C'est titubant que je te retrouverai, quand tu auras appelé tellement que tes os seront rompus et ta peau marquée de la folie des forcenés, à bout d'une voix qui n'est qu'à moi, que je viendrai alors te reprendre. Et te délivrant, je te demanderai, depuis les confins du monde.
Sais-tu mon nom?
Sais-tu ma puissance et ma grâce?
Assez pour me reconnaître?

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                                                                                             Prière by unknown

 

12 janvier 2012

La force de l'émotion

Catégorie: Muzic

Avant d'aller dormir je parle un peu ici, histoire d'échapper un peu à mon boulot très très présent en ce début d'année trépidant. Je m'affale un peu pour vous parler d'un de mes derniers coups de coeur côté zizic...

Elle, ou plutôt L, de son nom de scène. D'abord j'étais réticente quand j'ai entendu parler d'elle dans les émissions musicale, parce que les nénettes à plumes - entendez les auteur-compositeur qui chantonne de leur petite voix de vanessa avec le physique de kate moss - en ce moment on nous en sort pas mal et moi je suis allergique aux nénettes en général - et pas seulement celles qui chantent. Ouais je suis jalouse et alors...?

Bon revenons à cet album là:

Initiale, de L, à savoir Raphaële Lannadère. Ben franchement, je suis tombée sous le charme de son écriture et de son chant. Car mine de rien, la demoiselle ne minaude pas, au cotnraire de ce que l'on pourrait croire à la première écoute. Y'a de la consistance là dedans, une construction, une fausse légèreté comme on en prête au danseuse de flamenco, où la puissance n'est plus question de force mais plutôt d'émotion. Y'a quelque chose de tendue dans ces mélodies, que j'apprécie particulièrement, un peu tragique, un peu mélancolique, un peu fataliste et narquoise à la fois, je vous le dis, elle ne minaude pas. Elle divague. Comme une folle magnifique perdue dans ses mots et dans ses amours, ses tristesses, ces moments qu'elle regrette avec une élégance et un détachement faussement froid. On la suit du bout de sa petite voix, on la suit dans ses histoires qui semblent être celles d'un siècle passé. M'enfin c'est l'effet qu'elle me fait à moi. A vous d'écouter pour vous faire votre idée. Moi j'aime beaucoup, vous l'aurez compris!

Je vous en mets pas plus, si ça vous plait, vous savez ce qu'il vous reste à faire!

12 janvier 2012

En retard mais quand même...

Catégorie: Anecdotes

Ouais je sais cette année je ne vous ai souhaité ni un joyeux noël ni une bonne année. Honte à moi. Prise dans le tourbillon des cadeaux et des préparatifs d'abord, et puis après prise dans une grise humeur - saleté d'hormones - et ben j'ai tout laisé passer, sans rien dire. Alors je me rattrape, en ce moment je fais beaucoup ça, je rate les choses mais je les rattrape. C'est mieux que rien, enfin je crois. Et puis en cette année 2012 où nous entendons déjà parler de fin du monde et où tout est fait pour nous donner l'impression que la vie ne peut être que plus difficile et d'une inextricable fatalité, j'ai choisi au hasard comme je le fais toujours une citation qui finalement tombe très bien.

"Qu'ils sont beaux, sur les montagnes, les pieds du messager qui annonce la paix, du messager de bonnes nouvelles qui annonce le salut et qui dit "Ton Dieu règne."
C'est la voix de tes guetteurs: ils élèvent la voix, ensemble ils poussent des cris de joie, car ils ont vu de leur propres yeux Celui qui revient. Ensemble poussez des cris, des cris de joie, car Lui console son peuple, et Il le rachète."
Livre d'Isaïe, 52.7-10

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                                                                      Guetteur by unknown

Excellente année 2012 à tous ceux qui viennent s'égarer sur ces pages de temps à autre, ceux qui sont de passage, ceux qui se sont trompés d'adresse, ceux qui savent très bien où ils sont, ceux qui parlent ici parfois, ceux qui ne disent jamais rien mais qui sont fidèles... à tous je vous souhaite une excellente année 2012!

12 janvier 2012

Parcours fléché

Catégorie: Anecdotes

Le truc délirant par grand brouillard, quand on y voit plus à 5 mètres devant- comme aujourd'hui - et surtout de nuit quand je rentre le soir, c'est que j'ai beau connaître la route par coeur, j'ai beau savoir que là, y'a une grande ligne droite, que là on passe les rails de l'ancien chemin de fer, que là y'a un virage à droite, ben je guette la chaussée comme si juste pour rire elle avait décidé de tout mélanger et qu'elle déguainerait le virage à droite à la place de la ligne droite, que les voies de chemin de fer auraient bougé de quelques kilomètres où je sais pas quoi...

Et je suis sûre que ça fait ça à plein de gens.

Des fois on est bizarrement fait quand même.

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