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5 novembre 2005

Volontaire

Catégorie: Poésie

C'que j'avais à l'intérieur,
Personne pour le voir.
Arrache moi le coeur,
Pour remplir ton réservoir.
Il ne restera rien des machines acharnées.
Fallait pas pousser, faudrait pas t'étonner.

Droite devant la plaine,
La peine,
Les flammes, l'arrosoir.
J'ai vidé mon coffre,
Fauché,
Jetté mes viscères dans l'entonnoir.

Trop tard, trotteur.
S'échapper des planches,
C'est carnivore.

Tu parles d'honneur.
Répond moi je flanche,
Le diable au corps.

the_embrace_by_gil_marosi1
                                                       The Embrace by Gil Marosi

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31 octobre 2005

Règlement de compte

Catégorie: Poésie

Pauvres fous pauvres chiens
Pleureurs de vie je retiens
Claque des dents, voleur
Courir vite, courir loin
Pauvres crétins
Arracheurs de sorts
Décoction à relant à rebour
Fleur de mort
Mauvais tour
J'enroule, redis et tranche
Pousse en touche
A la faute
Menteur, buveur de rhum
Saqué à pleine bouche
Avale, avant
Garrotter par l'écailleur
Joueur
Faut pas penser à l'arrêt
Station pompage
Bavardage
Le retour par le tronc
Morceaux dans la flaque
Pleine claque
Claque des dents, flingueur
Pauvre fou pour les chiens.

mafia_by_gaetano_fasciano
                                 Mafia by Gaetano Fasciano

22 juillet 2005

La marche du temps

Catégorie: Poésie

Les condors aux ailes saillantes sont passés au dessus de nos têtes. Nous aurions pu aller à la chasse alors. Nous étions jeunes. Les vallées profondes qui s'étendaient devant et les pics vertigineux de rochers blancs éfilés qui criaient vers le ciel épais dont le bleu iréel noyait mes yeux. Et le soleil clair et froid des midis d'altitude.
Il n'y a pas d'endroit plus beau que là-bas. Je me souviens.
Les condors aux ailes saillantes sont passés au dessus de nos têtes, et j'ai sifflé. L'écho s'est répendu dans l'air. Et nous avons repris la marche.

parkavenue_by_stephen_inguanti3

17 mai 2005

Joueur

Catégorie: Poésie                   

Tous les as que j'ai laissé filer
Dans leurs Cadillacs chromées.
Au casino de mes folies
J'avais misé sur le roi.

Les dames de cœur le savent:
Les gros joueurs claquent
Pour ramasser le paquet,
Faire sauter la banque.

Je pariais sur les flambeurs,
Bluffant la cantonade,
Les dès roulaient pour moi
Et je jouais pour la gloire.

Au casino de mes envies
Le jackpot était pour moi.
La donne était bonne.
La main passe au roi.

On abattait les cartes,
Je raflais la mise.
Les palaces, les lumières
Et la chance…

Tapis vert qui broie du noir.
Le joker avait du jeu.
Je relance, on me nettoie.
Fauché je me couche.

Tous les as que j'avais dans mes manches,
Et toutes les lignes blanches.
Au casino de mes ennuis
J'y ai ruiné ma vie.

Quand j'ai eu bu tous les whiskies
Ne restait plus que la roulette,
Russe, à la table six balles.
Une qui distribue.

Dans le mille.
Rouge. Impair.
La banque ramasse.
La main passe.

stephanieklein_blogs1

                                                                              Horses by Stephanie Klein

27 février 2005

L'or du Général

Catégorie: Poésie

Avez-vous vu l'or du soleil?

Je m'en suis fait des épaulettes. Deux écus ronds et chauds que je porte à mon manteau.

Général, me dit-on. Général qu'on m'appelle.

On me donne du galon pour ces deux soucoupes safran que j'ai attrapé dans quelques tas de débarras, de rebus qu'on avait laissé là.

Je les ai ramassés et cousus comme il se doit, deux morceaux de valeur qui donnent de leur éclat à ma pauvre personne. Et général qu'on me nomme.

De pacotille sans doute, mais personne, non, pour prouver que ces deux épaulettes ne sont pas vraiment ce que j'en dis.

Personne qui n'ai touché le soleil et qui puisse certifier qu'elles n'en sont pas.

Vieux fou peut être. Peu m'importe. Je sais ce que j'en arbore aux entournures.

Ma richesse, je la porte aux épaulettes.

Aux prétentieux et aux savants je dis: avez-vous vu l'or du soleil?

Et les enfants de répondre: c'est les galons du général.

                                          Torero Rosa by Bernrad Larroque

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30 janvier 2005

American Beauty

Catégorie: Poésie

Jack Spicer - Billy the Kid

 C'est la radio qui m'a appris la mort de Billy The Kid
 (Un jour d'été brûlant, un jour avec des oiseaux dans le ciel)
 Imaginons une frontière - un poème où quelqu'un pourrait se cacher avec la troupe d'un sheriff à sa poursuite - à mille kilomètres s'il faut qu'il fasse mille
kilomètres - un poème sans tournants brusques, ni maisons
 pour s'y
perdre, sans la trame magique ordinaire, sans juifs new-yorkais marchands de pyjamas améthyste, rien qu'un endroit où Bily The Kid pourrait se cacher et tirer sur les gens.
 Jardins des supplices et montagnes russes. C'est la radio
 Qui m'a appris la mort de Billy The Kid
 Par un jour d'été brûlant. Les routes poussièreuses de l'été. Les routes allant quelque part. On pourrait presque voir où elles vont au delà du violet sombre de l'horizon. Mais pas même les oiseaux ne le savent.
 Le poème. A cette distance qui pourrait te reconnaître Billy...

6 novembre 2004

Le petit vélo

Catégorie: Poésie

Je connais des routes qui vont et qui viennent.
Vont-elles d'ailleurs plus sûrement qu'elles ne viennent?
Je connais par coeur la couleur du ciel au dessus d'elles,
Et si je ne sais pas où elles vont peut importe.
Au bout elles s'en reviennent.

Sur mon petit vélo je vais jusqu'au panneau stop
Et je m'arrête, comme il dit.
La route s'en va elle, sans moi, elle s'en fiche.
Moi je fais demi-tour et je reviens.

Revenir est toujours plus facile, parce que je sais où je vais,
Même si je n'aime pas où je vais.
Sinon je pourrais dépasser le panneau stop
Et aller avec la route.

Mais elle est plus sûre quand elle revient que quand elle va.
Et je suis trop peureux pour aller plus loin, même avec elle.
Je fais demi-tour, avec mon petit vélo.
De toute façon, je connais déjà la couleur du ciel.

Il est bleu partout pareil.
Pour moi,
Partout pareil,
Il est bleu.

 

1 novembre 2004

Infernal Rainbow

Catégorie: Poésie

Sur ta peau les cicatrices

Que mes yeux suivent pour s'endormir

Longeant ta vie

En appartée

 

Sur ta peau les déchirures

Refermées et blanchies

Les stigmates des pêcheurs

Et les saints n'ont qu'à bien se tenir

 

Il n'y a pas d'ornement plus honnête

Ton appartenance

Les chaînes dessinées

A tes veines

 

Que mes doigts caressent

Tes errances

Mes mauvaises raisons

Pas d'autres confidences que je veuille

 

Sur ta peau ces cicatrices

Nos respirations

Te savoir, les connaître

Les arcs en ciels de l'enfer

 

 

27 octobre 2004

Zombis

Catégorie: Poésie

Qui dira que nous étions jeunes?

Quand toutes nos heures auront passé,
Des fils que l'on tire d'une étoffe,
Une par une,
Défaisant la trame, le motif.

Qui dira ce que nous étions?

Si chatoyants dans nos manteaux,
Et nos sourires
Tranchants comme du verre,
Dans l'éclat blanc des jours heureux.

Quand auront fuit toutes nos folies,
Et l'ivresse des nuits blanches,
Tarie,
Evaporée aussi, la fraîcheur de nos peaux.

Qui dira comme nous étions beaux?

Que les jours qui venaient étaient des promesses
Et que nous les avons dévorés,
Avides de leurs sens,
Dans la plénitude de nos certitudes.

Qui dira que nos couches étaient gorgées d'amour, et d'envie?

L'ardeur que nous avions à être éphémères,
Consummant les alcools.
Les vapeurs sucrées de notre arrogance
Qui n'en finissait plus d'éblouir nos yeux.

Qui dira ce que nous avions au coeur?

Nos maux que l'on fuyait, ceux que l'on savait en devant.
La peur qui se dissipait dans le café trop fort.

Qui dira nos mains cripées aux revers des cols,
Pour retenir

Une vie qui n'était pas vraiment la nôtre,
Et qui s'en va quand même.

Qui dira que nous étions vivants?

7 octobre 2004

Stupid

Catégorie: Poésie

 

Un frigidaire

En plein désert

A quoi ça sert

Si t'as pas de bière?

 

A rien

C'est ça qu'est bien

 

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