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25 août 2008

Un rameur sachant ramer sait ramer sans ses rames...

Catégorie: Au Boulot!

Dernière ligne droite, je suis à fond. La classe est loin d'être prête, enfin si, enfin non. Je voudrais que tout soit parfait. Je sais que tout ne sera pas parfait. Mais il y a des choses auxquelles je ne peux pas couper, l'essentiel de l'essentiel. Alors je redouble d'efforts, de stratégies. C'est comme d'actionner tous les commutateurs du tableau de bord d'un engin spatial les uns après les autres. C'est rouge, c'est orange, c'est vert, ça clignotte dans tous les sens, tandis que je n'en finis plus d'actionner les boutons et de vérifier sur ma check-liste, de passer le maximum de voyants au vert, et qu'il n'y en ai surtout plus aucun de rouge si je ne veux pas me crasher. Je n'en finis plus de cocher, de rayer, de réfléchir, et de pousser des boutons. Et ça clignotte, ça clignotte... Le départ est imminent. Sacré voyage en perspective. Je sens que ça va plaire au Capitaine, il commençait à tourner en rond au port...

- Alors Mousaillon, où sont les nouvelles rames?

- Pas encore livrées Capitaine.

- Comment-ça pas encore livrées? On lève l'ancre demain!

- Ben elles sont pas là Capitaine.

- Et avec quoi on va ramer alors?

- Euh... on a toujours les vieilles rames, quelque part par là je crois.

- Parbleu Mousaillon! On ne commence pas un nouveau voyage avec de vieilles rames!

- Et pourquoi?

- Oui c'est vrai ça! Pourquoi donc Mousaillon?!

- Ben je sais pas, c'est vous qui dites que...

- Je dis quoi Mousaillon?

- Que vous voulez pas des vieilles rames.

- Vraiment?

- Et ben ça s'arrange pas...

- Prenez garde Mousaillon! Que je ne prenne le large sans vous!

- Et sans les rames... de toute façon, on rame jamais alors...

- C'est vrai ça! Et pourquoi donc Mousaillon?!

- Oulà... Euh... c'est à moi que vous posez la question?

- Raaa par tous les diables, je ne cause pas encore aux bigornots Mousaillon!

- Ouais ben on en est pas loin hein...

- Mousaillon?

- Oui Capitaine?

- Ca y est, je me souviens à quoi servent les rames.

- A me frapper Capitaine?

- Parfaitement Mousaillon!

- Je me disais aussi...

- Raaaaaa... Alors, que nous manque-t-il d'autre?

- Et bien, nous avons chargé les vivres...

- Le rhum?

- Le rhum... oui.

- Le sucre?

- Le sucre... oui.

- La viande séchée?

- La viande... oui.

- Le sirop de fraise?

- Le... Le quoi? Oh non je veux pas savoir... sirop de fraise... oui.

- Coco?

- Coco... ah non Capitaine, y'a pas de coco sur la liste.

- Par tous les diables Mousaillon! Alors où est-il?

- Qui ça?

- Mon perroquet sacrebleu! Où est-ce diable d'oiseau?

- Ah si, ben si, j'avais pas comporis, je croyais coco, noix, tout ça...

- Noix de quoi? Moi je vous parle de Coco!

- Oui, votre piaf, Coco, ok.

- Comment ça mon piaf?

- Ben c'est bon, on l'a chargé.

- En cale?

- Euh non, en cage.

- Oui mais en cage en cale?

- Ah ça je sais pas... faudrait vérifier.

- Mon Coco en cale?! C'est à coup de pied au cul que vous allez vérifier oui!

- Ah ben vous voyez, vous avez pas besoin des rames finalement!

- ...

- ...

- Mousaillon?

- Oui Capitaine?

- Filez en cale avant que je mette la main sur les rames...

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11 août 2008

Nonchalance

Catégorie: Anecdotes

Y'a des lundis d'août qui ressemblent à des dimanches d'octobre... bougies allumées et lumières d'ambiance, un thé, des madelaines, le temps qui s'étire encore, la musique qu'on n'écoute pas vraiment et la pluie. Comme si la rentrée ne devait jamais venir, comme si elle n'existait pas, comme si c'était déjà la Toussaint, comme si ça n'avait pas d'importance... rester lovée sur le canapé et oublier le reste du monde, avant qu'il ne me rattrape.

9 août 2008

Objectif lune

Catégorie: Au Boulot!

Certains s'étonnent que j'ai fait autant de chose pour l'école durant mes vacances, que j'ai pu bosser autant. Mais pour moi, être prof c'est un peu comme... être astronaute. Imaginez:

Quelque part sur une obscure base de lancement spatial...

Le vieux cornac monte dans l'habitacle, vérifie les voyants, les indicateurs, tapote à droite à gauche, remet en ordre sa combinaison sans âge, prend place dans le fauteuil, et commence à se sangler méticuleusement avec un tas de ficelles et de tendeurs. Il fait des noeuds, resserre les sangles, refaits des noeuds...

Le jeune pilote fougueux rentre là dedans, avise la mécanique, s'extasie sur les instruments de vols, conquérant dans sa combinaison flambant neuve.

Le vieux cornac lui dit de s'asseoir et de se sangler. Le jeune pilote fougueux rigole, charie sur la combinaison miteuse du vieux cornac. Le vieux cornac lui répète de s'asseoir et de se sangler. Le jeune pilote lui montre comment, sur sa super combinaison flambant neuve, y'a juste qu'à cliquer le mousqueton. Le vieux cornac lui répond qu'il devrait s'asseoir et se sangler bien serré. Pas la peine, renchérit le jeune pilote fougueux. Il prend place dans son fauteuil et cliquète son mousqueton sous l'oeil torve du vieux cornac.

Décollage.

Le vieux cornac, visage crispé, encaisse le choc, tenu en place par la toile de sangles et de noeuds qu'il a tissé autour de lui.

Le jeune pilote fougueux, s'accroche de tous ses ongles et de toutes ses dents à l'appui tête de son fauteuil pour ne pas finir écraser façon crumble dans le fond de l'engin spatial. Le mousqueton a pété depuis longtemps.

Vol en orbite.

Le vieux cornac, concentré mais serein, toujours sanglé sur son fauteuil comme au premier jour surveille attentivement les instruments de bord. Il relève les mesures et garde le cap, assure la navigation comme un vieux cornac qu'il est.

Le jeune pilote fougueux passe son temps à nager une brasse impossible dans une apesanteur merdique et à se cogner la tête contre tout ce qui passe à portée, incapable qu'il est de regagner son fauteuil et d'y rester en place. Il n'avise les instruments de mesure que de loin, ou alors vite fait en passant, quand il arrive à nager jusqu'à eux.

Atterrissage.

Le vieux cornac s'accroche à ses noeuds et serre les dents. Rien d'autre à faire.

Le jeune pilote fait ventouse sur le hublot avant de l'engin spatial et bave abondamment en hurlant de peur.

A l'arrivée...

Le vieux cornac défait les sangles, les unes après les autres, et se dégourdit enfin les jambes tandis que le jeune pilote fougueux achève de se pisser dessus.

...

Moi je suis comme le vieux cornac. Après deux ans passés aux commandes, je sais pertinnement que la putain de super combinaison qu'on nous fournit à la base c'est du chiqué, et que si t'y vas pas à l'artisanal, à ta manière, ben tu finis en pièces, en miette, laminé. J'ai donné. Moi aussi j'ai été le jeune pilote fougueux qui passe son temps à gerber ses tripes du début à la fin du voyage.

Alors voilà. Cet été, j'ai sorti mes tendeurs, mes sangles, et j'ai commencé à faire des noeuds. Ca en étonne certains, ça en ferait presque rire d'autres... mais franchement, je m'en fous. Ca devrait pluôt les questionner, voir les inquiéter. Parce que croyez-moi, je connais l'énormité du truc, je sais très bien ce que je fais et à quoi je me prépare.

A une nouvelle année en orbite. Tout simplement.

8 août 2008

Va ma fille

Catégorie: Petits Bonheurs

La liberté, c'est de pouvoir aller chez mes parents, comme ça, parce que j'en ai envie, d'y passer la journée, d'aller faire des courses avec Maman, de regarder Papa gratter la porte du garage, et de rentrer le soir, après dîner, après les discussions, après la soirée télé, tranquillement, toute seule. Comme une grande.

8 août 2008

Tout ira bien

Catégorie: Bright Side

Dans l’absence du soir, dans cet espace ténu entre le jour et la nuit, au creux d’une terre sombre et chaude, au creux des vies qui s’enroulent sur elles mêmes, ne plus attendre rien d’autre qu’un sourire, ne plus attendre rien d’autre que de replier son corps sur lui-même, se fondre en soi, en la terre, et écouter le cœur battre au fond d’un berceau de chair. Lâcher prise et dériver sur des mers calmes et profondes, les yeux rivés au ciel, sur l’immensité d’un univers qui serait à l’intérieur de nous, plongé dans la contemplation silencieuse et tendre des espoirs que s’étirent et s’entremêlent. Respirer comme les enfants endormis, comme une berceuse, comme le balancement régulier des comtoises au fond des vieilles cuisines, comme les grandes balançoires de nos rêves raclant la poussière des domaines du sud, soulevant le soleil, et les rires éclatant de nos joies les plus vives. Respirer comme un souvenir, aussi léger que les brumes des petits matins d’été au bord des étangs cachés, n’être que cet abandon volontaire et victorieux, cette chance, et glisser sans bruit jusqu’à l’apaisement, l’éternité. Dans l’absence du soir, dans cet espace ténu entre le jour et la nuit, offrir sa peau au vent frais des étoiles comme les voiles d’une âme, ne plus rien craindre, ne plus rien vouloir, juste croire. Juste voir, l’espace d’un instant, que tout est écrit. Et croire au bonheur.

facea450
                                                                The window by Unknown

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8 août 2008

Fly away

Catégorie: Muzic

Vacances par procuration... billet d'avion par cher pour un vrai bol d'air frais, d'océan et de soleil, loin, très loin...

Jason Mraz - I'm yours

5 août 2008

Mois d'Août

Catégorie: Petits Bonheurs

Chaleur de plomb, cabaner les volets, rester au frais, habillé léger, série télé en boucle en fond sonore, chanson de Benjamain Biolay en boucle dans la tête, céréales et lait de soja frais, enchères sur Nibay, discussion au portail et éclat de rire, bavardage sur le net, prévoir des dîners, des anniversaires, lunettes de soleil pour aller à la boite aux lettres, le raisin presque mûr qui me fait de l'oeil, la classe volets fermés, les orteils en éventail sur le carrelage frais, la rentrée qui s'avance, mais encore les vacances, qui s'étirent, qui s'étirent...

4 août 2008

Terminado!

Catégorie: Home sweet home

Enfin! Les travaux sont enfin terminés! Le soulagement... je me voyais partie aux galères, pour de bon, mais finalement la chose s'est terminée plus vite que prévu, en partie parce que je n'ai eu à passer qu'une couche de peinture sur les murs. Forcément, ça abrège le truc.

Le rendu est vraiment chouette, et à l'arrivée, je ne regrette pas du tout de mettre un peu pris la tête. Quand je pense aux longues soirées d'hiver que je vais devoir passer dans ce salon, je me dis que j'ai vraiment mais vraiment bien fait d'en finir avec ce orange immonde qui me sortait par les yeux. Le vert et la couleur lin-caramel que j'ai choisi sont tellement plus reposantes, et chaleureuses aussi. Elles se marient très bien et sont un vrai bonheur pour les yeux et pour l'humeur!

Dans la foulée, j'en ai profité pour changer les meubles de place. Tant qu'à faire, puisque j'avais tout déplacé, autant saisir l'occasion pour modifier un peu l'ambiance. Et puis comme j'étais bien remonté, j'ai également modifié la cuisine, en me bricolant un meuble de rangement grâce à un petit placard récupéré dans le débarras de l'école. Je l'ai réhaussé grâce à des boîtes de conserve - ça fait déco contemporaine! - et je l'ai posé sur la grande table de ma cuisine qui me sert de plan de travail. Je suis la reine du bricolage et des meubles de guingois! Là, aa donne une sorte de grand meuble très pratique et du coup ma cuisine est beaucoup plus fonctionnelle... et elle a aussi changer de tête!

Je vous ai fait quelques photos...

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