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8 février 2005

Pia pia pia dans ton corps...

Catégorie: Littérature

N'empêche pendant que je surveillais Carotte, j'ai fouillé un peu dans la bibliothèque de Dulcinéa parce que j'avais rien d'autre à faire -enfin si j'avais mon cours de maths mais j'avais besoin d'une pause- et je suis donc tombée sur un livre oh combien connu et dont on entend régulièrement parler à la télé puisque adapté en une pièce de théâtre qui tourne à guichets fermés: Les monologues du vagin, de Eve Ensler. C'est un livre pas bien épais et qui se lit vite, avalé en un rien de temps.

Et le premier mot qui me vient en le refermant c'est... un blanc. Sans rire ça se publie ça? Et ça fait un malheur? J'ai pas du tout bien comprendre c'est pas possible. Parce que j'ai pas trouvé ça nul, non, j'ai trouvé ça absolument sans intérêt. A mon avis il doit exister un "que-sais-je" beaucoup plus valeureux que cet amas de propos vaguement hystériques, certainement féministes, proprement rasoirs.

Les deux réflexions qui me sont venues après ça sont:

1/ si un homme avait écrit un livre intitulé "les monologues du pénis" tout les femmes aurait crié au machisme en disant "c'est quoi cette façon de croire qu'ils ont un truc de plus que nous"... alors un livre qui prône le "nous on a un vagin" c'est quoi? Une façon de combler le vide laissé par ce manque au pantéon de la stupidité et de répondre au complexe du phallus tout puissant? Pitié...

2/ oui le mot vagin est moche, mais franchement, les mots se rapportant à cette partie de notre anatomie ne sont jamais glamour... pourquoi est-ce que vagin devrait être un mot plus chouette que pénis, testicule -qui rime avec ridicule- scrotum, vulve et le reste. C'est vraiment une réflexion absconse que celle de se demander pourquoi ce nom est si moche.

Enfin... J'avais surtout envie de dire à quel point je trouve ce livre inintéressant. C'est pas seulement pour cracher dans la soupe populaire, pas une attitude réac. qui surferait sur la vague anti-féministe en vogue en ce moment -même si le féminisme sous cet forme... beurk!- non c'est plutôt que j'ai été déçue. On parle tellement de ce bouquin comme d'un témoignage original et sans tabou sur la féminité que je m'attendais à quelque chose de beaucoup, beaucoup plus consistant. Au final, on peut résumer le propos du livre en une phrase: votre vagin est formidable. Tout un programme. Sauf qu'il n'y a rien ensuite, y'a que le titre. Rien d'autre à garder.

Pour ma part, je péfère retenir une jolie phrase de Hemingway -car après la lecture de ces monologues j'ai cherché quelque chose de plus consistant, ce que j'ai trouvé en la personne de Ernest Hemingway- jolie phrase extraite de Le soleil se lève aussi... "Je pouvais me l'imaginer. J'ai la sale habitude d'imaginer les scènes d'alcoves de mes amis". C'est presque dans la même veine que Les monologues du vagin, sauf que c'est tellement plus vrai. Hemingway est désarmant de vérité. J'aurai au moins découvert ça.

Le truc le plus désespérant de ce post c'est qu'au vue du nombre de mots à connotation sexuelle -encore un- qu'il contient, il va attirer tous les obsédés de google. Finalement c'est à eux qu'on devrait recommander de lire Les monologues du vagin. Et encore... je suis pas sûre de l'effet qu'on obtiendrait. Pour les autres, et bien, préférez plutôt Hemingway.

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