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28 mars 2007

Fauteuil d'orchestre

Catégorie: Etats d'âme

Effroyablement, les choses me lassent toujours à une vitesse vertigineuse, je fais rapidement le tour de tout, y compris des gens, et finalement me défaire d'eux n'est jamais très difficile. A voir pleurer Cléopatra comme une perdue comme elle expliquait ceci je me suis dit que vraiment, quelque part, je devais avoir un coeur de pierre.

Il y a sans doute des milliers de façon d'avoir un coeur de pierre. Le mien c'est de ne détestait personne franchement, et de n'aimer personne pareillement. Ma mère me le faisant remqarquer au détour d'une conversation, j'ai réalisé il n'y a pas longtemps que les gens à qui je suis très attachée dans la vie sont ceux que je connais depuis ma naissance ou presque et qui me sont immédiatement proche, à savoir mes parents et Carotte. Abrupte à dire mais il n'y a personne d'autre. Comme si à la façon de ces petits canetons qui reconnaissent leur mère dans le premier être vivant qu'ils voient à leur venue au monde, comme si moi je m'étais liée aux êtres les plus proches de moi, et que par la suite, il n'y ait plus eu de place pour personne.

Je ne suis donc pas vraiment triste de voir Cléopatra s'en aller. Un peu de nostalgie surtout, et encore, très ponctuelle, et l'impatience de celui qui joue au loto en attendant de savoir si j'ai gagné le gros lot... ou pas. Au fond de moi je jubile de ce changement, de ce challenge, du vent de nouveauté, quelque chose de différent c'est de l'inconnu, et même si je suis une poule mouillée, je suis une poule mouillée très curieuse de nature. Cléopatra ne devient qu'une silhouette de passage dans ma vie, parmi des milliers, dont je peux me rappeler tous les noms ou presque, sans qu'il y en ait aucune que je ne regrette vraiment. Egoiste avec un coeur de pierre sans doute. Je ne sais pas trop. Froidement je me dis parfois que tous ces gens ne sont que des bruits de fond, je croise quelques mélodies, qui deviennent vite de petites musiques ténues, et des silences.

J'essore les gens sans vergogne. Je prends ce que je veux, ce dont j'ai besoin et qui m'intrigue, et une fois fait, je me moque de les voir disparaître, tracer leurs chemins, de savoir ce qu'ils deviennent. Ce qui m'importe c'est de rapidement trouver autre chose à me mettre sous la dent. Et de pouvoir avoir la paix dès que je le décide. Je prends, à défaut qu'on me donne, sans méchanceté, sans même le laisser pâraître, je prends sans dépouiller, je prends avec les yeux, je prends et je collectionne. Parfois j'ai de la bienveillance, parfois juste du mépris. Les gens passent, et je n'éprouve jamais le besoin de les retenir, ni de les garder près. Je les observe. Voilà pourquoi il n'y a personne autour de moi. Parce que les bruits de fond m'insuportent. Et que toutes les belles musiques finissent toujours par ne devenir que des mélodies lointaines.

Parce que mon opéra à moi ne se joue que dans le silence.

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24 mars 2007

Réécriture d'un conte

Catégorie: Short Stories

Petit jeu lancé par Gren qui courre sur le net ces derniers temps, et que j'attrape au vol, finalement pourquoi pas, aujourd'hui je m'emmerde assez pour pouvoir pondre un truc. Vous pouvez aussi aller lire les suites de Gren, Stella, Opti, Nath, Super Trouper, Céd, Vincent, Cathy, Rosa Negra et Péné.

Il était une fois un homme riche qui s'appelait Barbe Bleue. Malgré sa laideur et l'effroi qu'il provoquait, une jeune femme accepta de l'épouser. Un mois après le mariage, Barbe Bleue dut quitter sa demeure pour une longue période. Il laissa quelques recommandations à son épouse et lui interdit formellement d'entrer dans une petite pièce. Cependant, la demoiselle étant fort curieuse, elle lui désobéit.

Derrière la porte, elle trouva les corps des anciennes épouses du maître de maison. Paniquée, elle fit tomber la clef dans une marre de sang alors qu'elle tentait de refermer la porte. Elle se rendit compte en voulant l'essuyer que la clef était magique et que le sang ne voulait pas disparaître.

Et Barbe Bleue rentrerait bientôt...
 

Elle savait que la première chose qu'il ferait en rentrant serait de lui réclamer la clef. Elle réfléchit alors à un moyen de s'en débarrasser. Elle la jeta d'abord dans le puis, mais la clef réapparut sur sa table de chevet le lendemain matin suivant. Elle la jeta alors dans l'âtre de la forge du métayer, mais la clef réapparut sur sa table de chevet le lendemain matin suivant. Elle la glissa ensuite dans la poche d'un voyageur de passage, mais la clef réapparut sur sa table de chevet le lendemain matin suivant. Les jours passaient, Barbe Bleue tardait à revenir, et la jeune fille ne parvenait pas à se débarrasser de cette clef magique. Finalement un matin alors que le soleil se levant à peine, elle entendit dans la cour du château le claquement des sabots qui annonçait l'arrivée de son époux. Elle avisa alors sa table de chevet sur laquelle comme à son habitude la clef était réapparue. Alors dans la panique, elle attrapa la clef et la mit rapidement dans sa bouche. Elle allait pour l'avaler d'un trait, histoire de gagner du temps. Mais la clef se coinça dans sa gorge et portant les mains à son cou, la jeune fille commença à suffoquer. Paniquant en se tordant sur le lit comme un poisson qui manque d'eau, tentant de se défaire des draps entortillés qui le retenait, les yeux exorbités, elle tenta d'appeler à l'aide mais en vain. Au bout de quelque secondes à gigoter frénétiquement, les spasmes se réduisirent et finalement elle retomba mollement et ne bougea plus. A ce moment une servante frappa à la porte. Sans réponse, elle n'osa pas insister et se contenta de dire au travers du bois.

- Madame un sergent est là. Votre époux est mort. Il faut que vous descendiez vite.

Et comme stupéfaite, la jeune fille fixait bouche ouverte le lustre au plafond que le soleil frappait de mille feux.

24 mars 2007

Une de perdue... une de r'trouvée!

Catégorie: Petis Bonheurs!

Plus qu'une semaine!!! Plus qu'une semaine et je vais avoir une nouvelle mob!!! Toute rouge!

J'ai hâte de la voir... et de la bâptiser!

22 mars 2007

Instantané

Catégorie: Anecdotes

Nuits trop courtes ou soirées trop longues, qui s'étirent forcément proportionnellement aux journées de plus en plus prises de tête. Besoin de décompresser. Réveil matin toujours plus difficile, vacances dans le viseur, trop de kilomètres dans les pattes. Nouvelle livraison de course et dans les cartons, surprise: j'avais oublié que j'avais commandé des chamallows! Consolation à base de sucre. Même plus le temps de mater mes dvds. Le code se bosse tout seul... ah non?.. ah bon. Toujours pas de nouvelles de ma mobylette. J'oublie de poster mon courrier. Mon compte en banque se vide. Je craque pour le Docteur House, mordant comme ça fait du bien, et je ris des pitreries de mon chien. Il fait froid. Mes bottes sont éventrées. J'ai recommencé à lire, enfin je crois. Ecrire est toujours difficile. Je n'y pense pas. La vaisselle s'entasse mais pas trop, les bougies sont à moitié coulées. Je rentre tôt mais le travail rentre avec moi, l'année s'étire comme de la guimauve. C'est pas mauvais, juste écoeurant au bout d'un moment. Je feuillette des tas de catalogues pour des tas de choses que je ne peux pas forcément payer. Il y a des tasses vides au pied de mon lit, et de plus en plus de coussins sous ma couette. Mon frigo se remplit par magie, je mange de la charlotte aux fraises en dessert. Mes écharpes sont usées, et c'est avec impatience que je jette un oeil dans les sacs de vêtements d'été. Ca ne rallonge pas mes nuits, mais ça aide à tenir, à avoir le coeur léger. Je sens le temps qui file, mine de rien, comme un roublard, il file et je ne vais rien y comprendre. Je le sens. C'est un vertige grisant et nostalgique. Quelques nuages passent. Mais tout parait facile, tout ne fait que passer. Je suis heureuse d'une façon grenadine, d'une façon barbapapa.

Je suis heureuse comme une gosse.

17 mars 2007

Amis

Catégorie: Poésie

Ami, ton nom serait dans ma chair depuis ma naissance
Et je n'aurais d'yeux que pour ton ombre,
Rattachée à la mienne depuis la naissance du jour jusque tard dans la nuit,
Et pour la fumée de tes cigarettes, qui s'enroulerait à moi sans être même en présence.
Ami, tu n'aurais pour moi que des retards sans importance,
Tant je saurais que rien ne peut altérer ton estime,
Nos valeurs,
Et jusque tard dans l'année nous serions comme en été parmi les autres
Quand nous serions ensemble,
Tu n'aurais l'oreille que pour mes bons mots, raillant les mauvais avec la délicatesse aimable
D'un frère,
Et quand viendrait le temps de se quitter
Nous serions bien incapables de faire comme s'il était vrai que nous pouvions être différent,
Séparés.
Ami, je te connaitrais bien mieux que moi-même
Et j'aurais dans les poches quelques unes de tes affaires, indifférence des échanges,
Quand tu serais un peu moi
Au bout du compte,
Quelle importance que je me perde dans ta vie, que tu te prennes dans la mienne.
Nous irions en allées venues tranquilles et évidentes,
Je pourrais mourir juste pour ton nom,
Juste à ton appel,
Donner tout ce que j'ai pour te le voir perdre
Sans que jamais ne me vienne aux lèvres l'amertume ni le regret.
Et tu saurais venir en silence t'asseoir dans mes peines comme au bord d'un quai,
Elles seraient les tiennes sans te rendre triste,
Ami, tu saurais me dire mes fautes sans me juger,
Me donner le bâton pour me battre avec bienveillance.
Je saurais guider ta conscience
Sans jamais douter qu'il ne puisse y avoir rien d'autre
De plus grand, de plus précieux
Que de savoir que tu écoutes, que tu crois,
Que je garde en grande estime
Et nos avis, et nos goûts,
Et tout ce que l'on se doit
Sans jamais être redevable, sans jamais être concevable
D'en faire payer le prix, à un ami.
Ami, ton nom serait dans ma chair depuis ma naissance
Et comme un seul homme, à l'inverse du monde
Nous serions,
Amis.

jesus_et_son_ami_icone_copte
                              Jesus et son ami, icône copte

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14 mars 2007

Instinct animal

Catégorie: Muzic

AaRON, Artificial Animals Rriding on Neverland

Attraction immédiate, coup de coeur à la première écoute, à la première mesure, je suis allée de surprise en surprise morceaux après morceaux tellement c'est évident, tellement j'avais l'impression de déjà connaître cet album. Une voix qui scotche, qui parle direct au coeur et à l'âme, dumoins la mienne, c'est un album à écouter avec le plexus, si ça vous prend pas là, passer à autre chose. Arrangements parfaits, ni trop ni trop peu, électrique mais pas trop, rock comme il faut, moderne, du vague à l'âme assez justement dosé pour être planant, un titre en français vraiment magnifique. C'est une des nouvelles valeurs sûre de mon jukebox personnel. A vous de voir... ou plutôt d'écouter!

Artificial Animals Riding On Neverland

12 mars 2007

Boucher

Catégorie: Dark Side

J'aurai du lui enfoncer son couteau dans la gorge, bien en travers, bien comme il faut, sans même réfléchir, lui faire avaler la lame, bien profond. Le planter comme un crevard, si tu me cherches, tu vas morfler, branleur, à l'arme blanche et au sang chaud, te découper en tranche j'en crève d'envie, ça me monte aux tripes si tu savais, j'aurai du lui enfoncer son couteau dans la gorge, lui faire ravaler ma colère. Te tailler comme un cochon, en vrac, à chaud, te voir gargouiller dans ta morve, petite frappe et grand gueule pas vrai, je devrais y aller au hachoir, y aller en travers, te couper comme on massacre, à la scie, j'aurai du en faire des bouts, que ça gicle, si je m'en fous tu penses, voleur. Te planter ça s'rait trop doux, j'aurai du te déchiqu'ter. Avec les dents.

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                                     David et Goliath by Le Caravage

11 mars 2007

Les yeux sous la terre

Catégorie: Dark Side

Tu devrais les entendre qui glissent sous la terre, tu devrais les entendre, leurs murmures, eux qui sont partout, qui voient tout, tu devrais savoir leurs yeux et les écouter qui bruissent depuis les profondeurs des ombres. Tu devrais les entendre, ils te regardent, ils te suivent. Ils te connaissent, eux, les yeux avec des dents pointus, ceux qui attendent, ceux qui savent. Tu devrais les sentir sous tes pieds, quand ils se réveillent et s'agitent, quand ils vibrent et se mettent en chasse. Tu devrais les entendre. Eux avec des yeux d'acier, qui entaillent et qui hurlent. Quand ils réclament. Juste avant. Tu devrais les entendre. Voleur. Ne plus bouger. Et tu devrais te taire. Eux qui te regardent. Ils t'attendent.

Alucard_by_Anathema6205
                               Hellsing by Kohta Hirano

7 mars 2007

Pochette surprise!

Catgéorie: Petits Bonheurs

Ben oui, avec beaucoup de retard ma cantinière m'a souhaité mon anniversaire. Grosse surprise donc, avec un superbe panier garni comme j'aurai même pas pu imaginer! Faut dire que même si ici je ne parle pas beaucoup d'elle, c'est quelqu'un d'adorable - y'a peut être un rapport de cause à effet non?

Enfin bref, voilà un cadeau qui m'a fait vraiment très plaisir! Des pommes, des carottes, du vin blanc, du raisin, des tomates, des courgettes, des oeufs, et un mug pour faire le compte, tout ça dans un très joli panier!

Comme quoi des fois ça tient vraiment à pas grand chose...

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2 mars 2007

T'as de la merde au cul et du sang sur les mains, branleur...

Catégorie: Au boulot!

L'école a été cambriolée cette nuit. J'ai été réveillée ce matin par la cantinière, perplexe, qui a d'abord pensé que j'avais oublié de fermer la porte de la cantine et qui donc m'appelait pour savoir... Sauf que non, je n'avais pas rouvert la cantine hier après son départ et en même temps que je lui disais ça elle percutait la réalité de la situation. Elle a commencé à me faire un inventaire catastrophé et affolé alors que j'étais à peine debout, en petite tenue au milieu de ma chambre, et je n'ai pas percuté tout de suite quand la phrase a claqué dans ma tête:

- Y'a plus ta mobylette! Alala ils ont ouvert derrière y'a plus ta mobylette!

A cause des vents violents ça faisait quelques jours que Gom était resté à l'école, rentrée dans la réserve derrière la classe, puisque je ne pouvais pas risquer d'avoir un accident stupide juste pour la ramener à la maison. Elle dormait là, et elle était sensée être en sécurité. Que dalle. Parce que des abrutis qui braquent une école et ratissent une cantine, ben ça existent. Ils ont pris que des conneries en plus, ils ont laissé tout le pôle informatique et la télé, juste emporté la bouffe de la cantine, les bonbons dans le tiroir de mon bureau, notre appareil photo numérique, un lecteur dvd en panne, un poste radio, et puis mon agrafeuse, des feutres et quelques bouquins. Franchement, une agrafeuse. C'est n'importe quoi.

Sauf qu'ils ont aussi pris ma mob, avec casque, gants et cache-col. Et merde le cache-col du marathon du Médoc offert à Noël par Carotte...

Avec Cléopatra on a passé la journée à réfléchir et à scruter les moindres recoins, découvrant ça et là qu'il manquait telle ou telle bricole. On a fait une liste. Le Maire va voir pour faire passer ma mob sur l'assurance de l'école et je me dis qu'avec un peu de chance les gendarmes vont pouvoir faire quelque chose. "On va essayer de vous la retrouver" m'a gentillement dit le gendarme chef ce soir.

Au bout du compte je suis sans doute bonne pour mettre mes économies dans une nouvelle mobylette et va falloir que je fasse chier tout le monde en attendant pour me faire amener et ramener. Mais ça ce soir je m'en fous un peu. Qu'est-ce que je peux faire d'autre hein?

J'entends sans arrêt cette phrase dans ma tête avec cet accent d'impuissance. Y'a plus ta mobylette! Et j'ai eu l'impression qu'on m'arrachait un morceaux de mes tripes.

Si y'a des gens assez cons pour en flinguer d'autres, d'une manière si lâche...

Qu'ils aillent aux diables.

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