Instantané
Catégorie: Anecdotes
Nuits trop courtes ou soirées trop longues, qui s'étirent forcément proportionnellement aux journées de plus en plus prises de tête. Besoin de décompresser. Réveil matin toujours plus difficile, vacances dans le viseur, trop de kilomètres dans les pattes. Nouvelle livraison de course et dans les cartons, surprise: j'avais oublié que j'avais commandé des chamallows! Consolation à base de sucre. Même plus le temps de mater mes dvds. Le code se bosse tout seul... ah non?.. ah bon. Toujours pas de nouvelles de ma mobylette. J'oublie de poster mon courrier. Mon compte en banque se vide. Je craque pour le Docteur House, mordant comme ça fait du bien, et je ris des pitreries de mon chien. Il fait froid. Mes bottes sont éventrées. J'ai recommencé à lire, enfin je crois. Ecrire est toujours difficile. Je n'y pense pas. La vaisselle s'entasse mais pas trop, les bougies sont à moitié coulées. Je rentre tôt mais le travail rentre avec moi, l'année s'étire comme de la guimauve. C'est pas mauvais, juste écoeurant au bout d'un moment. Je feuillette des tas de catalogues pour des tas de choses que je ne peux pas forcément payer. Il y a des tasses vides au pied de mon lit, et de plus en plus de coussins sous ma couette. Mon frigo se remplit par magie, je mange de la charlotte aux fraises en dessert. Mes écharpes sont usées, et c'est avec impatience que je jette un oeil dans les sacs de vêtements d'été. Ca ne rallonge pas mes nuits, mais ça aide à tenir, à avoir le coeur léger. Je sens le temps qui file, mine de rien, comme un roublard, il file et je ne vais rien y comprendre. Je le sens. C'est un vertige grisant et nostalgique. Quelques nuages passent. Mais tout parait facile, tout ne fait que passer. Je suis heureuse d'une façon grenadine, d'une façon barbapapa.
Je suis heureuse comme une gosse.