Détention
Catégorie: Poésie
Si tu m'attrapes je te tiens.
Nos souffles sont deux fuyards.
Quand tu me manques je m'endors en boule.
Je renonce, je nie.
On s'était croisé déjà, sur des voies de garage.
Le rail n'allait pas jusqu'à nous.
Et nos mensonges pour seuls bagages, pour seuls biens.
Par dessus les clôtures se donner la main.
J'ai attendu, de longues journées.
A arpenter le gravier sur place.
Morceaux de chiffons qu'on aggripe, et les corps par dessous.
On ne retient que peut comme ça, pas assez.
Se laisser glisser dans la vie.
Et savoir longer le grillage ne suffit pas.
J'avais ton absence en horreur.
Tenir du bout des doigts le bout de tes doigts.
Quand je ne venais pas, tu tournais en rond.
Vivre ainsi c'est cruel.
Si tu m'attrapes je te tiens.
Et c'est la frontière entre nous qui nous retiens.
Lovers by Unknown