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11 avril 2008

Non mais qui t'es d'abord toi?

Catégorie: Au Boulot!

Bon finalement, la semaine avec Môssieur je te snobe n'a pas été pire que ça, vu que dès le mardi il avait décidé d'accrocher un sourire à son visage et moi j'avais décidé de soigneusement décaler toutes mes récrées pour l'éviter. Entente parfaite.

Il en a pas foutu une - attention hein, être remplaçant c'est un vrai boulot et certains remplaçants sont vraiment top de chez top... mais pas celui là - et c'est notre atsem qui a tenu la classe comme elle a pu - traduisez elle a évité que j'ai a appelé le samu quinze fois par jours. Car oui savez-vous comment ce "collègue" surveillait la récréation? Et bien tout simplement en feignant de ne rien voir - et donc en ne réprimant rien - et surtout pas le gamin en loque qui braillait juste sous son nez, le visage rouge de larmes, et qui visiblement avait quelque chose qui clochait. Môsieur regardait l'horizon, puis regardait le gamin, sans un mot, l'air de dire "va pleurer ailleurs". Il a fallu que ce soit moi qui m'en occupe. Véridique.

Et bien sûr en classe, il avait la même attitude. Je sens que je vais en entendre parler lundi moi. Car notre élève le plus terrible, le violent, a fait des siennes. Forcément. Et le maître a laissé couler. Allant même jusqu'à dire à la maman que le gamin n'était pas si terrible que ça... de quoi je me mêle???

Enfin bref, question professionnalisme il pourra repasser.

Ou plutôt non, je ne veux plus jamais le voir!

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9 avril 2008

Sauf qui peut

Catégorie: Anecdotes

Le mercredi après-midi, c'est cours de conduite. Deux heures aujourd'hui. Et inmanquablement, au retour c'est envie de me foutre sous un camion. En plus en mob ça serait trop facile, et des camions y'en a plein ici...

D'abord j'étais aux anges. Parce qu'à peine montée dans la voiture, mon moniteur m'annonce qu'on va prendre l'autoroute. Super. Bon je me crispe un peu à l'idée de la vitesse, de l'insertion et tout ça, mais n'empêche, dans ma tête ça clignote: autoroute=on se rapproche de la fin. Au moins c'est un truc nouveau, et j'ai pas fait de truc nouveau depuis presque deux mois! Tout ça m'enchante.

Et puis il m'explique tout ce qu'il faut savoir sur l'autoroute, et on se lance. Impécable. On roule tranquillement jusqu'à la bretelle d'insertion, le reste c'est presque du gâteau. Enfin on dira que pour une première fois sur l'autoroute, franchement j'étais plutôt contente de moi. Sauf que.

Sauf que quand il s'agit de prendre les sorties, mon soucis pour freiner/rétrograder se repointe, et pas qu'un peu: je ne freine pas assez fort et je ne tombe pas les vitesses assez vite. Gros soucis. Un peu normal aussi, vu que je prends des sorties en épingle à cheveux et que c'est la première fois. Donc je ne balise pas, y'a pas de quoi. Sauf que.

Sauf qu'une fois qu'on prend la route du retour, ça devient du n'importe quoi. Du grand n'importe quoi. Je me retrouve incapable de tenir mes limitations de vitesse, je rate mes passages de vitesses, je ne freine pas devant l'obstacle, je ne ralentis pas quand il faut, je manque d'écraser une petite fille, je grille une superbe priorité à droite, je rate mon entrée dans les ronds points, je câle, je prends mes virages en troisième, je manque de griller un stop, tout ça en souriant histoire de ne pas perdre la face.

D'habitude quand on a fini la leçon, mon moniteur me demande ce que j'en pense, me fait ses commentaires, me dit ce qu'on verra la prochaine fois. Sauf que.

Sauf que sà, il m'a juste dis "alors?"... j'ai à peine eu le temps de répondre que c'était pas terrible qu'il m'a dit "je te libère", et voilà.

Alors bon. La partie raisonnable de moi se dit que vu qu'il m'a demandé plusieurs fois quand on y était et sur le chemin du retour "alors l'autoroute ça va?" comme si je venais de vivre un truc grave, il a forcément du comprendre que ça m'avait un peu traumatisé... et puis je lui ai dit texto que ça m'avait fatigué. Donc bon. Logiquement on pourrait pensé qu'il a pas insisté parce qu'il s'entait que j'étais crevée quoi. Sauf que.

Sauf que la partie paranoïaque de ma personne se dit qu'il doit tout simplement désespérer, parce que ça n'avance pas. Il est toujours obligé de me faire les même remarques, et je dis oui, j'acquiesce, je souris, mais rien ne change. Je continue de faire des bêtises idiotes - genre ne pas ralentir alors que l'obstacle est sur votre voie et que la voiture en face roule à bonne allure: et ben non moi je pensais qu'elle allait bien ralentir et me laisser passer quand même non? - et surtout des trucs dangereux. Le problème, c'est que je sais ce que je dois faire, mais je ne le fais pas. Chez moi on appelle ça un blocage. Et merde.

Du coup, ben je comptais prendre plus d'heures pendant les vacances qui arrivent. Sauf que.

Sauf que c'est même pas la peine. Si c'est pour faire des conneries plus souvent, autant oublier. En fait si je pouvais, je jetterais l'éponge, tout simplement. Parce que c'est très frustrant de se retrouver à se dire "mais je le sais ça putain!" et une fois au volant, ne rien faire correctement. J'ai l'impression d'être atteinte de la maladie de La Tourette et de ne pas contrôler mes gestes. Pire des fois j'ai carrément l'impression d'aller aux cours de conduite sans mon cerveau. Et j'ai beau me motiver avant, me dire "il faut que tu te concentres", et me sentir concentrée et prête, ben que dalle. Rien n'y fait. C'est du grand n'importe quoi à chaque fois.

Et vous ne m'en voudrez pas si je conclue en disant que j'en ai ras le bol.

8 avril 2008

Déni

Catégorie: Dark Side

J’aurai lâché ta main il y a bien longtemps, j’aurai lâché ta main un matin de printemps. A force d’y penser j’aurai oublié. J’aurai lâché ta main comme on laisse glisser. J’aurai lâché ta main comme on sourit, j’aurai lâché, sans même  avoir envie. J’aurai lâché ta main à force de fatigue, à force de tenir les poings et dents serrés. J’aurai lâché ta main, pour m’en aller tranquille, te laissant t’échapper, glisser, et t’effacer. J’aurai lâché ta main il y a longtemps, j’aurai lâché ta main juste en fermant les yeux. A force de tenir trop fermement, trop fort, j’aurai lâché ta main, un peu comme une mort. J’aurai lâché ta main, un matin de printemps, m’occupant d’autre chose, allant de mon chemin, quittant cette place ou trop longtemps je fus, j’aurai lâché ta main comme un adieu muet, comme un aveux trop tard, quelque chose qu’on défait. J’aurai lâché ta main et m’en serait allé sans même me retourner, sans même t’en vouloir. J’aurai lâché ta main à force de tenir. J’aurai lâché ta main pour en reprendre une autre. J’aurai lâché ta main si ça n’était que peine. J’aurai lâché ta main il y a bien longtemps, si je n’avais pas peur que ce soit là la mienne.

decayoflovebyeddietheyeti
                        Face Skin by Unknown

7 avril 2008

Monstres et compagnie

Catégorie Au Boulot!

Cette semaine Pompadour étant en stage, c'est un remplaçant qui a pris sa classe.

Moi très connement, je m'étais dit que c'était l'occasion de changer un peu de tête, de voir quelqu'un d'autre, et avec un peu de chance quelqu'un de plus sympa.

Ben vous le croyez si je vous dis que c'est pire?

J'ai écopé d'un con prétentieux qui me snobe superbement et qui parle - même pas à moi je vous rassure - pour expliquer comment on s'y prend mal avec nos élèves. Qui se fout royalement de tout, survolant tout ça d'un air méprisant, puisqu'il n'est là que pour une semaine, qui a laissé les élèves mettre un bordel royal et l'atsem faire la police à sa place. Qui est arrivé et parti sans dire bonjour ni au revoir, qui a l'air d'attendre que le temps passe comme si c'était le bagne, en se tournant les pouces. Et en lâchant ça et là des phrases laconiques lourdes de ce même mépris qui me donne envie de lui coller des claques. C'est-y pas merveilleux?

Non mais j'vous jure j'ai la poisse...

3 avril 2008

Course folle

Catgéorie: Bright Side

J’ai couru le long de falaise si à pic qu’elles auraient filé le vertige au bon dieu. J’ai couru et bondi dans le sable des pistes de cirque, éclaboussant la lumière des feux de mes sourires. J’ai couru le long des voies de chemin de fer dans les herbes sèches des après-midi de septembre. J’ai couru et bondi dans les vagues d’écumes que l’océan crachait pour me rattraper. J’ai couru en riant derrière les charrettes pleines des foins fraîchement coupés. J’ai couru et bondi de pierres en pierres pour traverser les torrents glacés au creux des forêts de montagne. J’ai couru en faisant claquer mes chaussures neuves sur le pavé gris des rues sans fin des grandes mégapoles affolées. J’ai couru et bondi pour attraper des trains, des avions, des cargos, qui m’emmenait toujours ailleurs, courir ailleurs. J’ai couru dans le soleil froid des hivers qui s’embuent, ne sentant plus mes pieds. J’ai couru et bondi dans les flaques, sous les pluies rouges d’octobre et sous celles jaunes d’avril. J’ai couru après les oiseaux qui s’envolaient sur les grandes places blanches. J’ai couru à des balcons pour voir passer les fanfares et aux fenêtres pour voir les feux d’artifice. J’ai couru et bondi au son de la musique des bals du samedi. J’ai couru dans les sillons durcis par le soleil, dans la poussière qui montait au martellement de mes pas. J’ai couru et bondi de case de marelle en entrechat. J’ai couru en traversant des passages piétons par centaines, en traversant des rues, des villes entières. J’ai couru pour rattraper les chapeaux qui s’envolaient, dans le ciel bleu de juin, dans le ciel noir de novembre. J’ai couru et bondi après des papillons, après des libellules, après des étoiles dans les ciels d'encre des nuits de pleine lune. J’ai couru à perdre haleine, j’ai couru en riant. Sans même y penser. Sans même le savoir. J’ai couru.
J’ai couru jusqu’à toi.

girl_on_a_swing__by_Walter_Rosenblum
                                       Girl on a swing by Walter Rosenblum

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3 avril 2008

Pandore

Catégorie: Dark Side

Dans l’absurdité vaine des coffres forts, j’aurai voulu loquer les questions les plus sourdes. Les prendre à double tour dans le métal même, les gonder, être sur qu’elles ne sortiraient pas. Les y empreigner, d’un coup sec et rude, et refermer sur elles la porte la plus lourde. Pourvoir sereinement oublier ces harpies, tourner les talons et vaquer à ma vie. Comme si dans ces coffres il n’y avait que vents et poussières, rien d’important. J’aurai voulu les prendre à ce piège, fermement, comme on range les armoires. Attacher leurs hurlements à des poids, que j’aurai posés bien au fond contre les parois, et sceller la boîte sur leurs agitations, ignorant leurs derniers soubresauts au passage. Comme on fait taire les enfants turbulents. Silence, silence, on arrête. A grand coup de fermoirs et de clefs, verrouiller mes trouilles et leurs cohortes de pourquoi, de comment, de qui, de quand… les réduire au silence noir des salles fortes, condamnées inutiles. Les laisser là, et partir.
Dans l’absurdité vaine des coffres forts reposent des vents violents qui tournent en attendant de vous prendre à la gorge. J’aurai voulu le savoir.
Avant de les ouvrir.

omarvega
                                            Unknown Title by Omar Vega

1 avril 2008

Cours Forrest!

Catégorie: Etats d'âme

Petit ras le bol ce soir, grosse fatigue surtout. J'ai l'impression de brasser du vent. L'ouverture de classe ne mobilise personne, dumoins pour l'instant. Tout le monde me dit "ah ouais?" mais ça va pas plus loin. Franchement des fois ils sont vraiment désespérants les gens, que des assistés. Et même pas enthousiastes avec ça. Je me demande bien pourquoi je me prends la tête... parce que visiblement on me prend un peu pour une conne

Et puis y'a tous les autres qui réussissent là, je suis entouré de gens qui réussissent vachement - me demander pas quoi hein, il réussissent tout, c'est bien simple non? Oui je sais, c'est de la grosse mauvaise foi de grosse fatigue, n'empêche que. Moi je merde mon permis qui n'avance pas d'un copec, je tiens ma classe à l'arraché - aïe - et par les cheveux - re aïe - je compte mes amis sur les doigts... - non en fait mieux vaut que je ne compte pas si je veux pas pleurer tout de suite - et le reste - un jule? oui enfin chez moi on dit un georges hein - j'en parle même pas. Mon monde est tellement minuscule que parfois je me sens comme un cachalot dans une flaque d'eau - oui je sais j'aurais du dire comme un lamentin mais ça faisait pas la rime! 

Tous ces autres... qui sont tellement... pffff... Du coup moi j'ai encore plus l'impression de tourner en rond dans mon coin, façon hamster - oui du cachalot au hamster fallait la faire je sais. Chercher pas là non plus, je fais vachement bien le hamster.

Et comme tout ça me fout un peu sur les nerfs - fin d'année qui approche+emmerdes d'argent+free qui veut pas me résilier+ancien appart à repeindre+classe qui fout le camp+kermesse à préparer+nouvelle classe possible+élèves en diffucltés à gérer+élève violent à contenir+collègue porte de prison+j'en passe et des meilleurs - et que je fais vachement bien le hamster, et bien je me suis remise au footing: le soir, une fois l'école fermée, je tourne en rond dans la cour jusqu'à n'en plus pouvoir, en chantant à tue-tête avec mon mp3 sur les oreilles - en feignant de ne pas voir les voitures qui passent le long du grillage.

Sûr qu'il y en a qui vont se demander si la directrice est pas en train de griller un fusible - les mêmes qui me prennent déjà pour une conne avec un peu de chance...

Et ben non justement, je fais tout pour éviter ça.

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