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11 janvier 2008

Voyageur

Catégorie: Poésie

Depuis les déserts blancs
Je suis venu,
Humble, le front bas,
Je n'ai pas fait de bruit,
J'ai parlé doucement
A ceux qui me parlaient,
Et aux autres.
Je me suis assis
Aux tables qu'on m'offrait,
Je me suis assis
Au bord des maisons,
Pour voir avec d'autres
Se coucher les soleils.
J'ai attendu avec d'autres,
Le sourire tranquille,
En silence, en rire.
Je suis venu
Comme on m'invitait,
Dormir dans ces murs,
Dans ces couvertures
Qui n'étaient pas les miennes,
Dans ces nuits,
Bleu opaque aux étoiles d'or.
Je me suis rendu
Aux portes entrouvertes,
Allant de l'ombre fraîche
A la chaleur des places.
Sous les arbres
Je me suis assis.
Seul, ou bien accompagné.
J'ai raconté,
Des histoires de déserts et d'hommes.
J'ai écouté
Des histoires d'hommes et de déserts
J'ai respiré avec d'autres,
Avec des gestes lents,
Avec des gestes pleins et pudiques,
Avec patience.
Depuis les déserts blancs
Je suis venu,
Pour voir le monde et son coeur.
Simplement, sans question,
En tendant les mains,
En tendant les yeux.
Je me suis assis au bord des routes,
J'ai regardé les caravanes,
Goûté le pain, le sucre,
Le thé brûlant.
J'ai goûté le temps.
Je suis venu
Depuis les déserts blancs
Goûter la vie,
Nonchalante.
Humble et le front bas,
J'ai partagé le pain, le sucre,
La vie brûlante.
Je n'ai pas fait de bruit,
J'ai parlé doucement
Pour raconter
Des histoires d'hommes et de déserts.
Ici, depuis la nuit des temps.
Je parle doucement
Pour raconter
Des histoires d'hommes, et de déserts.

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                                                          Desert Light by Unknown                                                         

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9 janvier 2008

Que nenni

Catégorie: Anecdotes

Finalement je ne passerai pas le permis à la fin du mois. J'ai eu une discussion hier soir avec mon moniteur de conduite, et il s'avère que d'abord je suis loin d'être prête (traduisez il va falloir que je fasse plus d'heures que prévu) et ensuite, je suis une truffe quand il s'agit de conduire de nuit. Hors très logiquement, il n'y a que le soir que je peux prendre mes heures de conduites, et en hiver, le soir, il fait nuit, donc je ne conduis quasiment que de nuit. Sauf que les heures ainsi conduites ne me sont pas aussi bénéfiques que les quelques heures grapillées de jour, où là je conduis beaucoup mieux.

Tout ça pour dire... que c'est la grosse désillusion.

Heureusement j'ai un mono très pro qui me dit les choses clairement, ce qui va m'éviter de perdre mon temps et mon argent, et qui fait des efforts pour m'arranger puisqu'il va se débrouiller au max pour me caler des heures quand il fait encore jour. Tout plein d'heures.

Aller on encaisse.

Et on enchaîne.

3 janvier 2008

Utile

Catégorie: Short Stories

Nouveau méfait. Yark, yark. Faut bien que mes obsesssions aient quelques avantages. Je ne suis pas sûre de la qualité de cette nouvelle, mais je me suis beaucoup amusée à l'écrire, c'est déjà ça. Et qui sait, c'est peut être même une histoire à vous faire perdre la tête?

Tête_d'homme

1 janvier 2008

Pèlerin

Catégorie: Poésie

Je suis allé longtemps seul et sans penser, jusqu’à des palais de marbres qui n’étaient pas pour moi. Je suis passé sous des arches d’or et de turquoise, dans des jardins verdoyants où l’eau chantait. Je suis passé le long des allées couvertes aux décors de mosaïque, je suis passé en silence sous des voûtes immenses qui joignaient le ciel. Je suis passé, foulant les allées de pierres rose, de pierres blanches, foulant l’herbe fraîche, jusqu’à rejoindre l’autre côté. Le chemin de terre qui continuait vers l’horizon. Je suis passé au travers de ces vies brillantes et colorées, de ce tumulte indolent, je suis passé sans qu’on me retienne.
Seul et sans penser.

Walk_to_the_sky___part_I_by_undiscoveredshadow
                          Walk to the sky by UndiscoveredShadow 

1 janvier 2008

Peur bleue

Catégorie: Etats d'âme

En ce moment j'ai des angoisses. Et pas des petites. Je sais pas trop pourquoi - et comme d'habitude je veux pas trop savoir - mais l'idée de la mort me tourne dans la tête. Ou plutôt j'ai l'impression qu'elle plane sur ma vie. L'impression d'être suivie.

Je me raisonne en me disant que c'est exactement ça: des angoisses. En essayant que ça ne devienne pas obsessionnel, et surtout en essayant de ne pas passer à l'étape suivante qui voudrait que je me mette à croire que c'est prémonitoire ou un truc du genre. Hors de question. Surtout que la mort dont il est question, c'est principalement la mienne.

La nuit je fais des cauchemars. Et quand je suis réveillée, j'y pense à chaque fois que ça pourrait déraper. Me foutre en l'air avec la mob. Glisser dans les escaliers. Me faire faucher par une voiture sur le bord de la route. Une rupture d'anévrisme. Une mort violente. Qui ne me laisserait le temps de rien, même pas de comprendre. Et de commencer à me dire que je n'ai pas fait de testament, à me demander ce qu'on fera de mes affaires, à imaginer mes parents désemparés devant les restes d'une vie fauchée en plein vol, ma vie. A me dire que je n'aurais pas eu le temps de leur dire que je les aime, pas eu le temps de dire à mon petit frère que je l'aime, et imaginer mon petit chien perdu sans moi.

Justement mon chien. Lui aussi je le vois mort à tout bout de champ en ce moment. Sûrement parce que ça me panique et que la question me travaille. A tel point que j'ai même été chercher des informations sur la crémation des animaux domestiques, que je me suis demandée ce que je ferais de son petit corps mort sur le coup. Dans quoi je le mettrais, comment ça se passerait.

C'est comme une ombre qui me tournerait autour, et j'aime pas ça. Mon inconscient tourne à plein régime et brasse visiblement ce qu'il y a de plus dérangeant, et je ne sais pas bien pourquoi. Je me dis que ça va passer. Que je suis sans doute fatiguée, un brin dépitée, en attente de beaucoup de choses. Je me dis qu'il doit y avoir de la symbolique loà dedans. Mais n'empêche, j'ai l'impression d'être une proie dans une drôle de farce.

Comme quand on est gosse est qu'on a peur des monstres sous le lit. 

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