Catégorie: Anecdotes

Enfin, j'ai une date. Enfin je vais passer mon permis de conduire. Peut être pas l'avoir, mais le passer. Enfin on y est. Et puis je vais l'avoir de toute façon, parce que je le veux, parce que c'est le moment, parce que je le sens bien.

Parce que je le sens Lui, alors qu'il était plus là depuis des lustres, que je le croyais coulé par le fond, le revoilà, il la ramène, dans mon dos comme d'habitude, sans que je m'y attende, avec ses gros sabots...

"-Capitaine?

- Oui Mousaillon?

- Euh... vous avez de nouvelles chaussures?

- Comment? Ah oui! Ne sont-elles pas seyantes Mousaillon?

- Elles sont en bois Capitaine.

- Exactement!

- Et c'est bien?

- Parbleu Mousaillon, vous avez de la sciure entre les oreilles? Elles sont assorties au bateau voyons!

- Ah oui pardon.

- J'ai l'impression d'avoir des coques aux pieds, c'est formidable!

- C'est pas qu'une impression Capitaine...

- Allons Mousaillon, un peu d'entrain que diable!

- Oh c'est vos pieds Capitaine, moi c'que j'en dis...

- Mes pieds et vos fesses Mousaillon!

- ...

- Alors, comment trouvez-vous mes nouvelles chaussures maintenant?

- Ben vu comme ça Capitaine, plutôt convaincantes.

- Je préfère ça. Je vais vous faire faire les même.

- Z'êtes sûr Capitaine?

- Quoi, pas vous?

- Pas vraiment Capitaine...

- Raaaa vous avez raison Mousaillon, vous ne les méritez pas!

- Vous me rassurez Capitaine.

- Il faut l'esprit large pour porter de gros sabots Mousaillon! Vous, vous avez l'esprit étriqué comme une conque!

- Peut être, mais c'est pas moi qui porte des coques...

- Et des claques Mousaillon, ça vous dit?

- ...

- Bien, qu'est-ce que je disais... ah oui, je vais vous faire faire les mêmes.

- Non Capitaine, vous disiez que j'avais l'esprit trop étriqué pour ça.

- Mais la langue bien pendue, ça ira très bien.

- J'ai de trop petits pieds Capitaine.

- Justement, ça vous fera des grands pieds, regardez les miens!

- ...

- Quoi Mousaillon?!

- Comme vous avez de grands pieds capitaine...

- C'est pour mieux vous bottez les fesses Mousaillon!"

Je passe mon permis le 12 juin. 

Catégorie: Anecdotes

Alors voilà, nous y sommes presque.

Lors de ma dernière heure de conduite, mon moniteur m'a expliqué que la prochaine fois - autrement dit ce mercredi - il me fera passer un examen blanc, et qu'il me présentera au permis en juin.

J'y crois pas. C'est pas possible. Je suis pas prête!!!

Je le veux tellement, que j'ai l'impression que je n'aurai qu'une seule chance de l'avoir. Alors que non, si je le rate, je le repasserai rapidement. Mais non. Dans ma tête, c'est comme si je voyais une porte s'entrouvrir, et que si je m'y faufile pas de suite, elle va se refermer, définitivement. Comme une chance à saisir, une chance unique. Ca me fout le stress.

Ce qui me fout le stress encore plus c'est que je me sens vraiment pas prête, qu'à chaque heure de conduite je fais des merdes. Qu'à chaque fois y'a quelque chose qui va pas. Et comme je déteste qu'on me regarde faire les choses, ça me rend encore plus maladroite, au final le résultat est pire. 

Tout ça me fait craindre de voir ma chance passer. Je suis morte de peur, mais j'aimerais déjà y être. J'en ai tellement marre, j'y crois tellement pas.

Pitié...

Catégorie: Anecdotes

Bon comme je suis nulle et que j'ai un peu zappé la fête des mères - voilà ce que c'est d'avoir la tête dans le pâté au réveil - je me fais pardonner ici...

Bonne Fête Minmin!

Catégorie: Petits Bonheurs

Aujourd'hui il pleut des cordes et il fait gris comme dans le nord. Le froid humide se glisse partout dans mon appart à courant d'air. Je suis malade comme le sont toutes les filles une fois par mois - le premier mec qui dit qu'on exagère je lui colle ma nausée, mon mal de ventre et de reins en plein sa tronche de cake - et donc je suis shootée aux anti-douleurs et je me traine comme une loque hagarde. Je dois absolument rédiger le commande de fournitures pour l'école pour demain, grosse prise de tête en perspective - ça fait juste trois fois que j'essaye de la faire et que j'abandonne hein. L'appart est à moitié en bordel et toujours en plein travaux. j'ai lamentablement zappé la fête des mères, et j'ai encore des soucis d'argent, de découvert à couvrir, de grosses factures à payer qui me tournent dans la tête.

Mais je m'en fous. Blottie au fond de mon canapé je me laisse bercer par la douce musique de la baballe jaune, hypnotisée par le rouge brûlant de la terre battue. Me revoilà embarquée dans la parenthèse magique qui revient tous les ans, ambiance nonchalante, du soleil même quand y'a pas de soleil, parfum de fin d'année, souvenirs en bataille. Difficile à expliquer, mais là je suis heureuse. Les joueurs sont prêts, et moi aussi.

Rolland Garos commence.

Catégorie: Anecdotes

Ben voilà, ce qui devait arriver arriva: je suis cloîtrée chez moi, portes et volets clos, pour simuler mon absence alors que la cour est pleine de convives qui profitent de cette pas trop moche journée de festivitées. Moi y'a pas, même en faisant un effort, je peux pas. Déjà ce matin à 9h quand l'accordéon a commencé à jouer plein pot "le petit vin blanc" j'ai cru que j'allais hurler à la mort. J'entendais les gens applaudir. Et puis un peu plus tard le speaker s'est excité avec le passage des premiers coureurs, me donnant des envies de sortir mon M16. Et j'entendais encore les gens applaudir. Mais que voulez vous, moi c'est pas mon truc. A la limite, je trouve ça plus drôle de rester enfermée à l'insu de tout ce monde que de devoir m'y mêler donc... surtout que comme je ne me suis pas pointée ce matin, que je ne vais pas au barbecue ce soir, je pense que c'est mieux quand même qu'on pense que c'est parce que je ne suis pas là, plutôt que parce que je snobe tout le monde...

Le seul hic c'est le chien. Lui il doit forcément sortir pour se soulager. Et ce serait trop cruel que de garder cette bête enfermée jusqu'à minuit ce soir! Donc j'ai feinté. Je me doutais que sur l'heure du déjeuner, tout le monde serait trèèèèès occupé du côté de la cantine, et que donc la voie serait libre côté rue. J'ai donc rapidement et discrètement ouvert un volet, je suis sortie avec le chien par la fenêtre, pipi rapide dans les vigne de l'autre côté de la route et hop, rerentrage par la fenêtre et fermage de volets: ni vu ni connu. On peut maintenant tenir jusqu'à minuit sans problème.

Qu'est-ce que je ferais pas des fois pour avoir la paix quand même... 

Catégorie: Anecdotes

Chez moi, ce weekend, y'a un marathon. Je dis bien "chez moi". Je devrais dire "dans mon patelin" sauf qu'en réalité, quand on vit à l'école, y'a des aléas tel que devoir supporter que la marathon traverse littéralement l'école en passant devant votre porte. Donc depuis hier soir, chez moi, y'a un marathon.

Parce que comme à son habitude la commune se met en quatre pour accueillir le passage de cet évènement. Au final ça donne un truc réussi, avec des décors sympas, une bonne ambiance, laché de ballon et le reste. Mais ça demande du boulot, et donc ils y sont depuis jeudi soir, à monter les échafaudages, planter les piquets, installer les décors... y'a du monde qui passe partout, ça parle, ça crie, bruit de moteur, d'élévateur, et ça va durer jusqu'à demain soir, puisqu'après le passage de la course dans la matinée, il va falloir tout démonter, et ils finissent comme il se doit par un barbecue où ça je vous le donne en mille? Dans la cour de l'école bien entendu!

Bon je râle pas trop, c'est sympa comme évènement, ça fait vivre la commune, j'aime bien. Mais c'est pas mon truc, surtout sur le weekend, surtout vu comme je suis crevée en ce moment. Mes élèves voulaient que je fasse une apparition demain matin, mais je crois que jamais je n'aurais la force de m'extirper de mon lit, surtout pour me retrouver à serrer plein de main, à parler ouverture de classe, grève, et nouveaux programmes.

En attendant j'essaie de ne pas trop prêter attention à toute cette agitation qui me perturbe un peu et à profiter un peu de mon weekend pour faire une partie de la montagne de choses que je dois faire et quelques trucs sympa aussi.

C'est pas gagné...

Catégorie: Home sweet home

Suite et fin de mes aventures immobiliesques. J'avais rendez-vous à midi tapantes pour enfin faire l'état des lieux de sortie de mon désormais tout à fait ancien appartement. Et je me demandais si quelqu'un allait vraiment se pointer, ou si j'allais encore avoir droit à une incursion dans la quatrième dimension.

Que nenni! L'agent immobilier était même en avance, courtois, et il s'est montré très appliqué. Je ne dirais pas "professionnel", parce que là par contre, j'ai eu droit au double effet kisscool: encore une fois j'ai pu constater l'évidente inaptitude des agents immobiliers à se situer dans l'espace. Car oui, après la quatrième dimension, nous étions à côté de la plaque. Ou plutôt lui. Impressionnant.

Il m'a sorti un papier long comme le bras, et là je me suis vue mal barrée. Mais en fait, au fur à mesure qu'il remplissait son papier, j'ai compris qu'il faisait semblant. Il faisait semblant d'avoir l'oeil, semblant d'être vraiment compétent, semblant de savoir de quoi il parlait. Parce que de tous les défauts de l'appart qui auraient pu poser problème, il n'en a vu aucun! Il n'était visiblement même pas au courant que j'avais eu un dégats des eaux (avec les grosses auréoles oranges qui vont avec et qui sont camouflées sous de la peinture pour plafond). Du coup il a rempli son grand papier avec que des biens, tout bénéf pour moi! J'allais pas lui dire de regarder derrière le frigo l'immonde peinture refaite, ou d'inspecter de plus près le carrelage pour voir que y'avait des éclats, ou la vasque de la salle de bain qui a aussi un pet. J'allais pas lui dire "ah oui en fait le trou dans le meuble de cuisine là c'est moi qui l'ai fait" et puis "les gros pâtés au dessus de la porte d'entrée c'est parce que j'ai rebouché les trous de la tringles à rideaux"... il n'a fait que compter les radiateurs, d'un air très concerné et avec le plus grand sérieux, et noter le diamètre des quelques chevilles que j'avais laissé. Au bout du compte, il a pas eu besoin de me demander deux fois ma signature!

Et voilà, enfin débarrassée! J'ai d'ailleurs appris ce soir par une maman d'élève que visiblement l'appart est déjà reloué. Mon proprio aurait pu faire l'effort de trouver quelqu'un avant mais non, il a attendu que je paye mes trois mois de préavis, sans pitié. Quel rat. N'empêche, cet appart me peser tellement, que je me sens toute légère ce soir.

Comme on dit: c'est une bonne chose de faite!

Catégorie: Home sweet home

Imaginez-vous prendre un rendez-vous avec un agent immobilier pour faire l'état des lieux de sortie d'un appartement. Imaginez-vous faisant l'effort de vous rendre sur place alors que vous avez mal dormi. Imaginez-vous attendant une heure - parce que oui les agents immobiliers sont toujours en retard c'est bien connu - et ne voyant toujours personne arriver après tout ce temps, imaginez-vous appelant l'agence... pour vous entendre dire que vous n'aviez pas rendez-vous.

Bienvenue, vous venez d'entrer dans la quatrième dimension.

Et en plus de me dire de la façon la plus désagréable et méprisante qui soit - alors que j'étais moi restée rès polie et compréhensive - que je n'étais notée nulle part et que non je n'avais pas rendez-vous - donc que j'attendais depuis une heure pour rien - on m'a littéralement traitée de menteuse, en me disant que je n'avais pas pu prendre rendez-vous avec un monsieur, que c'était "impossible", et qu'il n'y avait aucune trace de mon appel. Ben tiens. C'est connu, je m'éclate à simuler de faux rendez-vous avec des agences immobilières pour occuper mes mercredis matin. Et la marmotte...

Mon portable a décidé tout seul de mettre fin à l'appel alors que la bonne femme de l'agence me mettant en attente pour la quatrième fois. Des fois les machines font des choses intelligentes. Du coup je suis rentrée. Forcément à peine arrivée je tente de rappeler l'agence depuis mon fixe, mais pensez-vous donc, à midi tapante, y'a plus personne. Sauf que quand je branche mon portable agonisant sur son chargeur, et ben j'ai u message. D'un monsieur très désagréable - tiens serait-ce un critère d'embauche dans cette agence? - qui me demande de le rappeler. Ce que je fais.

J'ai eu l'impression d'être chez le directeur en train de me faire gronder parce que j'avais triché à un devoir. On me reproche de pas avoir pris le nom de la personne qui m'avait fixé le rendez-vous, en me parlant de professionalisme. Euh... c'est eux ou moi les professionnels dans l'histoire? Enfin bref, il finit par me dire qu'on va prendre un nouveau rendez-vous, mais dans les règles de l'art. Il est pas content, alors que c'est moi qui devrait gueuler. Il ne me laisse pas vraiment le choix, me fixe un rendez-vous pour vendredi soir. Me noie sous les références, genre vous êtes idiote alors notez bien tout hein. Moi je fais comme on me dit, je dis oui, oui, j'en mène pas large, j'ai horreur de me faire engueuler et qu'on me traite comme une sous-merde, et je suis fatiguée. Merci, merci, je racroche.

J'ai plus qu'à aller me coucher, tellement je suis contrariée et fatiguée. Avec l'impression d'être passée dans une distorsion de la réalité, d'être tombée l'espace d'un instant dans un monde où les gens sont agressifs et prétentieux, et où vous n'êtes rien. Terrifiant.

Je vais donc faire une sieste, et après quelques heures agitées - non parce que là je suis contrariée jusqu'à vendredi donc bon - le téléphone me réveille. Je décroche pas. Ca insiste. Je décroche.

C'est la bonne femme de l'agence - qui a nettement rabaissé son caquet - qui m'explique que bon, la personne qui m'a fixé un rendez-vous ce matin, ben euh... elle avait pas pris le bon planning.

...

Euh, vous voulez dire le gars ignoble qui se la jouait "il faut savoir de quoi on parle là, il faut être professionnel!"?

Ben ouais celui-là meme. Ce blaireau s'est planté de planning et donc mon rendez-vous doit être reporté. Je suis de retour dans la quatrième dimension. La bonne femme soudain devenue nettement plus courtoise et agréable me fixe un nouveau rendez-vous sans broncher. Avant de me souhaiter une bonne soirée.

Je raccroche. Je me demande si j'ai vraiment rendez-vous avec quelqu'un vendredi. Si ça se trouve, j'ai encore halluciné ce coup de fil... Je ne suis plus sûre de rien depuis qu'on me hurle dessus alors que j'ai rien demandé.

Bon messieurs dames c'est pas tout ça, mais j'aimerai bien rentrer dans ma dimension maintenant...

Catégorie: Soundtrack Lyrics

Les séparés - Julien Clerc [pour écouter, cliquez ici]
Poème de Marceline Debordes Valmore

N'écris pas ! Je suis triste et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés, sans toi, c'est l'amour sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.

N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais.
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.

N'écris pas ! Je te crains, j'ai peur de ma mémoire.
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.

N'écris pas ces deux mots que je n'ose plus lire.
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur,
Que je les vois briller à travers ton sourire.
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.

N'écris pas ! N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu, qu'à toi si je t'aimais.
Au fond de ton silence, écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.

... N'écris pas !

                                                         Ghost's City by Denis2

Catégorie: Petits Bonheurs

Ben vous savez quoi? Ben j'ai enfin une connexion internet chez moi, grâce au wifi! Parce que oui, ça marche!

Plus besoin de me délocaliser jusque dans le bureau de direction pour me connecter... je vous dis pas le bonheur!

La liberté!