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29 mars 2008

Chimère

Catégorie: Soundtrack Lyrics

Amel Bent - Si Tu M'Entends [écouter la chanson]

Si tu m'entends
Là-bas où tu fuis tout
Si tu m'entends
Sache que je ne suis rien sans nous
Et quand j'ai peur
Je n'peux trembler qu'à l'intérieur
Et même quand je pleure
Je m'cache pour garder mon honneur

Il n'y a que toi et moi
Et puis c'est mieux comme ça
Tant qu'on le sait
Tant qu'on y croit
Vivons cachés juste toi et moi

Si tu m'entends
Sache que rien n'a changé
Même avec le temps
Je garde la folie que tu sais
Oui c'est pour les autres
Que je fais semblant d'être bien sans toi
Oui c'est pour ces autres
Que je fais comme si t'existais pas

Il n'y a que toi et moi
Et puis c'est mieux comme ça
Tant qu'on le sait
Tant qu'on y croit
Vivons cachés juste toi et moi

Il n'y a que toi et moi
Et puis c'est mieux comme ça
Tant qu'on le sait
Tant qu'on y croit
Vivons cachés juste toi et moi

Tu sais, tu sais
Qu'il n'y a que toi et moi
Et puis c'est mieux comme ça
Tant qu'on le sait
Tant qu'on y croit
Vivons cachés juste toi et moi

step_forth_by_Kreuzweg
                                                           Step forth by Kreuzweg

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29 mars 2008

Parfum d'antant

Catégorie: Au Boulot!

L'année file à une vitesse impressionnante, et au détour du parcours remuant et cahotique de tous les jours, une drôle de nouvelle qui se profile: il y aurait peut être possibilité pour l'ouverture d'une troisième classe à l'école.

Incroyable, d'ailleurs je n'arrête pas de compter et recompter, mais nos prévisions d'effectifs pour la rentrée ont été soudainement modifiés, et au final, on va se retrouver limite. Très limite.

Du coup j'ai appelé l'inspection pour savoir, mais ils ont été flous et ne m'ont donné aucun chiffre. Mon délégué de parents d'élèves m'a dit qu'il fallait 51 élèves pour l'ouverture d'une troisième classe... d'après ma petite feuille, nous aurions 54 élèves en septembre. Ce qui pourrait le faire...

Une partie de moi commence déjà à tirer les plans sur la comète, à imaginer la nouvelle classe - qui existe déjà puisque dans le temps, à la belle époque comme qui dirait, l'école avait trois classe, et cette troisième classe sert aujourd'hui de garderie - à rêver d'avoir deux collègues au lieu d'un seul, et le plaisir d'annoncer à tout le monde que oui, on ouvre encore une classe. Je serais si fière de pouvoir annoncer ça, parce que ça serait aussi un peu ma réussite après tout! J'aurais l'impression de vraiment faire renaître cette école, de la voir reprendre ses couleurs d'antant, d'effacer ses misères, et de la voir s'ouvrir pour de bon. 

Mais une autre partie de moi n'y croit absolument pas. La partie qui s'est déjà frottée à l'inspection, au rectorat et au reste, qui lit en diagonal les papiers des syndicats, qui sait très bien que faire ouvrir une classe, c'est un chemin de croix. Cette partie là ce dit que bon, pour cette rentrée là, ça risque de faire trop juste. Qu'il faut commencer à battre le rappel pour une ouverture l'année suivante par contre. Plus raisonnable.

Sauf que raisonnable, c'est pas vraiment mon deuxième prénom. Oh ça non. Et que quand j'ai quelque chose dans la tête...  Alors je me lance là dedans, je vais casser les pieds à du monde, rameuter les parents d'élèves, mobiliser la mairie, et voir un peu comment ça tourne. Pas que je crois aux miracles, non, mais quand y'a un truc dans l'air, je le sens.

Et là, ça sent la renaissance.

29 mars 2008

Wonder woman

Catégorie: Anecdotes

Superbe journée, pleine de soleil, de jardinage, de promenade, de fenêtre ouvertes, de farfouillades dans de vieilles remises, de bonnes idées, de partie de foot avec Touille...

Pourtant quand je me suis levée ce midi c'était pas gagné. Oh si j'étais de très bonne humeur, décidée à profiter, à jardiner... mais en traversant la cour d'un pas léger pour aller chercher le courrier, je suis tombée nez à nez avec une installation géante pour barbecue géant. Gloups. Encore une fois - parce que c'est pas la première fois qu'ils me font le coups - la mairie avait oublié de me signaler que les locaux de la cantine allait servir pour un repas d'assos ou autre. Youpi. Adieu ma journée tranquille pleine de soleil. Le gros nuage dans un coin de ma tête. Je n'aime pas ne pas savoir. Alors en préparent mon thé, je me demande, qui, je me demande quand, je me demande combien... j'ai des envies de fermer toutes les portes et de guetter les bruits depuis mon antre, attendant les envahisseurs. Mais c'est une si belle journée! Et après tout je suis chez moi!

Alors je décide d'y aller quand même, de faire ma vie comme on dit, mais bon... comme y'a des limites quand même je monte me changer parce qu'il était hors de question que qui que ce soit ne me surprenne en guenilles et pas coiffée!

Je me suis donc retrouvée à jardiner en petit jogging blanc - oui je sais c'est super our remuer la terre et la poussière mais on a la classe ou on ne l'a pas hein - chignon flou et boucles d'oreille, genre. N'empêche qu'au moins j'étais sûre de moi, et du coup beaucoup plus détendue, sans la peur d'être surprise par les envahisseur puisque j'étais présentable comme on dit.

Et j'ai donc passé une très bonne journée, profitant jusqu'aux derniers rayons de soleil... les envahisseurs ne sont finalement arrivés que tard dans la soirée, et se tiennent pour l'instant très bien, très discrètement, se cantonnant aux alentours du réfectoire de la cantine. Parfait.

Moi, je ne regrette pas de m'être fait violence pour me changer, pour quand même garder les portes et fenêtres ouvertes et faire ce que j'avais prévu de faire, sans paniquer ni fuir. Au final je réalise que vraiment, je me fais des films, pour rien! 

Bon faut pas rêver, je vais pas changer du jour au lendemain... mais ce soir je suis fière de moi.

28 mars 2008

Persistance

Catégorie: Poésie

Ce sont tes yeux que j’ai,
Plantés comme la déraison,
Plantés comme un rempart
Courant le long d’une trop longue vie.

Tes yeux que j’ai
Accrochés à même la peau,
Dans le sang et la chair
Griffés, pris dans mon combat.

Ce sont tes yeux,
Fichés vainement face au néant
D’une agonie que j’égrène,
A force de soutenir

Tes yeux.

Ce sont tes yeux que j’ai
Dans le corps en travers,
Tes yeux qui me restent, seuls,
Quand je ferme les yeux.

The_aenigma_of_the_solitude__by_ilsilenzio
                                          The aenigma of the solitude by Ilsilenzio

28 mars 2008

Franchissement

Catégorie: Poésie

J’ai eu des cavaliers mongols à mes trousses
Comme un seul homme
Et pourtant
C’est vivante que j’ai franchi les monts

J’ai eu des torrents furieux
En travers des seuls chemins que je trouvais
Et pourtant
C’est sans heurts que j’ai franchi les frontières

J’ai eu des froids mortels accrochés à mes mains
Comme les flèches des archers
Et pourtant
C’est sans saigner que j’ai franchi les plaines

J’ai eu des peurs diformes
Avalant ma force comme des monstres
Et pourtant
C’est sereine que j’ai franchi les nuits

J’ai eu des portes fermées devant moi
En travers des seuls âmes que je croisais
Et pourtant
C’est accompagnée que j’ai franchi cette vie

Par toi.
Toujours par toi.

Lighthouse_by_aziz3
                                         Lighthouse by Aziz3

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28 mars 2008

Deuxième chance

Catégorie: Home sweet home

Mes soucis de finances semblent enfin partis pour s'arranger. Grâce à une augmentation providentielle et un rappel sur salaire substentiel, mon découvert vertigineux n'est plus qu'un mauvais souvenir. Je n'y croyais plus. Je commençais à me voir interdit bancaire pour presque de vrai, un truc qui craint quoi. Ouf. Cette fois-ci mes conneries ne seront bientôt plus qu'un mauvais souvenir, mais j'ai intérêt - c'est le cas de le dire - à me tenir à carreau à l'avenir!

Du coup je me sens tellement plus légère, la nuit dernière j'ai même magnifiquement bien dormi. Je n'aurai jamais pensé avoir des emmerdes d'argent comme ça un jour, mais le plus triste c'est que ça arrive vite et sans qu'on ait le temps de réaliser vraiment. Enfin. je prends ça pour ce que c'est: une bonne leçon.

Là je repars du bon pied, on efface l'ardoise et on recommence.

Ouf.

15 mars 2008

La tête et les mains

Catégorie: Interludes

Ne pense pas.
Prie et crois.

Don't even think.
Just pray and beleive.

hands
                                                         Hands by Unknown

15 mars 2008

Enracinée

Catégorie: Etats d'âme

C'est incroyable parfois comme il suffit de pas grand chose pour vous changer la vie. Moi il a suffit que je change d'endroit, et d'un seul coup j'ai l'impression de me retrouver. Si j'avais des doutes sur le fait de vivre à l'école - sur mon lieu de travail autrement dit - sous le regard des parents, des élèves, des élus, à portée de main de tout ce petit monde, de vivre dans un lieu public où les gens rentrent et sortent à tous moments, si j'avais des doutes au départ, ils se sont envolés.

Parce que je suis dans ma bulle, une bulle géante, une bulle multiforme, une bulle qui ressemble à un royaume. Cette école est mon château. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est exactement ça. Je suis ici comme dans un château, un grand château biscornu, avec des coins et des recoins, des escaliers, des fenêtres, plein de portes partout, un grand chatêau qui serait placé en haut d'une haute colline faisant face à tous les environs, et que tous le monde verrait depuis tous les environs. Un château de conte de fée déjanté, un truc magique, où je recrée mon petit monde, entre l'enfance et l'imagination, où je me retrouve, libérée et m'étalant, à faire mes petites choses, à me raconter mes petites histoires, seule avec moi-même, comme j'aime, seule avec moi-même mais plantée au milieu du monde.

C'est un vrai bonheur, une vraie nouvelle vie.

Je me souviens il y a deux ans, quand j'ai vu cette école pour la première fois. Je me souviens d'abord de la photo. Mes parents avaient fait le tour de toutes les écoles du coin dans lesquelles il y avait des places à prendre, et ils avaient fait des photos et pris des notes pour que je fasse mon choix. Etrangement, je me souviens de la photo de mon école. C'est la seule dont je me souviens. Parce qu'elle m'avait marquée, avant même que je sache que ça serait la mienne. Je me souviens d'être d'abord juste passée devant l'école en voiture avec le coeur qui tapait. Et puis quand je suis rentrée dans ma classe pour la première fois. La première visite. Bien avant de savoir qu'il y avait un logement de fonction et qu'un jour même, j'y vivrais. Je me souviens de cette première impression: entre elle et moi ça allait coller. Je me souviens de l'odeur, de l'ambiance. Je n'imaginais pas à quel point j'avais raison alors quand je sentais quelque chose de possible ici, quand j'ai dit à ma mère ce jour là: "Voilà, c'est mon royaume". Parce que de toute ma vie, c'est l'un des seuls endroits que je sens être vivant, vraiment, comme s'il avait des racines jusque dans la terre, comme s'il m'enracinait moi même, et que je le sentirais respirer avec moi. Et ça m'apaise, c'est mieux qu'un simple point d'ancrage, c'est toute une fôret. Rien ne peut m'arracher. Cette école veille. Comme si je ne faisais qu'un avec ce monstre énorme et nonchalant.

Cet endroit me dit que je suis.

15 mars 2008

Chronique d'une mort annoncée

Catégorie: Anecdotes

Décidemment, on ne m'entend plus beaucoup ces derniers temps. Mais faut dire que les choses font tout pour me couper le sifflet. Déjà que je n'ai pas de connexion internet chez moi - et que je le rapelle il faut donc que je vienne dans le bureau de direction de l'école pour avoir accès au net - l'ordi de l'école a grillé. Donc la dernière solution en attendant que l'école rachète un pc - ce qui va prendre quelques temps - c'est d'utiliser mon portable, qui de son côté a décidé de choisir ce moment là pour commencer une terrible agonie qui va sans aucun doute se solder très prochainement par une mort très triste.

En bref, le dit portable est en train de mourisser comme diraient mes élèves - je vous rassure ils disent ça en plaisantant, ils savent que "mourisser" ça existe pas... - et j'ai du me résoudre à trouver très vite le moyen d'en acheter un autre. C'est à dire encore un crédit - youpi - mais quand il faut, il faut. Je dois donc aller voir ça le weekend prochain - j'espère bien que ça sera le weekend prochain parce que ça commence à urger - et avec un peu de chance et beaucoup d'astuce - ou d'inconscience? - je devrais me retrouver avec un nouveau portable. Bien sûr je suis ravie, mais j'attends de voir, rien n'est encore fait. Je croise les doigts pour en tout cas en trouver un nouveau avant que celui là ne rende complètement l'âme ça serait bien, comme ça je pourrai transplanter quelques organes vitaux - comprenez mes fichiers hypra importants - de l'un sur l'autre directement sans prise de tête.

Après ça, dès que j'aurai un nouveau portable et que l'école aura un nouveau pc, je pourrai envisager d'installer un système wifi - parce que mon premier essai forcément a été un échec cuisant - pour avoir l'immense bonheur de retrouver internet chez moi, enfin. On n'en est pas encore là, mais je carresse ce doux rêve et je patiente...

Pendant que mon portable n'en finit plus de mourisser.

3 mars 2008

Carton plein

Catégorie: Home sweet home

Je suis crevée, mais mon nouveau chez moi ressemble enfin à un chez moi, et pas à un tas de cartons à moitié défaits et empilés à la va vite dégueulant leurs contenus en travers de toutes les pièces poussièreuses.

Non. Mon chez moi à désormais une bonne tête de chez moi, même si y'a encore du boulot, le plus gros est fait. Et j'en suis très contente, parce que je voulais vraiment que ça soit en place pour la rentrée. Mission accomplie. Mon salon ressemble à un salon, ma chambre est vraiment une chambre, la salle de bain et la cuisine sont fonctionnelles. C'est même très mimi je trouve pour un truc à peine installé. J'ai fini ce soir par ranger à peu près le patio, parce qu'on se serait cru à la décheterie un peu, ça faisait très moche, et mes élèves vont passer devant 6 fois par jour. Franchement, la honte sur la maîtresse.

Question arrangement et décoration, il reste quand même pas mal à faire, surtout dans le salon où j'ai à moitié arraché la tapiserie façon moquette qui me sortait par les yeux - ouais parce que le saumon c'est bon dans l'assiette pas sur les murs - et donc ça fait un peu chantier. Mais je préfère encore ça à mon ancien appart! Sans parler du bureau à l'étage qu'il faut entièrement refaire, et même que c'est des vrais ouvriers - encore - qui vont venir s'en charger. Youpi. Non je râle mais en fait c'est très bien. Tout le monde est au petit soin avec moi, j'adore!

Tiens demain si j'ai le temps faudrait que je fasse un post avec tous les bons points de ce nouveau chez moi, parce que y'en a un paquet! Mais la journée va être chargée... pas sûre que j'aurai le temps.

Aller, je vous en donne un permier, en lien avec certains des derniers commentaires: j'adore les bruits la nuit, surtout les cris bizarres des chouettes - ou d'autres oiseaux de nuit d'ailleurs - qui m'ont foutu la trouille ou début - le temps que je comprenne de quoi il s'agissait parce qu'on aurait dit un chat en colère - mais qui finalement sont plutôt drôles, et surtout, très vivants. Ca fait du bien de sentir le monde et la nature bruissant tout autour. Encore un truc que je n'avais pas dans mon aquarium d'avant.

Bon aller, je coupe tout et je vais dodo. Un bon gros dodo. Parce que depuis une semaine que je suis là je dors super bien - même avec l'aspirateur de la femme de ménage dans l'école et la tronçonneuse du cantonnier dans la cour - c'est pour dire! j'ai retrouvé le sommeil que j'avais à la maison chez mes parents.

Encore un truc bien de mon nouveau chez moi!

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