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26 juin 2004

Mic hamac

Catégorie: Home sweet home

Après moultes tentatives, j'ai enfin réussi à fixer mon hamac sur mon balcon.

D'abord les crochets que j'avais récupérés n'allaient pas, il a fallu que j'en achète d'autres. Ensuite ces crochets là n'allaient pas non plus. Trop petits pour être accrochés à la rembarde du balcon, trop gros pour s'accrocher aux pitons fichés dans le mur. Après étude des lieux il m'est apparu que les pitons, bien qu'ayant l'air très costauds, ne supporteraient sans doute pas mon poids. Il fallait donc que je trouve le moyen d'attacher le hamac à la rembarde du balcon, en travers, seule possibilité fiable. Finalement il m'aura fallu attendre d'avoir une illumination pour faire en sorte que les crochets permettent de fixer le hamac en travers du balcon. Enfin bref, après tout ce micmac voilà mon hamac en place.

Et une constatation s'impose: c'est le pied! Superbe vue sur un large coin de ciel bleu dans lequel des martinets jouent à se poursuivre en d'interminables loopings. Les flèches de la cathédrale à portée de main, prêtes à cueillir. Et à la nuit tombée, tandis qu'elles se drapent d'une lumière dorée et verdoyante, majestueuses dans le ciel d'encre, se sont les étoiles qui s'allument, en plein cœur de la ville, et la lune tranquille et ronde qui joue les chaperons.

Y'a pas à dire, je viens de planter mon hamac dans un véritable coin de paradis.

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25 juin 2004

S'il vous plait!

Catégorie: Anecdotes

Cet aprem, je me suis d'abord fait un ciné –Harry Potter parce que j'avais envie de magie- et ensuite j'ai été faire un tour. Je suis passée par ma librairie préférée, comme je fais presque tous les jours maintenant, puisqu'elle est juste un haut de ma rue. Ben oui c'est fait exprès!

Je flâne donc une bonne demi-heure dans les rayons. Ce que j'adore c'est lire des morceaux de livres, juste quelques lignes glanées ici ou là, extraites de toutes sortes d'ouvrages. C'est comme papillonner dans un monde parallèle. Finalement, réalisant l'heure avancée je me décide à me hâter un peu parce que je devais aller acheter de la vaisselle avant de rentrer.

Je me dirige donc vers la sortie et là, au moment où je passe entre les panneaux de sécurité, ça sonne! Birp birp birp…

S'il vous plait mademoiselle, me lance le gars de la sécurité.

Je lui tends mon sac qu'il fait passer entre les détecteurs et de nouveau le birp hystérique. C'est bien mon sac qui donne de l'urticaire à ce machin. Ca c'est très fort.

On va voir ça, me dit le vigil en posant mon sac sur une petit table sur la côté. Il me demande si j'ai acheté quelque chose aujourd'hui. Oui j'ai acheté mon programme de télé au kiosque tout à l'heure. Mais ce n'est pas ça. Avisant mon sac – au passage je remarque que les vigils ne sont jamais à l'aise quand il s'agit de fouiller dans le sac à bordel des demoiselles, plutôt insolite non? – j'aperçois dans mon bazar le livre de poche que je trimballe partout avec moi. J'ai toujours un bouquin dans mon sac. Ne voyant pas ce qui peut être en cause à part lui, je le sors et le tend au gars de la sécurité, en ajoutant que j'ai ce bouquin depuis très longtemps. Stupide précision en fait, vu l'état pitoyable de ce livre, tout corné et usé, la tranche pas net, évident que je ne vient pas de le prendre en rayon! Il passe le vieux poche entre les détecteurs et là re birp. Ben ouais, c'est lui le coupable.

En fait, l'antivol était dans l'étiquette du prix que je n'avais jamais enlevée et que le gars de la sécurité s'est escrimé à gratter de la couverture de mon pauvre poche, qu'il ne m'a rendu qu'après avoir réussi à dégommer l'intrus. Il s'est alors excusé au nom du magasin, avant de me rendre ma liberté.

J'en ai rigolé pendant 5 bonnes minutes tout en allant d'un pas joyeux vers la galerie commerciale. Je ne m'explique toujours pas pourquoi, alors que je le trimballe avec moi depuis des semaines, pourquoi aujourd'hui ce livre a activé l'alarme de cette librairie. Des semaines! Des dizaines de fois que je suis rentrée et sortie de cette librairie avec ce livre sur moi, et jamais rien.

Reste que j'en tire une leçon: ne jamais laisser les antivols sur les livres. Parce que là finalement j'ai eu de la chance: le livre parlait pour moi. Il était dans un tel état pitoyable qu'évidemment il n'est même pas venu à l'idée du gars de la sécurité de se poser des questions quand à mon honnêteté. Mais si ça avait été un livre tout neuf? Pire: si ça avait été un livre tout neuf acheté dans cette librairie? Parce qu'en rentrant du coup j'ai regardé tous les livres achetés récemment: tous ont des antivols, et encore pire ceux de cette librairie ont des antivols ciglés. Je me suis demandée comment j'aurai fait si j'avais eu sur moi le dernier bouquin acheté dans cette librairie et que pour une raison inconnue l'antivol n'aurait pas été démagnétisé correctement. A mon avis, le vigil aurait eu beaucoup plus de mal à croire en ma bonne foi.

Le plus marrant dans cette histoire, c'est qu'avant j'aurai été morte de honte de faire sonner l'antivol. A la place je suis restée très zen, et même plus étrange encore: j'étais amusée. Amusée de cette petite aventure, qui en un autre temps aurait été une mésaventure, mais qui cette fois était une sorte de distraction. J'en ai rigolé pendant 5 bonnes minutes, toute seule, et ça m'a mis d'une humeur joueuse. Je ne sais toujours pas pourquoi.

Reste que ça semble incroyablement positif.

25 juin 2004

Pour quelques notes de plus

Catégorie: Anecdotes

A la télé le journal de la nuit, et j'ai coupé le son. Parce que je travaille sur mon roman et que quand j'écris j'aime bien avoir la télé sans le son, histoire de pas trop me déconcentrer. A la place je met de la musique. Ce soir c'était le piano de Beethoven.

Je relève de temps en temps la tête, et sur l'écran à ce moment les images de l'Irak, les images de la guerre. Des morts, sanglants, désarticulés, et des vivants qui pleurent, qui se débattent avec ces corps, dans la poussière. Et des hélicoptères qui passent dans un ciel entrecoupé de fils électriques.

Et le piano de Beethoven qui pleure, comme seul linceul décent à ces images, plutôt que les commentaires froids des journalistes. Le piano qui égrène la peine, note après note, image après image. La tension et l' hébétitude, la colère, l'impuissance. L'inéluctable condition humaine.

On devrait toujours regarder les infos avec Beethoven en fond sonore. Juste parce que ce sont des hommes à l'écran. Pas des anecdotes, ni des infos. Mais des hommes.

24 juin 2004

Amour vache

Catégorie: Anecdotes

Vu et entendu dans un hypermarché, alors que je suis sur l'escalator qui monte, juste en face sur l'escalator qui descend…

S'engage une maman bon chic bon genre version sportive, petite robe sympa et lunette de soleil relevé sur la tête, consultant ses notes de courses, accompagnée de son bambin turbulant, six ans à tout casser, portant de grosses lunettes sur le nez et tenant à pleins bras un énorme paquet de rouleaux de papier toilette vert, comme s'il s'agissait du dernier doudou à la mode.

Il faut préciser que comme ces escalators sont faits pour passer d'un niveau à l'autre à l'intérieur même de l'hypermarché, il ne s'agit pas d'escalator à marches comme on en voit souvent, mais plutôt de tapis roulant, pour que les caddys puissent y circuler. Un long tapis pas trop fortement incliné mais bien quand même, qui se déroule à bonne vitesse.

Et la gamin les bras chargés de se lancer la dedans bille en tête avec ses petits jambes qui tricotent comme on attaque une descente à ski.

" Attention Valentin, reste là!" lance la mère d'un ton stoïque sans vraiment lever le nez de sa liste de courses, visiblement habituée aux frasques de son remuant rejeton. "Tu vas tomber…"

Et les yeux toujours rivés sur sa liste de terminer sa phrase à voix plus basse avec une petite moue songeuse.

" Et là ça va te faire une sacrée surprise..."

 

Il n'y a rien de plus fort que l'amour d'une mère.

24 juin 2004

Cherchez l'erreur

Catégorie: Anecdotes

En remontant le long des quais de la Garonne, me rendant chez mes parents tranquillement à pied, je me retrouve à passer entre le marché bio, qui se tient là tout les jeudi matin, et le croiseur Colbert, qui se tient là tous les jours.

L'espace d'un bref instant j'ai eu: à ma gauche du café bio, version commerce équitable, lutte contre la mondialisation et aide au développement durable, à ma droite un énorme missile, version 3 tonnes à mach 2, destruction ciblée, puissance de feu souveraine au cas où.

Nous vivons dans un monde ahurissant.

 

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22 juin 2004

Musique au coeur

Catégorie: Petits bonheurs

Hier soir la fête de la musique. Forcément vu où j'habite maintenant, difficile d'y échapper. La musique, presque sous mes fenêtres. Heureusement que mon appart est sur cour! C'était la cacophonie en direct, la fête au village... pénible. Rien que de la daube, des chansons qu'on connait par coeur, les guitares à fond la caisse, et les gens qui chantent comme des malades. Karaoké géant.

Moi j'étais dans ma baignoire, la tête sous l'eau. Le silence. Le silence et pour seule musique celle du corps. Mon coeur résonnant quelque part dans l'eau. La plus belle des musiques. Je suis restée comme ça jusqu'à ce que l'eau soit froide.

Les fous ont continué jusqu'à deux heures du matin, et en quelques minutes y'avait plus rien, que le chant mécanique des balayeuses. J'aime cette musique là aussi. La musique des fins de nuits tranquilles.

Et ce matin, le carillon de la cathédrale au réveil, sonnant midi.

Petite musique de vie.

21 juin 2004

Cyber exil

Catégorie: Home sweet home

Une semaine déjà que je suis installée. J'ai l'impression que ça fait plus longtemps, beaucoup plus longtemps en fait. Et en même temps ça me parait totalement irréel. Impression étrange. Au milieu de tout ça surnage une autre impression, celle de respirer, de faire enfin quelque chose de positif dans ma vie. C'est pas trop tôt.

Je profite de tout, de chaque petite chose, de chaque moment. Je peux aller me balader, je peux faire les choses à mon rythme, comme une grande. L'impression de revivre. Ou de vivre tout court peut être, pour de vrai.

Petits coups de blues et gros doute de temps à autre mais ça passe tellement vite! J'aurai cru que ce serait plus problèmatique de partir. Au final, c'est "easy easy"... cool!

Toujours pas d'internet sur place, et pas forcément le temps de me mettre au clavier quand je repasse chez mes parents, donc pas beaucoup de nouvelles, alors que j'aurai temps à dire! Dommage... J'essaie de faire que la fée du net s'installe chez moi le plus vite possible. Je suis un peu comme en exil loin du net, mais cet exil là est drôlement sympa! Et ce n'est qu'une question de jours avant que je ne touche de nouveau la rive du cyber monde.

14 juin 2004

Nidification

Catégorie: Home sweet home

Voilà, première nuit passée dans mon appart. Je viens juste de rentrer à la maison pour aider Maman à faire les courses. C'était bien mais un peu effrayant aussi, tous plein de bruits que je ne connais pas. Plus ou moins bien dormi. Non en fait mal dormi!

Je n'aurai internet sur place que vendredi... d'ici là pas beaucoup de nouvelles sans doute. A moins que je ne revienne squatter à la maison tous les jours, mais je pense pas. C'est vrai qu'il va falloir que je fasse quelques allées et retour, vu que hier on a déplacé que des choses enconbrantes et des trucs basiques. Il me manque pas mal d'affaires maintenant. J'ai plus qu'à enfiler mon sac à dos et à faire la tortue. C'est plutôt cool... crevant mais cool.

Je fais mon nid, petit à petit.

12 juin 2004

Miettes

Catégorie: Anecdotes

Je viens de renverser mon paquet de chips sur le tapis...

Et merde!

11 juin 2004

Epopée

Catégorie: Etats d'âme

Mon déménagement s'annonce comme une véritable épopée. Du fait qu'on ne peut pas se garer devant chez moi à cause de la ligne de tramway, et qui plus est que l'appart est au 4ième sans ascenceur, tout est plus compliqué. Il va falloir un paquet de voyage pour arriver à bouger les quelques meubles que je possède, les trucs très lourds et très encombrants, vu que la petite famille m'aide à transbahuter les grosses choses. Et pour le reste ben ça sera à dos de chameau, avec moi dans le rôle du chameau, et un bon paquet d'allers-retours en bus. C'est pas non plus le truc le plus grave de la terre, c'est juste un peu galère.

L'épopée c'est aussi parce que pour moi c'est l'aventure. De quitter la maison pour ce petit chez moi, c'est déstabilisant. Porteur de plein d'espoirs et de pleins d'angoisse à la fois. Il va falloir que je prenne mes marques, et sans doute que ça va mettre un peu de temps avant d'arriver à me sentir chez moi, tant dans l'appart que dans le quartier.

Se dire aussi dans la tête que ma chambre à la maison n'est plus "chez moi", que c'est ma chambre d'enfant, ma vie d'avant. Là tout de suite ça m'apparait un peu comme le paradis perdu, du fait que je ne sais pas trop contre quoi j'ai troqué ce paradis. Qui n'était plus vraiment un paradis d'ailleurs, vu que je commençais vraiment à me sentir en cage -cage dorée certes mais cage quand même- signe qu'il était temps de prendre mon envol.

Le truc c'est que là j'ai peur de m'écraser en bas comme une merde. Personne n'a jamais garanti que je savais voler: le constructeur parle d'une option de série mais rien ne prouve que j'en sois équipée.

D'un autre côté, je suis tellement enthousiaste, j'ai l'impression que c'est un rêve, tellement c'est génial. Et je boue d'impatience de me retrouver enfin chez moi et de pouvoir reprendre la fameux "home sweet home" à mon compte.

Une véritable épopée je vous dis. Avec de l'action, du suspens, des rebondissements, et un happy end. Forcément un happy end!

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